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Sirigu, un colosse aux mains de fer

Souvenez-vous : la saison dernière, lorsque le ballon approchait les « cages » parisiennes, vous n’étiez pas sereins, alors même que la situation n’était pas toujours dangereuse. Apoula Edel (ou Grégory Coupet à un degré moindre) était le portier des Rouges Bleus. Aujourd’hui, ce sentiment a totalement disparu, vous accordez une confiance aveugle à Salvatore Sirigu. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Italien multiplie les arrêts décisifs depuis son arrivée en provenance de Palerme et  se montre constamment rassurant. L’époque des « boulettes » est révolue. Si le PSG n’a pas décroché une place qualificative pour la Ligue des Champions à l’issue de l’exercice 2010-2011, c’est parce qu’il lui  manquait un gardien de haut niveau. Première recrue francilienne du mercato : Nicolas Douchez. L’ancien Rennais a vite déchanté lorsqu’il a vu débarquer un international italien pour le concurrencer à son poste.

Enfin un grand gardien

En réalité, la concurrence entre les deux hommes n’a jamais existé. En raison d’une entorse de Douchez à la cheville droite, Antoine Kombouaré n’a pas eu besoin de trancher. Dès la première journée de Ligue 1, le Parc des Princes découvrait le natif de Nuoro. Ce dernier n’a jamais déçu depuis son arrivée dans la capitale. Mieux, il est l’un des joueurs les plus importants du club. N’ayons pas peur de le dire : depuis Bernard Lama, le PSG n’avait plus connu un gardien de ce calibre dans son effectif. Si Paris possède la meilleure défense du championnat à la trêve (17 buts encaissés), c’est en grande partie grâce à ses prouesses. « J’ai été surpris car son adaptation a été très rapide. Je note aussi que les efforts qu’il a rapidement fait pour apprendre le français démontrent l’intelligence du garçon et son état d’esprit. C’est un gardien qui a du talent, avec de très grandes qualités et surtout c’est un gros bosseur. Il a aussi l’envie de très vite réussir. Aujourd’hui, c’est la récompense de son travail effectué avec son entraineur Gilles Bourges », déclarait Antoine Kombouaré après la victoire à Saint-Étienne (0-1), un match au cours duquel Sirigu s’est montré impérial.

Bourreau de travail

C’est sur sa ligne de but que le Transalpin excelle. Face à l’ASSE justement, il a été l’auteur d’un véritable récital, écœurant les Verts. « Si Sirigu est parti, c’est un choix technique de ma part, il ne sait pas sortir de sa cage, ce n’était pas une question d’argent », avait lancé Maurizio Zamparini au début du mois de septembre dernier. Au lieu de dire que le président de Palerme a menti, on préférera souligner que le joueur de la Squadra Azzura a progressé dans ce domaine. Car Salvatore Sirigu est un bosseur, un véritable perfectionniste. « On dit que je suis moins fort dans les sorties aériennes que sur ma ligne. Très bien, j’entends les critiques. Mais  pour moi, je dois de toute façon m’améliorer dans tous les domaines ! C’est pour cela que je travaille dur chaque jour », a-t-il récemment confié dans les colonnes de 100% PSG.

Prix cassé

Du haut de son mètre quatre-vingt douze, « Walterino » (surnom donné en référence à Walter Zenga, l’entraîneur qui l’a lancé en Serie A) a déjà permis au PSG d’empocher un nombre de points considérable. Sans lui, l’équipe francilienne n’aurait certainement pas décroché le titre honorifique de champion d’automne. Le rapport qualité/prix paraît incroyable puisqu’il a -officiellement- été recruté pour un montant de 3,5 millions d’euros. Or, Sirigu faisait partie d’un pack en compagnie de Javier Pastore. Le prix de l’Argentin (42 millions, ndlr.) a été gonflé afin de faire diminuer celui du « goal ». Cela permet ainsi à Palerme de ne pas avoir à verser une indemnité de formation trop élevée à Venise, club formateur de Sirigu. « Je suis vraiment content, je me sens bien. S’insérer dans une équipe comme ça, c’est facile », assure Sirigu, l’homme aux mains de fers dans des gants de velours.

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