Galtier explique son lien et sa façon de travailler avec Campos

par
NicolasB
le 6 août 2022 à 18:15

Christophe Galtier a été l’une des grandes surprises du Paris Saint-Germain cet été. Alors que Zinédine Zidane a longtemps été évoqué pour remplacer Mauricio Pochettino, c’est bien l’ancien de Saint-Étienne, Lille et Nice qui est devenu l’entraîneur parisien. Cela notamment grâce à l’avis de Luis Campos, conseiller football parisien depuis juin avec qui il avait déjà travaillé au LOSC avec le titre de champion de France remporté en 2021. Dans une longue interview accordée au Parisien publiée ce samedi, le coach a évoqué son lien avec le dirigeant portugais et leur façon de travailler.

Galtier « Luis et moi, on est complémentaires. »

« Serais-je à Paris aujourd’hui si Luis n’était pas là ? Je ne pense pas. On a appris à se connaître, à travailler ensemble avec des… (il mime des montagnes russes), comme dans un couple, en fait. Luis et moi, on est complémentaires, et lorsqu’un de nous deux intervient dans le domaine de compétence de l’autre, il le fait avec beaucoup de respect.

Galtier « Avec Luis et mon staff, on a rapidement travaillé sur le modèle de jeu, l’organisation, par rapport aux joueurs qui allaient rester. »

Comment s’organise votre travail ensemble ?

Luis définit, avec le président, la politique sportive que le club veut mettre en place. Là, moi, je n’interviens pas. Avec Luis et mon staff, on a rapidement travaillé sur le modèle de jeu, l’organisation, par rapport aux joueurs qui allaient rester. On a réfléchi à la meilleure manière de les faire jouer. Et après, il y a tout ce travail dans lequel il excelle, notamment l’analyse des joueurs qui doivent composer un effectif pour rendre l’équipe la plus performante possible.

Quand Luis me parle de Vitinha, j’ai trois-quatre flashs de lui à Porto et il me dit : tiens, regarde. Il sait analyser de manière très précise les points forts d’un joueur, on échange beaucoup là-dessus, sur ce puzzle que l’on doit faire, et ça, c’est très difficile.

Galtier « Tout ce qu’il y a autour, les départs, les arrivées, les discussions avec les agents, non ! »

Il sait quels profils je souhaite, dans quel secteur, par rapport à telle animation et telle organisation, il les cherche, il les déniche, et moi il n’y a pas un quart d’heure dans la journée où je pense à autre chose qu’à mon groupe, à l’entraînement et l’organisation du match. Tout ce qu’il y a autour, les départs, les arrivées, les discussions avec les agents, non ! Ce n’est pas pour moi, et c’est ce que je veux. »

Avant de penser à la construction de l’effectif ou à la mentalité installée dans le groupe, c’est peut-être là que le PSG a le mieux pensé sa révolution cet été : enfin un duo entraîneur/dirigeant sportif qui a tous les éléments pour fonctionner. On a vu des tensions depuis des années avec les directeurs sportifs Antero Henrique et Leonardo avec les différents entraîneurs qui sont passés. Ils n’étaient pas leur choix, il y a des désaccords sur la façon de travailler et cela nuit forcément au quotidien.

Cette fois, Campos a clairement eu son mot à dire pour le choix de l’entraîneur et il le connaît déjà. Chacun savait très bien vers quoi il se lançait et comment se mettre en place. Cela permet de gagner du temps, d’éviter des accrochages et donc d’être plus efficaces. Sans oublier que cela joue auprès des joueurs de voir cette union. Un mot qui semble être parmi les grands principes de ce nouveau PSG.

Ainsi, chacun avec un rôle précis et beaucoup de respect pour l’autre, Galtier et Campos travaillent pour aider le PSG à avancer. Attention, on ne peut pas dire que c’est la formule magique. Les débuts sont encourageants, mais il reste beaucoup à faire. Et puis il faut de toute façon une bonne tactique, une bonne gestion au quotidien et des joueurs sont au niveau des attentes.

Mais le PSG semble bien avoir mis les choses en ordre pour maximiser les chances de voir ces points être des réussites. Et la saison avec. Reste à continuer dans ce sens et à travailler, en étant prêt à affronter des moments qui seront plus difficiles grâce à des bases solides.

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