Garétier «entre le PSG et le Real, il y avait 10 victoires en C1 et 306 matches européens d’écart»

Le Paris Saint-Germain s’est incliné assez tristement 1-0 au Santiago Bernabeu (face au Real Madrid, en Ligue des Champions) après s’être créé de nombreuses occasions. Mais, pour Geoffroy Garétier, journaliste sportif la logique a simplement été respectée.

« Et si cette malchance apparente n’était pas le symptôme d’une logique plus profonde?se demande le journaliste sur son blog. Si le football est aléatoire, alors pourquoi le PSG est-il si prévisible? Pourquoi ne bénéficie-t-il pas des poteaux rentrants? Pourquoi ne gagne-t-il pas sur le terrain des grands d’Europe?

Depuis sa victoire inaugurale à Munich face au Bayern, le 23 novembre 1994, Paris n’a plus jamais triomphé en Ligue des Champions, sur le terrain d’un club ayant gagné l’épreuve. Évidence ou fatalité? Hier soir, entre le PSG et le Real, il y avait dix victoires en C1 et trois-cent six matches européens d’écart. Ce ne sont pas les mêmes joueurs? Les joueurs ne sont que des acteurs, qui reprennent une pièce écrite des décennies plus tôt. 

Quand la pression de l’ambition est très, trop forte sur un édifice non consolidé, et tel est le cas d’une équipe parisienne encore en chantier, c’est toujours le gardien qui craque en premier. Le talent de Kevin Trapp n’est pas en cause. Ce qui est en cause, pour élargir le débat, c’est l’usure d’un Ibrahimovic, la détresse d’un Cavani, la position d’un Di Maria. Partout à travers l’Europe, les grandes équipes sont celles qui utilisent leurs meilleurs joueurs dans leur meilleur rôle, et s’y tiennent.

Le bricolage social et technique de Laurent Blanc suffit à écraser la Ligue 1, où le PSG ronronne tout en s’ennuyant ferme. Dans l’absolu, à la manière d’un Guardiola, Blanc pourrait-il faire évoluer son 4-3-3 aujourd’hui connu de tous vers un système plus surprenant, plus évolutif, plus efficace. Quand le prévisible est la règle, l’aléatoire, en général, choisit l’autre côté. », a-t-il écrit sur son blog.

Il est vrai que le Paris Saint-Germain n’a plus gagné contre des cadors européens sur leur pelouse depuis bien longtemps, mais le club est jeune et le projet de QSI encore plus. Celui-ci est de gagner la Ligue des Champions et de s’imposer dans la durée comme un top européen. Mais la Champions League ne se gagne pas en novembre.

Le PSG a eu la chance mardi de se confronter à une très grosse équie équipe et cela avant les quarts de finale. Entre aujourd’hui et les phases finales il y aura plusieurs mois et un mercato, le temps pour le PSG de peut-être se renforcer, mais surtout améliorer tous ces petits détails qui l’ont empêché de gagner face à Madrid.

Les Parisiens jouent peu de gros matchs, mais chacun d’eux est une leçon qui fait progresser l’équipe, cela prend du temps, mais ce sont ces gros rendez-vous et ces déceptions qui font que l’équipe se soude et prend chaque année un peu plus d’expérience, pour un jour être en pleine confiance et aller au bout de cette compétition.

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