PSG – Blanc, la FFF doit « avoir un peu de bon sens »

       Aujourd’hui, veille du match contre les Girondins de Bordeaux, Laurent Blanc s’est présenté en conférence de presse. L’entraîneur du Paris Saint-Germain, est revenu sur la rencontre de mercredi et le refus de la FFF de décaler le match de Coupe de France. Une situation qu’il ne comprend pas et il le fait savoir.

Dimanche, après l’exploit européen, c’est le retour au championnat. Et il est symbolique: c’est ton 100e match avec le PSG et le titre est en jeu.

« Ah bon? c’est le 100e… Je ne le savais pas. Pour Jean-Louis aussi, mais bon, il vaut 3 points comme les autre. En espérant que l’on fasse un bon résultat et que l’on arrive à enchainer. Il faut avoir de l’ambition et faire du jeu, comme toujours. C’est une journée intéressante et importante. Ce qui compte pour nous, c’est de bien basculer sur ce match de championnat qui vaut 3 points. »

Comment on bascule d’un match avec autant émotion, physiquement et psychologiquement?

« Psychologiquement j’en sais trop rien, physiquement c’est difficile. On a joué à 10 pendant 90 minutes, il y a eu beaucoup d’efforts à faire. Mais les joueurs se sont bien préparés. En début d’année (le PSG est allé au Maroc l’hiver 2014-2015, ndlr), on a fait une grosse préparation pour être bien dans ces moments-là. Cela s’est vu à Stamford Bridge. Les joueurs ont conscience que le sprint final commence. On a encore besoin de points. On n’est pas là où on le veut et les joueurs le savent. »

Le club a demandé de changer le calendrier…(Laurent Blanc coupe, ndlr)

« Non, c’est un calendrier, fait par un ordinateur. Et qui fait que si vous passez les coupes nationales et européennes, le calendrier est chargé. »

Etes-vous déçus de la décision de la FFF?

« Ecoutez, je pense que le président s’est déjà exprimé, il est très déçu. Moi aussi. On a une finale de Coupe de la Ligue qui a été programmé le samedi avant un quart de finale de Ligue des Champions. Il y a 5 ans (avec Bordeaux, Laurent Blanc affrontait Lyon en Europe quelques jours après la finale de Coupe de la Ligue contre l’OM, ndlr), c’était exactement la même chose. C’est un manque de bon sens. Ou alors on admet qu’on attend pas de club Français loin en Ligue des Champions. Le pire, il y a 5 ans, c’était deux équipes Françaises qui se rencontraient en quart. Il y a quelque à chose à changer. On pourrait enlever une compétition, mais il y a toujours des gens mécontents. Si on joue tout à fond, on est pénalisé par le calendrier. Par exemple, un Classico programmé après une trêve aurait pu être bougé pour le jouer avant cette trêve. Je dis pas ça pour nous, c’est gênant pour les deux équipes. En Espagne ils l’ont compris puisque le match se joue le week-end prochain. »

Vous vous sentez parfois délaissés par les instances?

« Non, non. On comprends leurs problèmes, le calendrier est compliqué à faire. Mais il l’est surtout dans la phase terminale du championnat. Alors c’est les équipes, et pas que le PSG, qui vont loin dans les coupes et en Europe, qui sont à la sortie pénalisées. Les diffuseurs et les journalistes sont très contents. C’est bien, il y a des beaux matchs. On ne peut pas dire qu’on va mettre une compétition à la touche, c’est à l’encontre de l’esprit. On essaye de tout jouer. Mais il faut du bon sens, des discussions. »

Il faut dénigrer une compétition?

(Visiblement un peu énervé, ndlr) « C’est fini cette discussion, c’est Bordeaux demain. »

Tu es tenté de faire tourner demain, laisser peut-être un peu le match?

« Non, non. Le championnat est important. On ne lâche pas un match. On veut gagner le championnat. Quelque soit l’équipe alignée, elle sera performante. Le club a des objectifs à remplir. »

Après les 2 matchs contre Chelsea, vous avez le sentiment d’être rentré dans l’élite des entraîneurs?

« Ces choses-là vont très très vites. Je peux en parler, l’année dernière à 3 minutes près on était dans cette situation, et finalement il a eu plein de déception et des critiques. Ce qui m’intéresse c’est que l’équipe a montré tous les progrès qu’elle a fait. On a vu une équipe sûre de son jeu jusqu’au bout. Mon équipe a joué avec beaucoup plus d’expérience que la saison précédente. C’est un vrai plaisir. Je suis content d’être qualifié. Quart de finale, c’est bien. Mais ce n’est pas encore exceptionnel. Cela va se faire à l’avenir j’espère. On a fait un très beau match, mais il faut continuer. »

Contre Chelsea, des joueurs ont couru 14 kilomètres. Comment as-tu axé la préparation du match de dimanche?

« On n’a pas fait grand chose. Beaucoup de repos et de soins. Paradoxalement, les joueurs peuvent faire quelques séances le lendemain. Mais hier on a mis tout le monde « dans le frigo », on a fait un taureau de façon ludique et détendu. Ceux qui n’ont pas joué ou peu ont travaillé devant le but. Aujourd’hui, on va faire une séance assez normale, avec du jeu, des sprints pour la mise en forme. »

Laurent Blanc est donc un peu remonté contre une FFF qui semble encore ne pas bouger assez vite, ne pas se rendre compte des problèmes existant. Jusqu’à maintenant, le PSG s’en sort très bien, malgré de nombreuses blessures. Espérons que la bonne gestion de l’effectif et le talent des joueurs permettront de traverser ses mois chargés et en ressortir avec de nombreux succès. Laurent Blanc et les parisiens ne sont pas encore tout à fais dans l’élite Européenne. Il faut des titres pour cela. Une qualification en demi-finale permettrait aussi d’acquérir ce statut pour plusieurs années.

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