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Alain Cayzac encense la direction parisienne et rêve que « son club soit un jour champion d’Europe »
Diplômé d’HEC Paris, ancien publiciste de renom, Alain Cayzac fut également président du Paris Saint-Germain de juin 2006 à avril 2008. Nostalgique de ses années parisiennes, il reste indéfectiblement lié à l’équipe francilienne et loue le travail entrepris par la direction qatarie.
A l’occasion des fêtes de fin d’année, Alain Cayzac a eu l’amabilité de répondre aux questions de journalistes du quotidien régionale La Dépêche.
Questionné dans un premier temps sur l’hégémonie parisienne, Cayzac considère que le club de la capitale constitue une opportunité formidable de développer le championnat de France. Moins en vue que ces concurrents immédiats, la Ligue 1 bénéficie de l’attrait médiatique dont dispose le Paris Saint-Germain.
« En Allemagne il y a l’hégémonie du Bayern de Munich. En Espagne, il y a Barcelone et Madrid. En Italie il y a eu Milan. Les clubs anglais deviennent extrêmement riches. Dans de nombreux pays il y a toujours un club loin en tête. »
Et même si l’équipe francilienne domine allègrement la sphère nationale, les deux places qualificatives pour la Ligue des Champions constituent des objectifs majeurs. En effet, plus que l’aspect sportif, une qualification immédiate en Coupe d’Europe permet d’obtenir des subsides supplémentaires.
« Pour moi, cela a plus d’avantages que d’inconvénients. L’inconvénient c’est que l’on peut considérer que les autres clubs jouent pour la seconde place et la troisième. Ces deux places ne sont pas des places d’honneur car elles sont qualificatives pour la Ligue des Champions. »
Outre l’aspect sportif, Alain Cayzac considère que le PSG constitue une parfaite machine médiatique. Machine pouvant se gripper de temps à autre.
« C’est bien qu’un club tire par le haut la Ligue 1, car lorsque le PSG se déplace, les stades sont pleins et c’est positif. Nous ne pouvons pas nous plaindre d’avoir une grande équipe (…) L’hégémonie est plus forte cette saison, mais parfois certains matches sont difficiles, il ne suffit pas de se présenter sur le terrain pour gagner. »
Parfois nostalgique, l’ancien président du PSG reste lucide sur la situation économique du club. Autrefois limité financièrement, l’équipe francilienne dispose d’un actionnariat extrêmement puissant économiquement, lui permettant de rivaliser avec ces autres concurrents européens.
« Il faut reconnaître qu’il y a un gros écart, je me suis plaint lorsque j’étais président du manque de moyen. Les Qataris ont injecté beaucoup d’argent, mais ils travaillent bien, il ne suffit pas d’avoir de l’argent, il faut savoir l’utiliser. »
Ayant un œil averti sur la machinerie parisienne, Cayzac ne manque pas féliciter le travail admirable accompli par le nouveau président du PSG. Surtout, il rend un hommage appuyé au staff parisien qui œuvre pleinement à la réussite du club.
« Il y a un très bon président Nasser Al-Khelaïfi et un staff très solide. Ils structurent le club en profondeur, font de bons recrutements, font émerger de très bons joueurs comme Verratti. »
Alain Cayzac salue les prochaines ambitions du PSG. A savoir la construction d’un grand centre d’entraînement et de formation, semblable à celui du Milan AC. Même si la décision finale n’a pas encore été arrêtée, il semble que la direction francilienne souhaite s’installer au sein de la commune de Thivernal-Grignon. Un budget prévisionnel de 300 millions d’euros est même annoncé afin de bâtir ce complexe sportif ultra moderne.
« Il va y avoir un grand centre de formation qui va être extraordinaire dans les mois qui viennent. Nous voulons être au niveau des autres grands clubs européens, le budget est de 500 millions d’euros. »
L’ancien président du PSG est également questionné sur l’avenir immédiat du milieu de terrain Marco Verratti. Arrivé dans le plus parfait anonymat, le natif de Pescara aura su faire état de toute sa superbe. Mieux, il est devenu la pierre angulaire de l’entre-jeu parisien. Aussi, à l’heure de l’ouverture du mercato hivernal, son nom circule au sein de plusieurs grands clubs européens.
« C’est une très bonne chose s’il reste au PSG, il est de plus en plus adoré par les parisiens, mais il n’est pas le seul. Pastore qui est un joueur formidable, il a été payé cher, mais il a un tel talent! »
Enfin, Cayzac tient à saluer le travail de recrutement accompli par la cellule de recrutement parisienne. Si Leonardo fut en son temps le principal instigateur de ce secteur, son remplaçant immédiat, Olivier Létang, tend à remplir parfaitement ce rôle désormais.
« Ils ont multiplié les bons choix, Pastore est un joueur formidable que le club a fait connaître au public. Le président Nasser Al-Khelaïfi a été élu le meilleur président des clubs français par France football il y a 15 jours, tout de même. »
Lié viscéralement à son ancien club, Alain Cayzac reste profondément marqué par son passage au sein du Paris Saint Germain. Aussi reste-t-il un témoin privilégie de l’équipe parisienne. Autrefois sur le déclin, tributaire de résultats de sportifs aléatoires, le club de la capitale a retrouvé pleinement son éclat. Disposant désormais de ressources financières quasi-illimitées, le Paris Saint-Germain peut envisager l’avenir de façon sereine.