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Leproux, le « dernier président du PSG »

Dans la troisième partie de cette interview accordé à L’Equipe Mag, Robin Leproux a évoqué ses souvenirs les plus marquants, la situation d’Antoine Kombouaré et la possible arrivée de David Beckham dans la capitale.

Souvent critiqué par les supporters parisiens par rapport à ses actions discutables autour du club, Robin Leproux a également vécu des moments difficiles lorsque le PSG n’était pas au mieux sportivement. Certaines défaites au Parc étaient indignes du statut du club et le fait d’être à la tête du club à ce moment-là était quelque chose des compliqué à vivre pour lui. « Au PSG, c’était au-delà de tout. Vous vivez des moments incroyables. Quand vous êtes mené 3-0 par Lorient au Parc en étant assis à côté d’un président de la république supporter de votre club, c’est particulier. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il avait du mal à comprendre comment on pouvait en arriver là.  Ce jour-là (6 février 2010), c’est la seule fois où je suis descendu dans le vestiaire à la mi-temps pour parler aux joueurs. Ensuite, pendant la seconde période, j’ai dû commencer  à penser à ce que j’allais dire aux médias après le match. Il ne fallait pas que je laisse imaginer que mon entraineur puisse être viré. J’avais dix minutes pour savoir quoi faire, quoi dire. Pour un dirigeant, seul le foot réserve des moments si forts à gérer.»

Mais heureusement, le 15e président du PSG a également vécu de très bons moment, et garde de belles image dans son esprit. Une plus particulièrement. « Celle de notre victoire en Coupe de France, en 2010, contre Monaco (1-0, a.p.). Quand on a gagné, j’étais presque en lévitation. Je regardais  les joueurs avec un sourire béat. Vingt minutes plus tard, alors qu’ils étaient partis dans un tour d’honneur, j’étais toujours debout, au même endroit. Je me suis retourné, j’ai vu Antoine, assis sur le banc, la tête entre les mains. Il y avait là un homme heureux qui venait en même temps de vivre des moments nerveusement très durs. J’ai pu mesurer alors à quel point la pression, dans le foot, hors du commun », a confié Leproux, qui a désormais l’impression d’avoir été le dernier président d’une version d’un PSG qui représente au mieux l’histoire du club. « Si on prend le PSG « à l’ancienne », tel qu’il avait fonctionné pendant quarante ans, oui, j’ai été le dernier président du PSG.»

Une pression que subit actuellement Antoine Kombouaré, un homme et un entraîneur qu’admire énormément Robin Leproux. « Antoine est quelqu’un de formidable. Très travailleur, dévoué à 3000% au club, il est très honnête, travaille sans agent. Avec lui, j’ai vécu une aventure humaine passionnante. C’est un homme fort dans son engagement. Antoine, vous pouvez partir à la guerre avec lui.»

Et enfin, comme la quasi-totalité des personnalités du football interrogée sur le PSG, Robin Leproux a évoqué la possible arrivée de David Beckham, qui selon lui serait bénéfique à tous les niveaux. « C’est une des rares icônes du football. Ça ne peut être qu’une bonne chose pour le standing international du PSG. La chance d’avoir un actionnaire comme QSI, c’est de projeter le PSG au-delà de la France, notamment en Asie, ou le club peut se fixer des ambitions sur plusieurs années. Dans  ce contexte, associer l’image de Beckham au club, c’est plus. Il ne faut pas raisonner à l’ancienne, il ne faut pas se dire : « L’arrivée de Beckham va poser tel ou tel problème sportif ou d’ego. » Les joueurs, dans le vestiaire, comprennent que Paris est en train de franchir un cap. Que des stars vont arriver au fur et à mesure et amener le PSG au niveau international ou il doit se situer. En plus, chacun respecte Beckham. C’est quand même un grand joueur.»

Lire la première partie de l’interview – Leproux : « Il fallait des gens puissants »
Lire la deuxième partie de l’interview – Leproux satisfait d’avoir pacifié le Parc

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