Le PSG répète son mauvais classique

   Après une victoire au Parc des Princes 5-0 face à Saint-Etienne, on pensait que le saison était lancée. Pourtant, sur les 3 matchs suivants le Paris-Saint-Germain n’a fait que des matchs nul 1-1. Et hier soir le scénario était tristement proche de celui des deux précédents.

   Laurent Blanc l’a dit en après-match « Le scénario on le connaît, ca fait 3-4 matchs que c’est le même ». En effet, comme toujours le PSG a mené puis baissé un peu de rythme avant de subir l’égalisation en seconde période. Pourtant, les parisiens ont très bien commencé cette rencontre, avec un pressing très haut qui empêchait les lyonnais de s’exprimer. S’il n’y a pas eu une multitude d’occasions, on sentait bien que le danger n’était jamais loin du but du gardien adverse. D’ailleurs, à la 20e minute, le centre parfait de L. Digne pour la tête de E. Cavani vient récompenser les efforts du groupe.

   Par la suite, le PSG continue de dominer, et se procure même quelques grosses situations, comme sur la reprise de B. Matuidi, ou l’incursion dans l’axe de T. Motta, qu’Ibrahimovic a failli pousser au fond mais a butté sur le superbe réflexe du portier lyonnais. Visiblement, le 2-0 ne veut pas arriver. Ce n’est presque pas grave tant Sirigu n’est pas inquiété pendant de longues minutes. Mais voilà, les parisiens perdent le contrôle et commencent à perdre la balle plus facilement, s’exposant aux contres. L’un d’eux amènent à un corner, sur une très belle parade de S. Sirigu. Sur le coup de pied arrêté, le danger semble être presque repoussé, mais Matuidi décide de ne pas dégager en toucher et tente de remettre au centre. La balle est perdue, tout le monde se bat, et finalement la balle arrive sur Umititi, qui prend sa chance, il est contré par Aurier, ce qui trompe Sirigu.

   Un but un peu triste qui résume à lui seul les problèmes parisiens d’hier soir. A trop vouloir s’appliquer dans chacun des gestes, ils se sont mis en difficulté. Par exemple, sur un corner repoussé, M. Verratti aurait pu, voire dû reprendre de voler, prendre sa chance, à la manière de Umititi, mais il préfère contrôler et tenter la balle, ce qui amène à un contre pour l’adversaire. Et plusieurs fois dans ce match, d’ailleurs le PSG a failli prendre un 2e but à cause de ça dans la foulée, les parisiens ont pris des risques inutiles avec des contrôles et des passes en défense qui pourraient coûtés très chers face à une équipe plus en réussite. Au final, les regrets peuvent être énormes tant on a senti que les parisiens étaient capables de tenir les lyonnais et les empêcher d’y croire. Alors qu’on attendait ce match pour dissiper les doutes, il n’a fait que mettre en évidence qu’il y a un problème.

Tops –

David Luiz – Si Marquinhos a connu quelques difficultés (en étant tout de même assez bon), l’autre brésilien de la défense d’hier soir a su contenir presque tous les assauts lyonnais, souvent lancés en contre. Très propre dans la récupération et la relance, il a réussi plusieurs bonnes interceptions, et a parfois tenté de mettre du rythme en remontant un peu avec la balle.

Y. Cabaye – Offensivement son match n’est pas parfait, notamment avec cette frappe à côté sur un service parfait d’Ibrahimovic, mais il a tout de même su faire quelques belles passes. Surtout, celui qui est placé 4e, voire 5e dans la hiérarchie au milieu de terrain par beaucoup, s’est montré excellent à la récupération. Que ce soit dans la pressing haut, harcelant les relayeurs lyonnais, ou pour stopper des attaques dans le camp parisien, grâce notamment à de très beaux tacles glissés.

Le premier duo d’ailier – E. Lavezzi et E. Cavani n’ont certes pas fait de matchs exceptionnels, mais vu les critiques autour des deux joueurs ces derniers temps, ils auront moins rassurer sur leur état de forme. Le premier, s’il manque encore un peu de précision, a tout même apporté beaucoup de percussion au jeu parisien, et aurait pu obtenir plus de coup francs, si l’arbitre avait un peu mieux vu les coups et tirages de maillots. Pour ce qui est de l’uruguayen, il a montré un état d’esprit irréprochable, avec beaucoup d’efforts, que ce soit défensifs ou offensifs. De plus, il a assez bien participé au jeu parisien, et surtout, il a marqué sur sa seule grosse occasion. Les sorties, toujours un peu énigmatiques, de ces deux joueurs correspondent à la mauvaise période parisienne.

Flops – 

S. Aurier – Ses premières minutes sont très réussies. Des dribbles, du jeu, de la solidité, on pense pouvoir voir un match plein sur l’aile droite du PSG. Pourtant, au fil du temps, l’ivoirien a perdu ses moyens, commettant même une faute grossière qui a failli coûter un but en première mi-temps. Il a ensuite été un peu brouillon dans ses dribbles et ses interventions. Malheureux, c’est même lui qui dévie le ballon pour tromper S. Sirigu. On attend beaucoup plus du nouveau latéral parisien.

Z. Ibrahimovic – Ce qui est compliqué, c’est de savoir s’il n’était pas en forme ou s’il a été mal utilisé. Visiblement, aujourd’hui, il lui a été demandé de ne pas décrocher et d’occuper la surface, entouré par les lyonnais. Un rôle que sait occuper le suédois. Par contre, il n’a quasiment pas été dangereux. Mais le problème vient en partie de la façon dont il est utilisé par ses partenaires. C’est simple, sur la multitude de centres tentés par les parisiens, aucun n’était vraiment jouable pour le géant numéro 10. Il y a bien eu quelques belles passes longues sur lui, qu’il a joué en remise.. sauf que trop peu de monde l’a suivi. La seule fois où un coéquipier l’a accompagné, il a été trouvé, et Y. Cabaye aurait même dû ouvrir le score sur cette action. Zlatan n’était pas dans un grand soir certes, mais il n’a pas été aidé.

Les coups de pieds arrêtés – Non seulement le PSG encaisse un but sur un corner mal dégagé (après avoir déjà pris un but à l’Ajax sur coup franc), mais en plus les coups de pieds arrêtés parisiens ne sont que trop peu dangereux. David Luiz, Marquinhos, Cavani et Ibrahimovic sont des joueurs très dangereux dans le jeu aérien, pourtant, le club de la capitale n’est pas souvent dangereux sur ces phases de jeu. La raison est simple, trop souvent la balle va directement dans les gants du gardien ou arrive à peine au premier poteau.

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