Froment évoque Mbappé et Danilo pour remplacer Marquinhos comme capitaine

par
Arthur
le 25 mars 2022 à 06:45

Julien Froment, journaliste, a tenté de trouver une solution dans un édito pour France Bleu Paris, a la question: qui pour être capitaine au Paris Saint-Germain ? S’il ne pense pas que Marquinhos, défenseur de 27 ans, puisse encore remplir ce rôle à l’avenir, qui n’enlève en rien ses qualités extraordinaires, il voit bien Kylian Mbappé, attaquant de 23 ans, prendre ce rôle. Mais ce dernier vit peut-être ses dernières semaines dans la capitale et à part si le brassard est brandi comme une carotte voulant attirer le lapin, il faudra trouver quelqu’un d’autre. C’est là qu’il avance le nom de Danilo Pereira, milieu 30 ans, ancien capitaine du FC Porto, comme profil idoine.

Froment « Être capitaine, c’est devenu pour Marquinhos un sacerdoce »

» Être capitaine, c’est devenu pour Marquinhos un sacerdoce. Pour preuve, ses dernières prestations – notamment contre le Real Madrid – et surtout son incapacité à remobiliser les troupes, font apparaître pour la première fois des doutes. Qu’on s’entende bien, Marquinhos est un joueur indispensable au Paris Saint-Germain, il a très souvent été l’assurance tout risque du PSG en défense, et le pompier de service devant les micros pour éteindre les feux naissants… Mais cette charge semble lui prendre trop d’énergie, résultat, il perd de l’influx et ses performances sur le terrain s’en ressentent.

Froment « Marquinhos a besoin de se reconcentrer sur lui-même pour redonner sa pleine mesure »

Marqui », c’est le gendre idéal, celui qui fait apprendre à ses enfants les chants des ultras parisiens, qui se rêve toute sa carrière à Paris. Mais dans ce vestiaire si difficile qu’est le PSG, il ne faut pas un premier communiant, aussi respecté soit-il, pour mener le groupe. Marquinhos a besoin de se reconcentrer sur lui-même pour redonner sa pleine mesure. Et pour ça, hé bien il doit céder son brassard »

Marquinhos n’est pas un joueur qui « gueule ». C’est autant une qualité, qu’un potentiel défaut sur le terrain. On le voit rarement reprendre ses coéquipiers quand ils ne font pas ce qu’il faut sur le terrain alors même qu’on a pu sentir par moment, devant la presse un certain agacement. Il n’est pas comme Sergio Ramos, défenseur de 35 ans, capable de recadrer aussi bien Cristiano Ronaldo, que le stagiaire du coin. Pour être capitaine, il faut aussi parfois ne pas hésiter à « contrarier » ses coéquipiers si cela va dans le sens de l’équipe. Mieux vaut un bon coup de gueule sur le terrain qu’une gueule de bois dans le vestiaire après une défaite qui aurait pu être évitée.

Mais Marquinhos, n’a pas souvent déçu avec Paris et lui reprocher son attitude à Madrid sans montrer celles des autres est aussi une limite à ne peut être pas franchir. Il a raté sa fin de match, comme tous les autres. Un capitaine n’a pas pour vocation d’être le seul leader charismatique d’une équipe. Il faut des relais de partout sur le terrain. Ce que n’a jamais eu Marquinhos cette saison. On peut lui faire les reproches, mais il ne faut pas mettre en balance son capitanat sur cette seule donnée. Froment va peut-être un peu loin, mais il y a une part de vérité à analyser. Peut-être aussi, que le brésilien n’est pas aussi à l’aise que cela avec cette responsabilité ?

Froment « L’évidence, c’est Kylian Mbappé »

« L’évidence, c’est Kylian Mbappé. Il donne l’exemple sur et en dehors du terrain. Il n’a que 23 ans mais s’affirme de jour en jour comme pouvant être un leader de vestiaire. Sa sortie sur Prime Vidéo après la déroute monégasque en est la preuve.

Le problème, c’est que dans deux mois, il devrait changer de liquette et s’engager de l’autre côté des Pyrénées. A moins que la perspective de porter le brassard du Paris Saint-Germain puisse être un argument recevable pour le faire changer d’avis. »

L’évidence oui et non. On sait qu’il aspire à avoir cette importance dans une équipe. On part du principe qu’il resterait bien sûr, il a le profil pour arborer ce rôle. Mais il n’a pas été, dans l’attitude, un capitaine contre le Real Madrid quand le bateau a coulé. Il n’a pas poussé de gueulante et n’a pas aidé ses coéquipiers à s’en sortir. Peut-être qu’il n’a pas le profil pour avoir ce rôle. Une chose est sûre, comme Marquinhos, c’est un taulier de l’équipe, écouté et respecté.

Quand il parle, il est écouté. Mais s’il a montré parfois qu’il était un potentiel capitaine sur le terrain, le match contre Madrid a montré aussi des limites. Cela reste de la fiction, car pour être capitaine, il faut déjà savoir dire si l’on reste dans son club ou non. Ce que Mbappé a bien du mal à faire en faisant passer sa communication avant le bien-être du club.

Froment « Si on nous avait dit cela à son arrivée, on se serait bien bidonné… »

« L’autre candidat, qui peut paraître surprenant, c’est… Danilo Pereira. Et oui, ce bon vieux Danilo. Irréprochable sur le terrain en toutes circonstances, c’est un faux gentil, capable de passer une gueulante sur Messi lors du PSG Real au Parc des Princes. Il met le collectif au-dessus de tout, il n’appartient à aucun clan, il est apprécié de tous…

En plus, le capitanat il sait ce que c’est puisqu’il a porté avec succès le brassard au FC Porto. Bref, une belle tête de candidat. Si on nous avait dit cela à son arrivée, on se serait bien bidonné… Mais il a démontré, grâce à son travail et à son humilité, qu’il a, à mon sens, tout ce qu’il faut pour remettre de l’ordre dans cette équipe cruellement en manque de lider maximo. »

Au début de la saison, la question ne se serait même pas posée, pourtant, en 2022, celui qui s’est le plus comporté en capitaine, c’est Danilo Pereira. À l’aise avec ce rôle déjà à Porto, il a été l’un des seuls à recadrer Lionel Messi, attaquant de 34 ans, contre Madrid. Mais on l’a aussi vu à plusieurs reprises ne pas avoir peur de se fâcher contre un équipier qui jouait à l’envers. Le bémol, c’est que Danilo n’est pas encore un « titulaire » en puissance pour l’avenir.

Il a été l’un des milieux de terrains qui s’est le moins caché, mais ses qualités ne lui assurent pas de trouver grâce auprès du prochain entraîneur. Il a prouvé qu’il avait l’étoffe pour le rôle de capitaine. Maintenant, cela sera-t-il suffisant ? On sait qu’un capitaine est souvent irréprochable sur le terrain. Danilo est combatif, mais il peut aussi être en dessous techniquement de ses coéquipiers et par la même occasion, ralentir le jeu. Le prochain entraîneur a du travail pour trouver la personne idéale, mais jusqu’à preuve du contraire, c’est bien Marquinhos qui est dans toutes les têtes.

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