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Ligue 1 - Caillot "bien élevés", les Reimois n'ont pas voulu "gâcher la fête"

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Le PSG et le maillot d’Ibra, un rêve pour Reims

Samedi, le Stade de Reims aura l’immense bonheur de vivre une affiche de prestige face au Paris Saint-Germain après de très nombreuses années d’absence dans l’élite du football français. Un moment que va savourer Jean-Pierre Caillot, le président du club rémois.

« J’aurais pu avoir ce rêve secret enfoui au fond de moi, mais on m’aurait sans doute traité de fou si j’en avais parlé il y a quelques années. Aujourd’hui, grâce aux résultats de l’équipe, le rêve devient réalité. Depuis le début de la saison, je répète en boucle la même phrase : « Ce n’est que du bonheur ! ». Autant le championnat exige des résultats de façon à cultiver une dynamique positive, autant il existe une dizaine d’équipes de L1 qui donnent droit à des affiches de haut niveau pour le plus grand plaisir des joueurs, dirigeants et supporters. On s’investit dans des aventures de ce genre pour vivre de tels grands moments. Le football a ceci de merveilleux qu’il offre, sur un match, la possibilité à n’importe quelle équipe de battre un adversaire supposé plus fort. On a vu à Toulouse et à Saint-Etienne que nous avions les moyens de rivaliser avec des formations qui ne disputent pas le même championnat que nous. Là, dans un stade à guichets fermés, la pression sera sur le Paris SG qui ne peut se permettre de gaspiller des points face à un promu. J’avais dit qu’on allait, cette saison, devoir disputer des matches de coupe. Celui de samedi ressemblera à une finale de Coupe de France. Sur le plan économique, il n’y a aucune comparaison possible. Notre budget est 13 fois inférieur à celui de Paris. Encore heureux qu’un match se gagne sur le terrain. Si je vais parler aux joueurs ? Pour leur dire quoi ? Qu’il faut être motivés ? Qu’il faut faire un bon match ? Mes interventions se réduisent aux moments plus délicats, comme après les deux premières défaites contre Marseille et Bastia. Le staff intervient efficacement au quotidien, a déclaré le patron du Stade de Reims dans L’Union, avant de partager sa satisfaction de voir un PSG aussi puissant et ambitieux. C’est une grande chance pour le foot français de compter en son sein une équipe de ce niveau. Après, on peut toujours évoquer l’aspect philosophique de cette course à l’armement lourd. Il ne faut pas que la Ligue 1 devienne le terrain de jeu de richissimes financiers du Qatar, de la Chine ou de la Russie, au détriment de son ancrage national. Je pense néanmoins que notre football y gagne en intérêt et en exposition. Il suffit de voir les affluences enregistrées dans les stades qui accueillent le PSG pour s’en rendre compte. On peut découvrir de beaux matches et de grands joueurs ailleurs qu’à la télé dans le championnat anglais. »

En en plus de viser un bon résultat au Parc des Princes, Jean-Pierre Caillot espère bien ne pas repartir les mains vides. « Ibrahimovic ? Je connais l’objectif secret de mes défenseurs. Le mien sera de récupérer son maillot, a-t-il annoncé, lui qui a l’air d’apprécier Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG. Il s’exprime en anglais. Il vient d’arriver à l’UCPF. C’est quelqu’un de courtois, sympathique, pas méprisant. Il souhaite participer à la vie du foot national sans complexe de supériorité. »

Ce sera aussi l’occasion pour le Stade de Reims de retrouver Olivier Létang, qui a rejoint le PSG le mois dernier en tant que directeur sportif adjoint. Un transfert qui n’a pas du tout gêné Caillot. « Je le répète : le Stade de Reims est le seul club français au sein duquel le PSG a recruté un élément. Il faut prendre cela comme un honneur et la reconnaissance des qualités d’Olivier Létang et du club. Mais cela fait partie de la vie d’un club. Le Stade de Reims n’est ni Jean-Pierre Caillot, ni Didier Perrin, ni Olivier Létang, c’est une entité qui survivra aux hommes, a confié le président du Stade de Reims, impatient de voir les 2 000 supporters de son club rejoindre un endroit mythique comme le Parc des Princes. Je vous avais dit récemment que j’aurais aimé voir la moitié du Stade de France revêtue de rouge et blanc, et bien ce sera un quart du Parc des Princes. Quand je verrai les cars des supporters sur l’autoroute, ça me fera chaud au cœur. Le seul souvenir que j’ai du Paris SG remonte au fameux match à Delaune qui avait vu Carlos Bianchi, mon idole, marquer six buts. Je lui ai d’ailleurs souvent répété que c’est ce jour-là qu’est née ma vocation pour le football. »

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