Di Meco « il faut un très grand gardien, le PSG devrait peut-être casser sa tirelire pour ça »

Unai Emery était en conférence de presse hier après-midi à la veille du quart de finale de Coupe de la Ligue qui opposera le Paris Saint-Germain à Metz. Encore une fois les journalistes l’ont interrogé sur la hiérarchie des gardiens et encore une fois, il a renouvelé sa confiance envers Kevin Trapp et Alphonse Areola sans identifier de numéro 1. Selon Eric Di Meco qui s’est exprimé dans Team Duga sur RMC Sport, la gestion des gardiens au PSG pose problème et le club devrait changer de stratégie.

« C’est un poste très particulier. Ce que je vois de partout, c’est une hiérarchie. Mais je me demande s’il n’y en a pas eu une au PSG, mais à l’envers. Il a misé sur Areola. Areola, il a eu la confiance de son entraîneur mais… il s’est trompé. L’année dernière, ils ont fait venir Trapp, et derrière tu mets en numéro 1 un jeune gardien… je ne comprends pas. Pour aller haut, il faut un très grand gardien, le PSG devrait peut-être casser sa tirelire pour ça. Quand tu es le PSG, tu ne fais pas de pari ».

Très tôt dans la saison les médias nous ont expliqué qu’Alphonse Areola était le numéro 1 aux yeux d’Unai Emery, cependant le Basque n’étant pas avare de contre-pied, il titularise Kevin Trapp lors de plusieurs matchs. Celui-ci effectue de bonnes prestations mais Emery décide de donner sa chance à Areola alors que les médias annonçaient à l’époque que des tensions entre l’entraîneur et ses gardiens pointaient leur bout du nez suite à ce manque de lisibilité dans la hiérarchie.

Par la suite, le technicien parisien va installer Areola dans la peau d’un numéro 1, le titularisant plusieurs semaines d’affilée malgré, après de bons débuts, des prestations peu convaincantes. L’objectif est clair, il souhaite lui montrer sa confiance et par la même occasion lui permettre de retrouver ses sensations (Di Maria a été géré de la même façon) alors qu’il avait été stoppé par une blessure (le 6 novembre, entorse de la cheville).

Mais alors que le PSG aligne les prestations médiocres, il ne parvient pas à se montrer suffisamment décisif pour éviter les critiques. Unai Emery replace donc Trapp dans les buts. Pour autant, le Basque se refuse à dire que la situation est figée et ne s’interdit pas de titulariser Areola dès ce soir face à Metz.

Recruter un autre portier est loin d’être évident

Le PSG possède deux bons gardiens et aucun d’eux ne fait partie du gotha européen, est-ce que pour autant il serait utile de casser sa tirelire pour acheter un crack comme Manuel Neuer ou Gianluigi Buffon ? Il y a très peu de chances que les dirigeants parisiens se dirigent vers ce type d’achat en tout cas pas dans l’immédiat.

De toute façon, leurs clubs n’ouvriront sans doute pas la porte. Il est particulièrement difficile de recruter les gardiens déjà installés dans le top. C’est pourquoi il faut prendre des plus jeunes avec un très grand potentiel et espérer réussir à les amener au sommet.

Que ce soit Areola ou Trapp, les deux sont prometteurs, et il existe assez peu de différences de niveau entre eux sur ce que l’on a pu observer jusqu’à maintenant.

Emery n’a pas choisi au hasard, que ce soit pour titulariser Areola ou Trapp.

Le recrutement de Trapp la saison dernière correspondait à une idée de jeu développé par Laurent Blanc et un désir de pouvoir jouer long, rapidement. Emery de son côté a pu observer Areola toute une saison en Liga (on n’imagine bien qu’il n’a pas forcément vu tous ses matchs, mais sans doute une grande partie) et se faire une idée du joueur.

Alors il est possible qu’en début d’année il soit parti avec l’idée de mettre le français numéro 1 au détriment de l’Allemand. Et il faut avoir l’honnêteté de dire que de nombreux « spécialistes » et supporters étaient plutôt pour. Mais les faits l’ont incité a changé son fusil d’épaule sur les deux derniers matchs du PSG (contre Lorient en Ligue 1 et Bastia en Coupe de France). Ce qui est loin d’indiquer un changement définitif, surtout que la coupe est plutôt pour le « numéro 2 » dans le schéma classique.

En tout cas, Emery veut que ses deux gardiens soient toujours prêts à jouer et aider l’équipe. Une gestion que l’on voit très rarement en France, mais qui est loin d’être farfelue. Le plus important étant que ce soit accepté par les joueurs concernés.

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