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Barcelone/PSG - Puel invite Luis Enrique à miser sur Mbappé et à ne "pas innover"
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Autour du PSG

Puel explique pourquoi le PSG a du mal en ce moment

Claude Puel, ancien joueur et entraîneur de renom, s’est exprimé dans L’Équipe, sur la MNM, Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé, attaquants de 35, 31 et 24 ans. Interrogé sur la possibilité ou non d’avoir un équilibre en faisant jouer les trois, Puel a rappelé d’abord que le trio a été très performant des mois durant. Il met en avant le facteur physique pour évoquer la méforme du trio et par conséquent du PSG. Il souligne que les trois joueurs sont tellement réputés qu’il est difficile de les sortir et donc de créer avec d’autres joueurs.

Puel « J’ai vu un grand Paris jusqu’à la Coupe du monde »

« Est-ce simplement possible d’être équilibré en faisant jouer la « MNM » ?

Ça dépend de leur état physique. J’ai vu un grand Paris jusqu’à la Coupe du monde, tout le monde était bien physiquement, les trois de devant respectaient le bloc, ils se replaçaient et parvenaient à resserrer les lignes. Derrière, Vitinha était bon, (Marco) Verratti et Marquinhos se démultipliaient pour faire le jeu, récupérer des ballons, casser les lignes ou engager les transitions. Mais tenir cette cadence avec une Coupe du monde au milieu, c’est dur.

Puel « Aligner les trois de devant s’ils sont moins bien physiquement demande beaucoup aux sept autres joueurs »

Aligner les trois de devant s’ils sont moins bien physiquement demande beaucoup aux sept autres joueurs, parfois trop, et ça fait ressurgir des problématiques : quel schéma pour assurer l’équilibre, sachant que la présence de la MNM impose un joueur de moins au milieu et que les difficultés de (Sergio) Ramos dans son dos, peut réclamer de jouer à cinq défenseurs ?  Avec ses joueurs, Paris devrait jouer chez l’adversaire, avoir la possession et mettre de l’intensité dès la perte du ballon pour le récupérer, comme le fait Manchester City. Mais il ne peut pas jouer ainsi si les trois de devant sont moins frais ou moins engagés.

Puel « Dans un collectif, les tâches défensives et offensives doivent être mieux réparties »

Le bloc est contraint de reculer pour récupérer le ballon, et donc contraint de repartir de plus bas, avec des joueurs fatigués et un gardien de but (Donnarumma) qui n’est pas à super l’aise au pied. Paris peut vite être en danger s’il n’a plus la possession. Dans un collectif, les tâches défensives et offensives doivent être mieux réparties. Et l’intensité doit être plus forte. »

Il dit des évidences. Si les joueurs sont moins bien physiquement, alors l’équipe a plus de mal. C’est une vérité qui s’applique à toutes les équipes et pas seulement au PSG. Bien sûr, le jeu parisien demande évidemment aux trois stars d’être au top pour briller mais on voit des coups de moins bien chez tous les joueurs, dans tous les clubs. L’analyse avec le PSG ne tient pas qu’avec les trois attaquants, il y a aussi les errements défensifs et les mauvais placements qui ont couté beaucoup de buts. Cela plombe aussi le bilan et participe à une période bien plus sombre. Pour ne pas arranger le tout, le duo de milieu très performants en 2022, Vitinha, Verratti, ne fonctionne plus du tout, ni individuellement, ni collectivement.

On juge le trio en 2023 alors qu’il n’a joué ensemble qu’une poignée de minutes. Quand les trois attaquants ont pu enchainer, il n’y avait pas tant de soucis dans les résultats. Pour ce qui est de la qualité de jeu, on s’est fait une raison. Mais le déséquilibre assumé du PSG avec la MNM dépend évidemment de la prestation offensive des attaquants. En gros le PSG peut prendre des buts à partir du moment ou l’équipe en met davantage. Ce qui n’est pas le cas en ce moment. Individuellement, les trois joueurs n’ont pas démarré 2023 comme ils ont fini 2022 mais on ne peut pas tout leur mettre sur le dos.

Le but du PSG c’est de faire plus peur à l’adversaire. À ce petit jeu, on pourrait comparer avec Marseille. Le déséquilibre assumé d’Igor Tudor le met indéniablement en danger défensivement, il y a de l’espace et donc des possibilités pour les adversaires, on l’a vu à plusieurs reprises cette saison, contre Monaco, Nice ou pas plus tard que la semaine dernière contre Toulouse. Mais le plan de Tudor c’est de mettre plus de buts que l’adversaire, tant qu’il réussit cela, il aura les louanges. Quand cela va s’arrêter, il sera largement critiqué pour trop exposer son équipe. Le PSG vit sa période creuse, rien ne va, la MNM ne joue presque pas ensemble depuis des semaines, il y a toujours un absent. Si on doit critiquer ce PSG, il faut y aller franchement et ne pas se focaliser que sur un domaine.

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