Fernandez revient sur « l’erreur » de Donnarumma et affirme que Navas « aurait dû jouer »

par
Flavien Casini
le 12 mars 2022 à 06:00

Titulaire lors du 8e de final retour de Ligue des Champions ce mercredi face au Real Madrid (3-1), Gianluigi Donnarumma, gardien du Paris Saint-Germain âgé de 22 ans, a été l’auteur d’une boulette qui a remis les Madrilènes dans le match (même s’il n’est pas le seul responsable sur l’égalisation). Au micro de beIN SPORTS, Luis Fernandez, ancien joueur, entraîneur et dirigeant du PSG a fustigé le gardien italien suite à ce geste qui a emmené l’élimination du PSG.

Fernandez «Une faute sur Donnarumma ? Quelle faute ? C’est lui qui fait une erreur, et ensuite il en rajoute»

«Pour moi, la faute de Donnarumma est grave, elle est très importante. Parce que là il relance le match, il relance le Real Madrid. On a revu un Real Madrid avec un Karim Benzema exceptionnel qui a marqué trois buts et qui a encore été efficace. (…) Une faute sur Donnarumma ? Quelle faute ? C’est lui qui fait une erreur, et ensuite il en rajoute. A partir du moment où il a senti qu’il était pressé, il se jette. Peut-être qu’il est touché mais quand il reçoit le ballon, il a largement le temps, il a pris l’information, il doit la jouer vite.

Fernandez «Navas n’a jamais été un maillon faible, il a toujours été très bon.»

Mais comme il croit qu’il a cette facilité, comme les gardiens d’aujourd’hui, de ressortir avec les pieds… La faute est très importante vu le déroulement du match. Je n’étais pas content du choix de titulariser Donnarumma. Navas n’a jamais été un maillon faible, il a toujours été très bon. Donnarumma avait joué le match aller donc s’il y a cette alternance, Navas aurait dû jouer le match retour dans un stade qu’il connaît. Il aurait eu à cœur de faire un grand match. »

Lorsqu’on parle de Donnarumma on est évidemment obligé de parler de Keylor Navas, gardien parisien de 35 ans qui a été mis sur le côté au profit de l’italien. Le PSG a mis des années avant de trouver un gardien solide et après avoir recruté le gardien costaricien, déjà triple vainqueur de la LDC (2016-2017-2018) a enchaîné une finale ainsi qu’une demi-finale de LDC. Il faut se souvenir de ses rencontres l’an passé face au Bayern Munich et le FC Barcelone qui permettent clairement au PSG de filer au tour suivant.

Mais les dirigeants parisiens ont décidé de se jeter sur l’opportunité que représentait Donnarumma et finalement se passer de l’ancien du club espagnol. Malheureusement, dans une compétition qui demande énormément d’expériences au poste le plus difficile, on a pu voir les dégâts que cela a causés. Totalement fustiger le gardien italien serait injuste car s’il est fautif sur le premier but, il n’est pas seul non plus. Aussi et surtout, la défense, le milieu de terrain et l’attaque parisienne ont été encore plus catastrophiques en arrêtant de jouer ensuite.

Mais cela confirme tout de même que ce club fait toujours les mauvais choix, il met de côté un gardien qui a porté à plusieurs reprises cette équipe pour un autre inexpérimenté qui n’a jamais disputé la LDC. Il aurait été possible de faire la transition plus en douceur. D’un autre côté on a des joueurs, notamment Neymar, attaquant parisien de 30 ans, qui enchaîne les matchs et les titularisations sans jamais voir sa place de titulaire remise en jeu quelques secondes.

Comme le PSG s’est sabordé dans cette rencontre, il le fait sans cesse dans son projet de par des choix plus incohérents les unes que les autres. Après plus de trois entraîneurs, on peut tout de même en conclure que le problème n’est pas sur le banc de touche, mais sans doute sur le terrain et certainement aussi au niveau de l’organigramme qui ne sait pas faire de ce club un grand d’Europe, hormis sur le mercato.

Publicités