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Vincent Duluc La saison du PSG fait réfléchir à la relativité de l’échec

Autour du PSG

Vincent Duluc « La saison du PSG fait réfléchir à la relativité de l’échec »

Alors que la saison n’est pas encore terminée, le Paris Saint-Germain semble avoir perdu ses derniers espoirs de conserver son titre de champion de France en perdant à Nice (3-1). Ici et là on entend les fervents supporters de Laurent Blanc critiquer Unai Emery et prier pour que celui-ci s’en aille. Selon Vincent Duluc, journaliste pour L’Équipe, il faut avoir une vision plus globale de « l’échec parisien » :

« Si le PSG a seulement perdu deux matches en 2017, ces deux défaites portent en elles les mêmes fantômes d’une politique sportive bancale et coupable. Changement d’entraîneur coûteux à l’effet incertain, nomination d’un directeur du football à l’impact transparent, recrutement calamiteux : un triomphe, vraiment. La saison du PSG, certes, fait réfléchir à la relativité de l’échec. Il serait faux de prétendre que le PSG ne gagne plus, alors qu’il se contente de gagner moins.

Et quand l’OL moque via les réseaux sociaux la probable perte du titre parisien, en rappelant son record de sept couronnes d’affilée, le club de la capitale pourrait rétorquer qu’avec deux victoires lors des trois dernières journées, il présentera un total de points que le club lyonnais n’a jamais atteint. C’est incomparable ? Il faut comparer.

Comparer Emery et Blanc, PSG 2017 et PSG 2016, PSG, Nice et Monaco. C’est l’essence du sport que de mesurer la performance. Alors, la comparaison des années Blanc et de la saison Emery est inévitable. Mais ce que la défaite à Nice a annoncé, dimanche, est qu’il ne pourra pas être le seul perdant. »

Comparer PSG 2017 et comparer PSG 2016 demande beaucoup plus de finesse que de comparer les deux entraîneurs et leurs systèmes. Comparer la 3e saison de Blanc et son équipe (qui a marché sur la Ligue 1 à la faveur d’une adversité qui s’est avoué vaincue très vite) et la première saison d’Emery dans un nouveau championnat, avec une nouvelle équipe et dépourvue du facteur X Zlatan Ibrahimovic serait également très réducteur.

C’est un débat qui a eu lieu très tôt dans la saison et qui sera sûrement relancé jusqu’au départ du Basque. Mais les recrutements dans l’organigramme de la direction parisienne et ceux des joueurs ne sont pas du fait de l’entraîneur en poste actuellement et c’est cela qu’évoque également Duluc.

Paris a géré cette saison presque comme des amateurs à plusieurs niveaux.

Nasser Al-Khelaïfi a une nouvelle fois parlé de grands changements à venir et on attend tous de savoir de quel ordre. Si certains ont l’air de penser qu’avec un autre entraîneur, l’équipe aurait pu faire mieux, il n’y a rien qui permet de l’affirmer.

Par contre si le club avait anticipé le départ de Zlatan en achetant un autre attaquant de haut niveau, le départ de David Luiz en le compensant par exemple par un défenseur polyvalent capable d’évoluer sur les côtés qui sont clairement une faiblesse dans l’effectif actuel, si pour cela le président parisien avait opté pour un vrai Directeur Sportif avec un réseau en adéquation avec sa fonction, peut être alors la saison aurait été autre.

Unai Emery n’a parfois pas été inspiré et le match face à Nice en est un exemple parmi d’autres mais Al-Khelaïfi doit lui aussi se rendre compte qu’il est responsable de certains échecs.

Paris doit retrouver son rang et penser à mieux se structurer si il veut vraiment être à la hauteur des plus grands clubs européens.

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