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Ligue 1

Bastia – PSG Un match aux allures de descente aux enfers progressive

       Une faute professionnelle, un match honteux, une calamité, aucun mot ne peut suffire face à ce suicide parisien. Celui-ci dévoile la destruction programmée du projet sportif du Paris Saint-Germain. Après un match de Coupe de France qui a tant fait espérer les supporters, qui voyaient un signe de reprise en main de la part du club et des joueurs, la chute est soudaine et brutale.

   Les premières minutes présagent pourtant de belles choses pour la suite du match, avec un bloc équipe haut, un pressing constant sur le porteur du ballon. L’espoir était de mise avec des attaques placées efficaces, incisives et finalement concrétisées grâce à une somptueuse ouverture de Cabaye pour Lucas, qui profite de la position avancée d’Areola pour le lober (10e).

   L’équipe parisienne avait la fâcheuse tendance à freiner son niveau de jeu au moment de l’ouverture du score, il n’en fut rien. Cela engendre le but du break pour le PSG grâce à Rabiot (20e), servi par Pastore après une récupération de Matuidi. Le sentiment qui domine alors est de voir le match évoluer à sens unique, avec un Bastia inexistant, qui ne répond au défi ni physique ni technique.

   Mais un fait de jeu transforme les données du match, et plonge Paris dans un gouffre. Une faute de main discutable de Van der Wiel permet à Boudebouz de réduire l’écart (33e). Ce qui change le match. Peu après, Modesto égalise face à une défense apathique (45e). La deuxième période est marquée par une vacuité qui tourne au pathétique. Face à l’organisation regroupée de Bastia, Paris n’arrive à rien et se paye le luxe de prendre deux buts de Palmieri dont une magnifique reprise de volée.

   Le PSG est abattu, ridiculisé et la stupeur s’insinue devant l’incompréhensible prestation de notre équipe hiératique, qui perd une énième fois l’occasion de prendre la place de premier à notre rival marseillais, qui avait eu la bonne idée d’enchaîner une deuxième défaite consécutive.

   Finalement les bonnes prestations du PSG cette saison se comptent sur les doigts d’une seule main. Les questions qui s’accumulent depuis un long moment ne cessent de gonfler. Absence de hiérarchie, de structure, un entraîneur qui ne cesse de nous surprendre par ses choix discutables et sa transparence. Des joueurs laissés à l’abandon ne savent pas se mettre en autogestion. Une défaite synonyme de faute professionnelle qui dévoile une nouvelle fois la crise aiguë que vit le club sans aucune remise en question, ballotté dans la tempête avec une impuissance qui suscite sidération et inquiétude.

   Les débats sur la défense centrale seront une nouvelle fois réactivés, face au naufrage brésilien que nous connaissons. Thiago Silva perdu, un David Luiz brouillon, incapable de prévenir les attaques adverses. La pseudo meilleure défense du monde, tant louée qu’admirée, est indigne du haut niveau en ce moment. Un Van der Wiel coupable d’une faute de main qui relance l’équipe corse, et qui, part la suite, nous montre toute sa palette de latéral droit fantôme. Le milieu parisien nous a fait passé d’un sentiment de satisfaction sereine à une inquiétude frénétique, reflétée par la sortie d’un bon Cabaye, de la déchéance physique de Rabiot et d’un Matuidi perdu sans un leader technique à ses cotés.

Enfin, pour l’attaque, il faut noter un Lucas toujours bon et percutant, mais un Pastore transparent avec un Ibrahimovic invisible. Depuis son retour de blessure son attitude moyenne alors qu’il semble moins concerné, laisse songeur. La fin de Zlatan est peut être plus proche qu’on ne le croit. Ou, du moins, il faut trouver les mots pour le relancer. Une prestation à oublier mais qui laissera des traces profondes chez les joueurs tout comme les supporters qui n’oublierons pas de si tôt la déception et le manque de respect vécu.

Pour se relancer, le PSG enchaîne dès mardi soir, avec un déplacement périlleux à Saint-Étienne, où la défaite sera quasiment interdite. Dorénavant, la perspective d’une année vierge pour le PSG doit être envisagée. S’il continue comme cela, il ne pourra pas remonter le retard qu’il accumule contre les deux olympiques, sans parler d’une Ligue des Champions, où l’élimination contre Chelsea devient la seule perspective. Le changement et la remobilisation doivent s’effectuer pour contrecarrer cet augure funeste.

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