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Leonardo regrette la façon dont le PSG a gérer la MNM
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Leonardo fait son bilan, remercie le Qatar et se défend de n’avoir pas été « un bon vendeur »

Leonardo, ancien directeur sportif du Paris Saint-Germain, s’est exprimé dans une longue interview donnée à L’Équipe. Il est notamment revenu sur son bilan des trois dernières années, en parallèle de son premier passage. Il a spécifiquement évoqué le mercato estival 2021, qui a secoué le club et s’est défendu des difficultés à vendre les joueurs, dans un contexte compliqué.

Leonardo « On aurait pu mieux faire, on peut toujours mieux faire »

« Quand vous dressez votre bilan de ces trois dernières années, quelle est votre conclusion ? Très bien, bien, peut mieux faire ?

On aurait pu mieux faire, on peut toujours mieux faire. Mais j’ai vécu deux étapes très claires. La première, en 2011, était celle de la construction. On partait d’une feuille presque blanche. Mais là, c’était différent. On a eu l’opportunité de faire quelque chose d’exceptionnel et c’est pour ça que je me dois de remercier le Qatar. J’ai vécu quelque chose de très intense. L’idée était de construire quelque chose qui reste même quand tu n’es plus là.

Avec le recul, le mercato 2021 était-il équilibré ?

Bon, je ne veux pas entrer dans ces questions-là. Je pense que le recrutement était énorme. Honnêtement, il est lié au Covid. Normalement, tu n’as pas de tels joueurs libres à disposition. Après, on a choisi de les faire. Mais si tu gagnes contre le Real…

(…) Après, on a fait aussi un recrutement l’été dernier, souvenez-vous, tout le monde était content. Quand arrivent trois jeunes talents comme Hakimi (alors 22 ans), Nuno Mendes (19 ans) et Donnarumma (22 ans à ce moment-là), Ramos, Wijnaldum et Messi, tu te dis : qu’est-ce que c’est, ça ? Tout le monde l’a dit. Puis tu perds en huitièmes de finale (de C1), on dit : « C’est nul, c’est la gestion, c’est le groupe… » C’est vrai aussi que je pense qu’il y a eu des moments de fatigue. La saison de Covid a eu un impact sur celle d’après. »

Évidemment, on ne peut pas tout mettre sur le dos de Leonardo, ce serait trop simple et assez malveillant. Mais c’est vrai que son deuxième passage s’est avéré être assez pénible. Ce n’est pas pour rien qu’il revient tout de suite sur son premier passage alors qu’il est interrogé sur son retour. À Paris, il a eu un outil d’expression incroyable, mais le football a changé, le PSG a changé. Les contrats sont juteux, le potentiel est là, mais les exigences aussi. Critiqué, in fine, sur le mercato 2021, notamment par les mêmes supporters qui saluaient le recrutement en août dernier. Il rappelle le contexte lié au Covid et souligne que si le PSG passe contre le Real Madrid, les choses auraient pu être très différentes. On ne peut pas dire que le club était loin de se qualifier, mais finalement, c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Il y a toujours un fusible qui saute, Leonardo est le premier. S’ensuivra surement l’entraîneur.

Leonardo « Si tu paies un joueur important un montant important, si ça va mal c’est compliqué »

« On vous a aussi reproché de n’avoir pas été efficace en termes de ventes. Est-ce impossible de vendre des joueurs à Paris ?

Non. Mais tu ne peux pas tout avoir. C’est une chaîne. C’est un club qui prend des risques au niveau des investissements. Dans les autres clubs, tu as les mêmes soucis. Si tu paies un joueur important un montant important, si ça va mal c’est compliqué. Même si c’est un joueur moyen, c’est difficile. Après, ce n’était pas un moment propice aux ventes car personne ne pouvait acheter. Mais sincèrement, je ne pense pas que je pars du club parce qu’on n’a pas vendu. Ça fait partie d’un ensemble de choses. »

On dit de Leonardo qu’il ne sait pas vendre, mais nous pouvons aussi affirmer que certains joueurs (trop payés) ne veulent pas partir, quitte à abandonner leurs ambitions sportives. Leonardo n’est pas à l’origine de tous ces salaires indécents pour certains mais il a dû faire avec. Après, c’est lui qui re-signe Layvin Kurzawa, qui prolonge Keylor Navas avant de mettre Gianluigi Donnarumma dans l’arène. Enfin, on se rappelle du blocage cet hiver de Colin Dagba, qui n’a pas joué par la suite, alors qu’il allait partir. Il a fait partie du process et au même titre que les autres dirigeants, il paye une politique aventureuse de recrutement et des salaires. On aurait aimé moins de spectacle et plus d’arrivée de joueurs besogneux. En soi, il n’a pas tort, son départ est lié à un contexte général et pas seulement sur ses qualités ou ses défauts. Le club devait bouger, Leonardo a fait les frais. Mais tout le monde au PSG devrait penser à se remettre en question, des joueurs, au président.

 

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