L’une des nouvelles de la semaine dans le monde du football est sans aucun doute le licensiement de José Mourinho à Chelsea. Le Paris Saint-Germain, adversaire des Blues en 8e de finale de Ligue des Champions doit-il s’en réjouir? Pierre Ménès, journaliste sportif qui écrit ici dans Direct Matin, assure que non.

« José Mourinho n’a cessé d’attaquer ses joueurs. En les nommant directement. Le point de non-retour avait été largement dépassé avec bon nombre de ses cadres, Hazard en tête. Plus grave, au sein même du staff technique, le divorce était également consommé entre ses adjoints non-portugais.

Le départ d’Eva Carneiro, ravissante et très appréciée médecin des Blues en Angleterre, avait également fait un tort considérable à la réputation de Mourinho, dont le côté mégalo et despotique n’est plus à prouver. On se souvient qu’il avait déjà quitté le Real Madrid en étant en conflit ouvert avec Iker Casillas et Sergio Ramos, au bord du clash public avec Cristiano Ronaldo. Le technicien portugais n’a finalement rien retenu de cette période.

On peut alors se demander pourquoi Abramovitch a mis si longtemps à s’en séparer. La raison est double. En plus de jouir d’une immense cote de popularité auprès des fans du club, Mourinho aurait pu coûter plus de 50 millions d’euros en indemnités de licenciement.  Mais le«Special One» aurait fait preuve d’allégeance dans cette histoire.

Du coup, avec tous ces événements, on pourrait se dire que le match semble être du gâteau pour le PSG. Si la double confrontation avait lieu dans deux semaines, la réponse serait certainement oui. Mais il va falloir attendre deux mois pour que les deux clubs se retrouvent. Deux mois, c’est très long. Et le départ de Mourinho va remettre tous les compteurs à zéro et agir comme une délivrance sur l’effectif des Blues. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour Paris. »

Difficile de dire aujourd’hui si c’est une bonne nouvelle ou non, surtout que l’on ne sait pas encore qui sera la coach de Chelsea (G. Hidding est annoncé). Du coup, on ne sait pas non plus dans quel état sera le groupe des Blues en février. Il y a le mercato en janvier, des matchs, beaucoup de choses peuvent arriver.

Par contre, il est clair que cela casse certaines certitudes. Le style de Mourinho est connu et l’on savait à quel genre de déclarations et jeu s’attendre. Il faudra donc observer minutieusement la tactique du prochain coach.

Enfin, il ne faut pas oublier que le PSG n’a lui pas changé avec ce limogeage. Il faut aussi que Paris se concentre sur son jeu, perfectionne ses atouts et corrige ses défauts. Il n’y a que cela qui permettra de se qualifier et aller loin dans la compétition.

Mourinho a créé des problèmes à Chelsea, bouleverser certains choses, démoralisé des joueurs. Le prochain coach devra donc reconstruire et relancer son équipe. Et on verra en février s’il a réussi. De son côté, Blanc doit réussir à ce que le PSG soit dans la continuité de ce qu’il a fait jusque là.