Le PSG enchaine, mais les doutes subsistent

           Face à l’inconstance du Paris-Saint-Germain depuis le début de la saison, autant au niveau du jeu, de l’intensité et de l’envie que des résultats, les parisiens se devaient de montrer un autre visage. Cette confrontation face à Bordeaux, donnait au club de la capitale une énième fois les moyens de rassurer, dans la stabilité, la situation.

   Privé de séries conséquentes de victoires depuis fin novembre, le PSG avait l’occasion de mettre un terme à l’ambiance négative qui s’amoncelaient autour du club, et en mettre fin au risque de sombrer dans la crise. Laurent Blanc a décidé de remanier fortement son équipe, match de Coupe oblige. En effet, Ibrahimovic et Lucas étaient sur le banc, pendant que Matuidi et David Luiz étaient laissés au repos.

   Ainsi, L. Blanc a aligné une défense centrale encore inédite cette saison avec un duo Silva-Camara, appuyé par les latéraux Digne, suppléant Maxwell, et Marquinhos, qui s’impose de plus en plus au poste de latéral droit. Bien loin de l’équipe type, le milieu de terrain se compose de Cabaye et Rabiot, devant la défense, et Pastore qui s’érige en numéro 10 de l’équipe. La rédemption accordée aux mutins, Cavani et Lavezzi, leur permet d’évoluer ensemble en attaque, accompagnés par un Bahebeck qui donne satisfaction, lors de ses apparitions.

   Le match débute timidement, avec deux équipes prudentes, qui se jaugent. La confrontation se débride avec la première occasion, qui est parisienne, avec une tête de Silva sur un corner tiré par Bahebeck. Mais la libération va venir quelques minutes plus tard, grâce à Digne, lancé dans son couloir gauche par un Cabaye, le latéral adresse un très beau centre au premier poteau pour Cavani qui catapulte la balle au fond des filets (14e, 1-0).

   S’en suit une domination parisienne, étayée par un nombre d’occasions significatif, de la tête de Rabiot en passant par des frappes de Cabaye et Lavezzi. Avant cela, le PSG fait le break, grâce à une accélération de Cavani dans le couloir droit puis centre pour Lavezzi qui bute sur Carrasso, la balle est reprise à bout portant par Pastore, qui inscrit le deuxième but (33e, 2-0).

   Tout laisse envisager une deuxième mi-temps sereine et maîtrisée. Il n’en fut rien. Dès l’entame de la deuxième mi-temps, après une possession bordelaise, Rolan réduit l’écart, après un débordement côté droit de Faubert, qui se conclu par un centre. Les fantômes du club francilien se dévoilent pleinement. Une phase de doute s’insinue dans l’esprit et le moral des joueurs, qui reculent face à la pression de plus en plus forte des bordelais. Et ils ont eu des occasions, notamment celle de Rolan, qui tergiverse face à Douchez et est repris par Thiago Silva.

   Mais la rentrée de Lucas,qui remplace Lavezzi, donne un nouvelle élan à l’équipe du PSG. Le Brésilien percute, ce qui a comme bienfait de remobiliser les troupes parisiennes. Preuve en est de son action solitaire, après un festival de dribbles .Le PSG procède en contre, en exerçant un pressing constant, qui s’appuie sur la vitesse tonitruante de Lucas.Le match penche une nouvelle fois du côté bordelais avec un carton rouge donné à Camara, après deux cartons jaunes. Mais, malgré cela, les velléités offensives de Bordeaux sont restés discrètes, et les Girondins ne profitent pas de leur supériorité numérique.

   Le Paris-Saint-Germain s’en est tout de même sorti et enchaîne une troisième victoire consécutive, toutes compétitions confondues. Mais les doutes demeurent. Après une première mi-temps de bonne augure, maîtrisée, faite de mouvement et de vitesse, la seconde mi-temps a semblé plus brouillonne avec moins d’efficacité à la récupération. Cela correspond une nouvelle fois à l’inconstance chronique des parisiens. Il faut tout de même noter un Pastore toujours aussi bon en numéro 10. Ainsi qu’un Cabaye qui revient avec de meilleurs intentions en 2015. On retrouve sur ce match un Thiago Silva tranchant, enfin taulier de la défense. Cavani continue son retour en grâce avec un nouveau but et une activité offensive régulière. Un nouveau défi attend le club de la capitale,avec le déplacement à Saint-Étienne ce dimanche, qui nous en dira plus sur l’état de forme de l’équipe.

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