Coupe de France

Riolo «J’ai vraiment cru que sur un match, face à un PSG privé de plusieurs joueurs, sans milieu, l’OM pourrait rivaliser»

par
Flavien Casini
le 22 mai 2016 à 14:40

Par l’intermédiaire de son blog, le journaliste de RMC Daniel Riolo, est revenu sur la victoire du Paris Saint-Germain 4-2 face à l’Olympique de Marseille en finale de Coupe de France.

« Une victoire facile du PSG ? Le but de Matuidi dès la 2e a pu conforter ceux qui le pensaient. Mais l’impression est fausse. Le PSG et son milieu, Stambouli, Rabiot, Matuidi ne contrôle pas le jeu et le pressing marseillais est plutôt intéressant. 500 millions de budget pour aligner en finale un tel milieu, ça me laisse perplexe !

Passifs, les Parisiens concèdent l’égalisation 10 minutes plus tard. La première période est équilibrée, même si dans son milieu, pendant 20 minutes, l’OM a souvent pris le dessus.

A dire vrai, la première période est faible. Et paradoxalement, l’OM rivalise sans même faire un gros match. Le milieu du PSG ne fait rien, Ibra décroche, Cavani est transparent, rien ne va. Les individualités semblent être l’atout du soir. Une passe de Di Maria, un dernier but d’Ibra, ça peut être la solution.

Côté OM, si Thauvin se montre souvent disponible, on ne peut pas dire que le jeu est plus brillant. Pourquoi ça changerait sur le dernier match de la saison ? Même Diarra est loin de son meilleur niveau.

Cette finale attendue est terne, intéressante seulement grâce au suspense.

On a donc le temps de constater à quel point la pelouse est horrible. On va la changer ? L’Euro ne peut pas se jouer la-dessus ? Qu’on accepte de jouer une finale de Coupe de France sur un tel terrain, c’est grave, mais pas l’Euro.

Dès l’entame de la seconde période, l’OM concède un peno. Ibra met le PSG devant. Marseille doit encore réagir.

Passi a eu beau mettre en place un 4-4-2 avec 2 pointes, le jeu de l’OM est globalement sans intérêt.

Le PSG sur sa lancée de la fin de première période maitrise de plus en plus. Le pressing est plus haut et à chaque récupération de balle, on sent qu’il peut y avoir danger. L’OM veut un exploit, mais comment ? En faisant quoi ?

Quand Di Maria se met au milieu et organise, tout va mieux. Quand Ibra reste devant, aussi.

Suite à un bon pressing, Ibra sert Cavani. 3-1. Le match semble plié. Marseille n’a été au niveau que de la 5e à la 25e minute. Ensuite, Paris s’est peu à peu installé dans le match. Techniquement supérieur et tactiquement enfin dans le bon rythme, le PSG gère tranquillement.

J’ai vraiment cru que sur un match, face à un PSG privé de plusieurs joueurs, sans milieu, l’OM pourrait rivaliser, croire l’exploit possible, faire le gros match de Coupe ! Mais ça n’a jamais été le cas. Sur la seconde période, Marseille s’est fait promener et ne s’est jamais rebellé. Le PSG est allé chercher sa Coupe comme si c’était un premier tour. 3-1, puis 4-1, mais ça aurait pu être 5, 6 si le PSG l’avait vraiment voulu.

Ibra part sur une victoire, des buts. Il ne s’est pas entraîné de la semaine, et alors ? Matuidi, toujours motivé face à l’OM, s’est régalé.

Des 10 Coupes de France remportés par le PSG, l’histoire retiendra que celle-là était la plus facile à décrocher. »

Beaucoup auraient pu croire en l’exploit notamment à la fin de la première période quand le score était de 1-1, mais en seconde mis-temps les parisiens se sont montrés sérieux et n’ont laissé aucune chance aux marseillais. Il est vrai que le milieu Parisien privé de ses cadres n’a pas la même saveur à regarder que lorsque le duo Verratti/Mota officie, mais dès la sortie des vestiaire en seconde période, le collectif a été meilleur.

C’est donc un nouveau trophée pour Laurent Blanc et ses hommes et surtout un nouveau quadruplé national. Le PSG continue de marquer l’histoire et remplit un peu plus chaque saison l’armoire à trophée du club. Une dernière parfaite pour Zlatan Ibrahimovic qui quitte le PSG sur un doublé comme lors de son premier match officiel sous le maillot parisien.