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Maracineanu justifie l'arrêt de la Ligue 1 et envoie quelques critiques
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Ligue 1

Maracineanu justifie l’arrêt de la Ligue 1 et envoie quelques critiques

Roxana Maracineanu, ministre des Sports depuis 2018, s’est exprimée auprès des médias en marge de la réouverture de l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance). L’occasion de répondre aux critiques à propos de l’arrêt de la Ligue 1 2019-2020, qui ont été particulièrement nourries par la reprise de la Bundesliga (le weekend dernier). Elle en a profité pour glisser un tacle rugueux aux dirigeants du football français.

« Chaque gouvernance diffère d’un pays à l’autre. Depuis le début de l’épidémie, nous avons donné la primauté à la santé des athlètes et à leur bien-être psychologique. Dans d’autres pays, les considérations économiques ont pris le pas. En France, le gouvernement a décidé de soutenir tous les secteurs d’activité, y compris le football professionnel. Les enjeux ne sont pas les mêmes qu’en Allemagne. Dans la période que l’on vit, une décision guidée par le souci de l’aspect sanitaire ne peut pas être remise en cause.

Maracineanu « Pourquoi un mois de crise sanitaire peut mettre à genoux tout un système professionnel que l’on pensait très résilient ? »

Des dirigeants ont manqué d’exemplarité ?

Le sport a été amené à faire une pause. Celle-ci aurait pu être plus salutaire, on aurait pu se poser d’autres questions que celle du classement final. Pourquoi un mois de crise sanitaire peut mettre à genoux tout un système professionnel que l’on pensait très résilient, mais finalement très dépendant des droits TV ? Le gouvernement n’a pas à s’immiscer dans les discussions des fédérations et des ligues professionnelles, mais il était important de ne pas laisser les acteurs se déchirer entre eux pour des intérêts partisans. », propos relayés par Le Dauphiné Libéré.

Des critiques en trop, un football qui aurait pu faire mieux et une remarque un peu injuste.

La France a fait un choix différent de plusieurs pays européens et certains, sans surprise, assurent que cela suffit à dire que c’est une erreur. Il faudrait pourtant accepter que les situations sont différentes et que les priorités ont pu être placées d’une autre manière. Sans oublier que ces reprises, qui sont sensées donner tort à la France, ne sont pas encore des réussites. On verra dans quelques semaines si le bilan peut vraiment amener quelques regrets. Et de toute façon, le fait d’avoir donné la priorité à la santé de tous ne peut pas être insensé.

Aussi, Maracineanu a raison de souligner que les dirigeants du football français auraient pu faire mieux que leur triste spectacle de ces dernières semaines. Lequel a été mené notamment par les présidents Jean-Michel Aulas (Olympique Lyonnais) et Bernard Joannin (Amiens), qui n’arrêtent pas de se plaindre pour améliorer la situation de leur club. Mais on a vu en général trop de combats pour un classement, avec trop peu de solutions collectives et solidaires. C’est pourtant avec ces piliers que le football français pourra avancer.

On note tout de même que l’argument de la ministre sur les difficultés rencontrées par le monde du football est un peu simpliste. Le football ne s’est pas écroulé, mais il a voulu limiter les dêgats. Aussi et surtout, ce n’est pas anormal de dépendre de certains revenus, surtout quand ceux-ci sont normalement à peu près certains. Cette crise sanitaire n’avait été prévue par aucun secteur. Et il serait malvenu de faire sa remarque pour un grand nombre d’entre eux. Cela aurait choqué. On sait que le football est à part, mais il faut garder une certaine mesure.

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