Lyon/PSG – Ollé-Nicolle en colère « C’est incroyable que les instances n’aient pas écouté »

Didier Ollé-Nicolle, entraîneur de l’équipe féminine du Paris Saint-Germain, s’est exprimé face à la presse suite à la défaite 6-1 ce dimanche contre l’Olympique Lyonnais dans le cadre de la 8e journée de D1 2021-2022. Il a notamment évoqué un match qui aurait dû être reposé compte tenu des perturbations autour de son groupe ces derniers jours à cause de l’affaire Diallo/Hamraoui. Selon le coach parisien, les instances n’ont pas su être à l’écoute d’un avis qui ne venait pas du PSG et ont ainsi donné une très mauvaise image du football féminin.

Ollé-Nicolle « Si on a demandé le report du match, c’est qu’il a eu un avis de cette cellule, extérieure au PSG. »

« L’impact des événements des derniers jours ?

Dès qu’il y a eu un grain de sable, on s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup de fatigue mentale, personne n’a pu répondre présent. Ce qui est vraiment dommage, c’est que ce résultat n’a pas été réalisé contre la vraie équipe du PSG. On était sur une bonne série de résultats, et puis tout est devenu plus sombre dans l’atmosphère. L’équipe a été très entourée depuis quelques jours par un organe psy. Si on a demandé le report du match, c’est qu’il a eu un avis de cette cellule, extérieure au PSG.

Quel sentiment ?

C’est la frustration de ne pas avoir pu faire le match qu’on voulait faire. Regardez les faits du match. On ne prend pas de but de la saison, et là on en encaisse sur des coups de pied arrêtés, ou sur des loupés terribles dans notre surface de réparation. Cela ne nous arrive même pas à l’entraînement sur des jeux simples. Il y a beaucoup de déception pour les joueuses, pour ce vestiaire. Il a morflé. On a vu un groupe très abattu.

Ollé-Nicolle « Quand on fait du sport de haut niveau, derrière il y a une éthique. »

Quand on veut développer le foot féminin, donner une bonne image, il faut qu’il y ait un spectacle, des acteurs. Je me pose beaucoup de questions. Quand on fait du sport de haut niveau, derrière il y a une éthique, et quand il arrive un truc comme ça… Il n’y a que 12 équipes, donc il y a plein de dates pour jouer ce match-là. C’est incroyable que les instances n’aient pas écouté et pas vu qu’il y avait un groupe dans la détresse. Vous vous rendez compte le bruit que ça a fait, tout ce qu’il s’est passé ? », propos relayés par L’Equipe.

Forcément, le contexte était loin d’être positif pour préparer une telle rencontre. Et peu importe le match, cela aurait été un moment difficile à vivre. La vie du groupe est forcément compliquée face à un tel événement. Que Diallo soit impliquée ou non, une de leurs coéquipières a été agressée. C’est quelque chose qui marque, occupe les esprits. Difficile alors de bien se concentrer sur la préparation du match et sur le jeu lors de ce dossier. Cela avec une tension particulièrement présente et qui complique le fait de tenir lors d’un match, surtout s’il ne se passe pas bien.

Cela n’explique pas toutes les erreurs commises sur le terrain hier, mais c’est forcément un élément important. C’est regrettable d’avoir une équipe aussi perturbée pour ce qui devait être un choc du championnat, un match qui attire les regards et doit servir aussi à donner une bonne image. Et on le répète, peu importe le match il était sans doute possible d’être un peu plus à l’écoute d’un club touché.

Il y avait eu tout de même la victoire 4-0 contre le Real Madrid mardi, soit après l’agression, qui pouvait laisser penser que l’équipe était prête. Mais l’impact de la garde à vue de Diallo, après cette rencontre européenne, et la pression médiatique, étaient visiblement trop importants. Il fallait être dans le groupe pour se rendre compte de l’état des joueuses et le psychologue aurait sans doute dû être écouté.

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