Laurent Blanc « on vient pour gagner », « des choses à améliorer »

Avant le déplacement à Nantes demain pour le compte de la 8e journée de Ligue 1, Laurent Blanc, l’entraîneur du Paris Saint-Germain, s’est présenté en conférence de presse. Il a notamment évoqué la gestion de son effectif et les objectifs du club, ainsi que ce qu’il veut voir de différent.

Enchaînement des matchs, jouer Nantes demain, difficulté: match piège.

Vous pouvez la poser comme ça la question.. mais avec un autre adversaire vous diriez même chose. On sait qu’à l’extérieur on est l’équipe à battre. On l’a vu à Reims, avec un stade plein, un club concerné, c’est très bien pour la Ligue 1.

On a l’habitude de ce genre de match: les problèmes, les pièges, on connaît. La vérité d’un match n’est jamais la même. Certainement que Nantes sera motivé de battre le PSG demain. C’est une équipe en difficulté sur les 3 derniers résultats. Mais on ne sait pas quand schéma Nantes va jouer ni avec quel état d’esprit.

Je me concentre surtout sur mon équipe pour préparer. Parce qu’on sait les choses, quelle composition on va faire, quelles consignes. Ce sera un match difficile demain, comme d’habitude.

Faut-il un peu plus d’intensité, monter en puissance, ou il y une bascule naturelle entre L1 et LDC?

C’est difficile de faire la bascule, jouer à 70 puis 110%. Ce n’est pas ça le sport, le football. On ne se prépare pas comme ça. C’est banal, mais on prépare tous les matchs pour les jouer à fond. Des fois ça se passe mieux. C’est un  match important,  avec 3 points à gagner , comme tous les matchs.

Le championnat est un marathon. On est à la recherche de points, comme toutes les équipes. On veut en prendre le maximum, c’est ça l’état d’esprit. On se prépare bien, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. On prend en compte adversaire, on a le respect et l’humilité. Malgré ce respect, on vient pour gagner.

Avec répétition des matchs, comment maintenir sous pression des joueurs qui ne joueront pas les grandes affiches.

Non ce n’est pas facile, après y’a la compréhension. Certains ne comprennent pas ou pas et d’autre mieux. Il y a peut-être des joueurs aujourd’hui qui se disent que si le groupe ne change pas que je jouerai pas les grands matchs. Mais ça évolue un groupe. C’est ça qu’il faut comprendre. Il y a des entraînements, des matchs, des blessures, l’état de forme peut évoluer. Bien sûr qu’il y a une idée d’une équipe-type. Mais c’est peu souvent qu’on peut la mettre. Que ce soit à cause blessure, suspension ou forme du moment. C’est un élément important.

En début de saison, on est clairs, on ne donne pas du rêve. On donne de l’espoir, on a raison. Avec 50-60 matchs, il y a du temps. Certains sont partis pour avoir du temps de jeu, mais ils partent  avec 25 matchs, ce n’est pas rien. Et si tu es bon, tu joueras. Ça se passe à Paris comme ça peut se passer dans d’autres clubs.

Marseille, Ligue des Champions influence du choix pour demain?

La réflexion menée avec le staff a été faite sur 7 matchs. Mais cela a été fait pour un certain scénario, mais tout ne se passe pas comme prévu. A Reims, je vous le dis, on a fait 90% de ce qu’on voulait. Tous les matchs sont importants, mais comme vous le savez, en Ligue c’est 1 marathon, vous pouvez louper quelques matchs. Mais en Champions League, c’est un mini-championnat, 13 matchs en tout, 6 pour sortir des poules. Il ne faut pas en louper. La réflexion est faite en fonction de l’importance du match. Mais il faut aussi prendre en considération ce qui se passe dans un match.

Objectif de la saison: LDC prioritaire?

Comment on peut dire ça? Elle est importante. Mais on ne peut pas jouer que cette compétition.

Objectif gagner le championnat le plus vite possible pour se concentre sur la LDC?

Il n’y a pas de vérité en Champions League. Il n’y a pas un schéma qui permet de la gagner. Tout le monde a son expérience. Ce qui est important c’est d’avoir les joueurs cadres au meilleur de leur forme pour les mois de mars, avril, mai et juin. Il faut faire ce qu’il faut. Mais on n’est jamais à l’abri d’une blessure.

J’entends dire que le PSG doit accélérer pour être champion vite, mais tu ne peux pas gagner le championnat dès la 20e journée, ça n’existe pas. A la 32e peut-être, et encore c’est rare. Et ça c’est loin. C’est une erreur de penser comme ça.

On va essayer certaines choses dans la rotation, dans les coupes nationales. Le calendrier est catastrophique pour la Ligue des Champions. Il va falloir ne pas en joueur une à fond. On peut la gagner quand même, avec notre effectif.

Le championnat est une compétition importante pour nous et le club.

Vous faites un super début de saison comptable, mais comment améliorer le jeu?

On aurait pu faire mieux au niveau des points. Vu le contexte des matchs, c’était possible de ne perdre de points. Je le dis avec humilité.

Dans le jeu il y a plein de choses à améliorer. Au niveau physique déjà, plusieurs joueurs ne sont pas au top. On l’oublie, ce n’est que le début de saison. Il y a eu des préparations bancales, à cause de la Copa, des envies d’ailleurs. On doit aussi donner de la compétition à des joueurs qui en manque. Après, quand on sera mieux physiquement, ça aidera le collectif. On doit être plus efficace. On manque d’efficacité offensive. Il y a des passages moins bons qui existent, il faut faire en sorte qu’ils soient courts.

Au niveau bloc on est bien mieux que l’année dernière, quelque soit la charnière centrale. Et ça c’est intéressant. Mais il y a des choses à améliorer. Des détails, des coups de pieds arrêtés.

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