Rothen tacle le PSG «Plus ça va, moins ça va, moins tu rêves grand»

Le Paris Saint-Germain s’est incliné à domicile 0-1 face au Bayern Munich lors du 8e de finale aller de Ligue des Champions. Une rencontre décevante, loin des attentes des supporters et sur laquelle est revenue Jérôme Rothen, ancien joueur du PSG (2004-2011) désormais consultant auprès de RMC Sport.

«Si j’ai honte ? Oui. Sur ce que doit représenter le club en Coupe d’Europe. Et son slogan ‘rêvons plus grand’. Plus ça va, moins ça va, moins tu rêves grand. Tu rêves petit maintenant au PSG, chaque année, c’est la même rengaine. Tu te dis tous les ans que ça ne peut pas être pire, et tu repars, tu y crois… J’avais envie de rêver de voir une équipe conquérante, qui prend des risques, qui va de l’avant.»

Rothen «j’ai honte par rapport à ce que le club a mis dedans, les joueurs, le staff, tout le monde !»

«Et tu peux perdre au foot, même si tu mets tous les ingrédients de ton côté et tu peux tomber sur un adversaire plus fort, tu t’inclines et il n’y a rien à dire. Et là, je n’aurais rien dit. Là, j’ai honte par rapport à ce que le club a mis dedans, les joueurs, le staff, tout le monde ! Tu ne peux pas commencer ce match aller au Parc des Princes, dans un stade plein, avec un tifo fantastique, les supporters avec toi, avec un dispositif tactique tiré par les cheveux, avec deux lignes de quatre, et il ne se passe rien !»

Galtier «Je suis fâché contre Galtier, car il envoie un message négatif à son équipe.»

«Ce n’est pas possible ! Tu t’appelles le PSG et tu veux jouer la gagne en Ligue des Champions ? En jouant comme ça ?! En montrant cette attitude-là ? En montrant ta peur à tout le monde ?! Je suis fâché contre Galtier, car il envoie un message négatif à son équipe.»

Au-delà de la déception de perdre à domicile, la prestation globale qu’a réalisée le PSG n’est pas au niveau d’un grand d’Europe. Il s’agit de la Ligue des Champions, qui est le principal objectif des Parisiens mais aussi le point d’orgue du projet QSI. Il n’est pas possible d’attaquer la rencontre seulement en défendant et en dégageant la balle devant ou en espérant un exploit individuel.

Sur le papier cette équipe parisienne a tout pour être prétendante au titre, mais elle se retrouve à subir comme si elle était le Petit Poucet de la compétition. C’est à Galtier de faire d’autres choix. Certes, l’effectif n’est pas à 100%. Mais ce n’est presque jamais le cas. Le Bayern Munich n’était pas au mieux non plus, mais il a une idée de jeu, une identité collective. Il faut la trouver à Paris.

Un réveil peut avoir lieu d’ici le 8 mars, mais le problème est que ce même réveil était attendu ce mardi au Parc des Princes et il n’a pas totalement eu lieu. Mais il faut souligner que les joueurs ont affiché plus de combativité, et même du jeu sur la fin. Il faudra continuer sur cette idée.

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