Sacchi «Verratti, il pourrait être Picasso » et Thiago Motta « est un excellent directeur de jeu »

Arrigo Sacchi ancien joueur de l’AC Milan et de la Squadra Azzura, est admiratif devant le jeune milieu du Paris Saint-Germain Marco Verratti, qui a des choses à appendre de son compatriote et coéquipier au milieu de terrain parisien et italien, Thiago Motta.

C’est ce qu’il a déclaré ce matin à L’Equipe, en précisant que Marco Verratti : « est un talent. Je le connais bien car j’ai été le responsable des équipes d’Italie jeunes, les moins de 18 ans, moins de 19 ans, etc. Et il me semble que le propriétaire du PSG l’avait vu lors d’un FranceItalie Espoirs à Cannes (1-1, 28 février 2012), avant qu’il ne joue pour Paris. Il avait été très bon ce jour-là.

C’est un joueur de grande qualité. Un des plus prometteurs. Physiquement, il n’est pas impressionnant mais il est intelligent et, s’il est humble, il perfectionnera encore plus le talent que Dieu lui a donné. Sans humilité, sans perfectionnisme, c’est difficile. 

A-t-il l’humilité nécessaire ? Je ne l’ai plus vu depuis le Championnat d’Europe Espoirs 2013. Mais je pense que oui. Je l’espère pour lui. Ancelotti l’a entraîné (au PSG) et il était très content de lui. Carlo haussait parfois le ton pour le principe mais, en fait, il était content de lui ».

Le technicien Italien va plus loin en précisant que Verratti : « est un talent en devenir, qui a tout pour être un champion. Il est né en 1992, il a vingt-trois ans. Aujourd’hui, les joueurs donnent leur meilleur entre vingt-huit et trente ans ».

Le jeune international italien est talentueux, mais Sacchi est contre le fait de considérer qu’un joueur est indispensable en football, qui reste un sport collectif, dans lequel toute l’équipe a son importance, et c’est en ce sens qu’il a confié que :

« Je n’ai jamais pensé qu’un joueur était indispensable. Pas même de grands joueurs comme Van Basten ou Gullit. Nous avons gagné un Scudetto (en 1988) avec Van Basten qui avait joué dix matches sur trente-quatre, dont trois comme titulaire. Et une C 1 (en 1990) avec Gullit qui avait joué un seul match européen sur neuf ».

L’ancien international italien, a commenté ensuite la blessure de Verratti, qui reste selon lui précieux pour la sélection italienne, en commentant :

« Une pubalgie, c’est mauvais. Ça demande beaucoup de temps. Parfois, il faut opérer. C’est dommage. Je sais qu’Antonio Conte (le sélectionneur) est un grand admirateur de Verratti. Il serait précieux pour la sélection. L’Italie sans Verratti ? Je ne peux le dire. Il est important mais le foot est un sport d’équipe. Si Verratti était un artiste ? Il pourrait être Picasso : il est imprévisible ! »

Pour le match Retour face à Manchester City, Arrigo Sacchi ne s’avance pas trop sur la possibilité d’aligner ou non Verratti, en confiant que le choix reste entre les mains du coach parisien, tout en précisant que :

« Je ne connais pas assez bien sa situation. Normalement, un entraîneur fait jouer un joueur qui va bien, en bonne condition ».

L’ancien international italien n’oublie pas non plus l’autre milieu de terrain italien du PSG, Thiago Motta, au sujet du quel, il explique que :

« C’est un excellent directeur de jeu. Il est très fort, intelligent. Il fait jouer, bouger l’équipe. Je crois que Verratti a des choses à apprendre de lui. Parfois, Verratti fait une ou deux touches de balle de trop. Il faut savoir quand jouer en première intention et quand il faut porter le ballon ».

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