EDF : Courbis et Lizarazu emballés par Matuidi

En plus d’être devenu un élément essentiel au PSG, Blaise Matuidi devient de plus en plus incontournable en équipe de France, au point d’avoir été nommé capitaine par Didier Deschamps à l’occasion du match face à l’Uruguay qui se déroulera ce soir.

Une nouveau statut complètement mérité selon Rolland Courbis. « Matuidi mérite le brassard de capitaine. Je préfère très nettement que le capitaine soit au cœur du jeu. Mais surtout il va falloir trouver une solution pour évoluer sans lui car il sera suspendu pour le prochain match officiel de l’équipe de France », a toutefois rappelé le consultant de RMC.

Un avis totalement partagé par Bixente Lizarazu, séduit par les nombreuses qualités du milieu de terrain parisien. « Du haut de ses douze sélections, Blaise Matuidi sera donc capitaine des Bleus tout à l’heure. Cette promotion récompense le joueur, qui, à mon sens, a le plus progressé cette saison. ­Même s’il est encore un peu jeune, même si on ne le sent pas encore très sûr de lui, j’aime bien l’image qu’incarne le Parisien. Voilà un milieu défensif qui court pour tout le monde, qui travaille, est à l’écoute, dévoué à la cause du collectif. Matuidi correspond bien aux besoins actuels de l’équipe de France. Est-ce un leader incontournable? ? Il est encore un peu tôt pour le dire. Peut-il le devenir? ? Sans doute. Dans le foot, on ne naît pas leader. On le devient. En commençant par être le patron de son poste et de sa zone dans son club, avant de penser l’être en sélection. Est leader celui qui inspire confiance. On dépasse largement le cadre de la tchatche. Le leader peut se révéler sur une action décisive –? une passe ou un but ?–, mais aussi sur un tacle quand son équipe est dominée dans les duels, par sa régularité qui rassure ses voisins sur le terrain, par sa détestation de la dé­faite qui, parfois, peut être conta­gieuse, par son attitude à l’entraînement… Toutes les grandes sélections sont composées par sept ou huit éléments indiscutables qui, souvent, évoluent dans les meilleurs clubs européens. Prenez la défense actuelle de l’équipe de France, où, de droite à gauche, aucun joueur ne s’est vraiment imposé comme un incontournable et vous cernerez mieux les manques auxquels reste confronté Didier Deschamps. Dans les autres zones, à part Franck Ribéry au Bayern Munich, aucun Bleu n’est un taulier dans un club capable de remporter la Ligue des champions. Dans toutes les grandes équipes, les joueurs n’ont pas besoin d’être cadrés tous les matins. La maturité aide à avancer. J’ai parfois l’impression, avec cette équipe de France, qu’il faut sans cesse manier la carotte et le bâton. Le talent est là, pourtant. C’est même une bonne base. Mais elle ne suffit pas. À l’image de Matuidi, il faut espérer que d’autres Bleus vont grandir, entourés et confrontés aux meilleurs, comme c’est son cas au PSG. C’est en rivalisant au plus haut niveau qu’on devient un joueur de haut niveau. Et donc quelqu’un sur qui s’appuyer. Un leader, en somme », a analysé l’ancien international français pour L’Equipe.

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