LFP – Ménès « cette guéguerre pathétique ajoutée aux problèmes récurrents ça commence à faire beaucoup »

Il y a 5 jours, les dirigeants du football français devait procéder à l’élection de la Commission d’Administration de la LFP. Mais les désaccords ont poussé à un report du vote, afin d’essayer de trouver quelques terrains d’entente. Mais les choses ne semblent pas avancées, à voir les déclarations des différents présidents, comme Nasser Al-Khelaïfi (Paris Saint-Germain) ou Olivier Sadran (Toulouse Football Club). Le journaliste Pierre Ménès, dans sa chronique sur Direct Matin, fait part de son agacement et son inquiétude face à cette situation.

« Sans rentrer dans des détails politiquo-magouillotico-juridiques des arcanes du foot français, on peut schématiser ce joyeux foutoir en expliquant qu’il y a aujourd’hui une guerre ouverte entre les grands clubs, regroupés dans le syndicat Première Ligue présidé par Bernard Caïazzo (co-président de Saint-Etienne), et les plus petits. Et notamment les clubs de Ligue 2, qui ont été laissés pour compte, eux qui ont déjà perdu une place directe d’accession en Ligue 1, puisqu’il y aura désormais en fin de saison un barrage entre le 18e de Ligue 1 et le 3e de Ligue 2.

Mais le football français, ce n’est pas que Lyon, le PSG, Monaco et Marseille. C’est aussi Orléans, Brest, Bourg-en-Bresse, Laval et bien d’autres, qui se battent tous les jours pour que le football professionnel existe dans leur ville.

Sauf que cela n’a aucune espèce d’importance pour les «gros» clubs, dont le seul but est d’avoir un maximum d’argent pour eux et de laisser les miettes aux autres. Une volonté quelque peu grotesque, car on ne peut pas d’un côté se plaindre de la toute-puissance financière du PSG et de l’autre vouloir assécher les petits clubs de sa propre division. Dans ces circonstances, on se doutait que ça allait péter et la déflagration a été très forte.

Un consensus et des concessions de part et d’autre finiront sûrement par être trouvés, mais le mal est fait. Et cette guéguerre pathétique ajoutée aux problèmes récurrents d’arbitrage, à celui des pelouses en piteux état et au manque de spectacle chaque weekend, ça commence à faire beaucoup. Si tout le monde ne tire pas dans le même sens, le niveau global du foot français ne pourra jamais progresser. »

On ne connait pas les détails des désaccords entre les dirigeants, mais il y a de quoi s’inquiéter un peu. La Ligue 1 est déjà assez loin des 4 plus grands championnats européens (Allemagne, Angleterre, Espagne et Italie), notamment dans le classement UEFA (qui détermine le nombre du clubs qualifiés dans les compétitions européens), il ne faut pas en plus prendre du retard.

Cet été, la LFP a affirmé sa volonté de faire progresser le football français avec la mise en place de nouvelles règles. Mais il faut que tout le monde ait envie de tirer dans le même sens. Et que ce dernier soit en effet bénéfique à tous. Aider des clubs au détriment d’autres, ce ne sera pas efficace. Il faut que les dirigeants soient prêts à s’écouter et penser de manière collective, pour le long terme.

Espérons que les solutions seront vites trouvées et que le football français va arrêter de ramer en prenant toutes ses décisions avec une impressionnante lenteur.

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