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L’avocate de Mbappé tacle le PSG et sa « fable »
Kylian Mbappé, attaquant de 26 ans de l’Equipe de France, est dorénavant au Real Madrid suite à son départ du Paris Saint-Germain. Mais tout n’est pas encore réglé entre le joueur et le club où il a passé 7 ans. L’international français est en conflit avec Paris au niveau financier pour des primes et salaires impayés, alors que le PSG estime qu’il y avait un accord trouvé. Ce lundi, c’était l’audience aux prud’hommes avec la défense et les demandes (astronomiques) de chaque partie. L’avocate du joueur Me Delphine Verheyden a ensuite répondu aux questions de L’Equipe.
Delphine Verheyden « la Ligue a contré cela en disant que le club n’apportait absolument aucune preuve à ce récit fantasque. »
« Sur le fond, le PSG base ses arguments sur le fait qu’il y aurait eu un accord verbal entre Kylian Mbappé et Nasser al-Khelaïfi, le président du club. Qu’opposez-vous à cela ?
D’abord que ce récit, je l’ai entendu à plusieurs reprises, et qu’à deux reprises déjà, la Ligue a contré cela en disant que le club n’apportait absolument aucune preuve à ce récit fantasque.
Tout ça, c’est basé sur des entretiens en tête-à-tête entre le président et son joueur. En réalité, personne n’était avec eux. Mais ce qui est formidable, c’est qu’on est dans un état de droit. Et dans un état de droit, il y a des règles.
Delphine Verheyden « Le joueur est la grande victime dans cette affaire. »
Lorsqu’on trouve un accord pour faire un avenant à un contrat de travail, on doit l’écrire, on doit l’homologuer. Donc toute cette histoire parallèle qui nous est racontée, dès le départ, elle ne tient pas, car quand bien même – je dis bien quand bien même – il y aurait eu des échanges de ce type entre les parties, dès lors que cela n’a pas été formalisé et homologué, c’est nul et non avenu.
Le PSG est un très grand club, qui a un service juridique compétent, et qui a présenté une armée d’avocats, aujourd’hui (ce lundi), face à nous. Et il n’y en a pas un qui savait qu’il fallait rédiger un avenant et l’homologuer ? Il faut arrêter cette fable. Le joueur est la grande victime dans cette affaire. Il ne demande que son dû. Comme tout salarié. »
Evidemment, le camp Mbappé continue sur sa défense (et ses attaques). Il serait étrange de changer maintenant, dans l’attente du verdict. La position est ici très désavantageuse pour le PSG, mais ce dernier propose, logiquement, une version très différente. C’est toujours ainsi dans un tel conflit. C’est bien pour cela qu’il y a la justice au milieu, avec la mission de démêler au maximum et trouver le verdict le plus juste possible.
Le plus sage, c’est donc d’attendre une décision qui devrait être donnée le 16 décembre. Il y aura probablement un appel du camp perdant, mais on pourrait déjà avoir un élément un peu plus intéressant pour se positionner. On espère simplement que le PSG ne passe pas autant à côté que ce qu’affirme ici l’avocate. Le club affiche de la confiance, il y a possiblement de bonnes raisons.



















