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Roger-Petit "Sirigu est un héros que Trapp ne parvient pas à effacer"

Autour du PSG

Roger-Petit « Sirigu est un héros que Trapp ne parvient pas à effacer »

L’été dernier, les dirigeants du Paris Saint-Germain ont surpris les observateurs du football français et les supporters parisiens en recrutant Kevin Trapp pour être le gardien titulaire, pendant que Salvatore Sirigu a pris la place de numéro 2. D’ailleurs, tout le monde a pensé que l’Italien partirait, mais il est toujours là pour aller chercher les victoires dans les coupes avec le PSG. Et le journaliste Bruno Roger-Petit a affirmé que Sirigu rester 1er auprès des supporters.

« Un numéro 1 ne doit jamais être encombré d’un autre numéro 1. Surtout quand il est gardien du but du PSG. Surtout quand il s’appelle Kevin Trapp. Surtout quand l’autre numéro 1 s’appelle Sirigu. C’est la grande leçon de la semaine écoulée. En trois matchs dans les buts du PSG, consacré par une victoire en Coupe de la Ligue face à Lille (2-1) Sirigu a démontré que la saison accomplie par son successeur n’avait pas marqué les esprits. Qu’il demeurait le vrai titulaire du poste. Qu’il en serait ainsi tant qu’il demeurerait au PSG, aux côtés de Trapp. Qu’il n’est pas possible d’être le second dans son village quand on est le premier dans Rome.

Entendons-nous bien. Le débat dépasse les considérations techniques. La qualité de jeu de l’un ou de l’autre au pied n’est pas le sujet. Pas plus que la question de la maitrise des airs. Du reste, la simple existence de ce débat sur les qualités de Trapp face à celles de Sirigu révèle son ontologie. Il n’y aurait pas débat si Trapp était devenu le Sepp Maier ou le Manuel Neuer que le PSG attendait. Or, il y a débat.

Sirigu est un héros que Trapp ne parvient pas à effacer. Ni à faire oublier. Tant de résilience force le respect.

Dans ses buts Sirigu existe. Là où Trapp est transparent. Preuve en est le rapport qu’il entretient avec le public qui, du Parc des Princes au Stade de France, scande son nom dès qu’il touche le ballon. Sirigu est charismatique quand Trapp ne l’est pas. Sirigu est émotion, quand Trapp est apathie. Sirigu est battant, quand Trapp est fragile. Sirigu hurle, rameute et rassemble quand Trapp se tait, s’isole et s’emmure. Sirigu se bat pour sa survie en mode hostile quand Trapp s’interroge sur le sens du monde qui l’entoure. Et ainsi de suite…

Non, il n’est point question de technique dans tout cela. Mais de sentiment. De passion. De rapport à son sport. D’amour du jeu et du public. Sirigu porte ce que Trapp n’incarne pas. C’est ainsi. Les bourdes de Trapp, tout au long de sa saison, l’ont condamné. Pour supplanter Sirigu au poste de numéro 1 dans les buts du PSG, il lui aurait fallu être génial. Or, il ne l’a pas été.

La saison de Trapp se résume à un arrêt réflexe sur une tête à bout portant de Diego Costa en huitième de finale de Ligue des Champions face à Chelsea. C’est tout. et c’est bien peu. L’an passé, on avait reproché (à juste titre) à Sirigu de ne pas avoir été décisif face à Barcelone en Ligue des Champions. Force est de constater que face à Manchester City, Trapp ne l’a pas été non plus. Trois occasions, trois buts encaissés.

Donc, de fait, face à la faillite de Trapp, Sirigu demeure sentimentalement le vrai numéro 1 des gardiens du PSG. Et le sentiment est inaccessible aux statistiques, à la technique, à la tactique et autres considérations dans lesquelles on tente de plus en plus d’enfermer le football. Sirigu est numéro 1 parce qu’il reflète une certaine idée du PSG. . », a-t-il écrit sur son blog.

Force est de constater qu’au fil de la saison Trapp n’a pas su dépasser Sirigu dans le cœur des supporters. Si ses bourdes l’avaient fait baisser dans l’estime des supporters, ses deux très bons matchs Chelsea l’ont remis sur le bon match. Seulement, comme le souligne Roger-Petit, son apport n’a été que très faible contre City, laissant les supporters se demander si ce recrutement était vraiment une bonne idée.

Toutefois, établir un jugement après une seule saison est un peu rapide. Trapp n’a que 25 ans et peut encore gagner en confiance et qualité. Ce qu’il serait bien inspiré de faire s’il veut garder sa place la saison prochaine.

Sirigu a forcément un avantage auprès des supporters puisqu’il a été l’un des premiers achats des dirigeants parisiens arrivés en 2011. Et le fait qu’il soit très disponible pour la presse et parle vite le français a beaucoup plu aux supporters. Sans oublier qu’il a été régulièrement décisif sur des deux premières saisons. Le problème étant qu’il a déçu sur les deux suivantes.

Mais il a déjà acquis un certain amour du public. Ce que Trapp a eu du mal à faire, notamment parce qu’il était presque inconnu des Parisiens, qui attendaient des stars l’été dernier, avant son arrivée. Et ses erreurs ont bien sûr ralenti le processus. Cependant, il a été acclamé par le public certaines fois.

Moins que Sirigu, c’est vrai. L’Italien est aussi soutenu parce que les supporters savent que la saison est difficile pour lui. Et n’oublions pas dans la comparaison des acclamations le fait que « Sirigu » est un nom plus facile à scander rapidement et que « Trapp », qui est très « coupé ».

Reste que les derniers matchs de Sirigu ont en effet été convaincants. On l’a vu un peu plus à l’aise au pied et dans les sorties aériennes. Il a aussi retrouvé ses réflexes. Comme quoi la concurrence lui a fait du bien. Une partie des supporters en vient même à souhaiter qu’il reste en numéro 2, et qu’une chance lui soit donnée de reprendre sa place de titulaire, où Trapp n’a pas réussi non plus à sauver le PSG d’une élimination en Ligue des Champions.

En enlevant la technique, Sirigu a clairement de l’avance au PSG, étant presque un « ancien » du vestiaire et un joueur aimé du public. Et en rajoutant l’aspect technique, les arrêts, il n’a peut-être plus tant de retard que cela. Mais il voudra une place de titulaire l’an prochain, ce qui sera difficile à donner à Paris.

Le fait est que le PSG s’est mis dans une situation compliqué au PSG, avec deux titulaires potentiels mais aucun qui n’arrive à prouver qu’il est incontestablement au-dessus. Pendant ce temps, Areola (23 ans), prouve qu’il peut justement faire partie de ce cercle de gardiens qui ont quelque chose en plus. Et il ne faudrait pas oublier de lui faire un peu de place à Paris avant qu’il veuille une situation stable et arrêter les prêts.

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