Michaël Youn « qu’est-ce qui est le plus triste : cette ambiance ou le fait qu’il y ait eu deux morts ? »

Alors que le débat autour de l’ambiance et des supporters du Parc des Princes, le stade du Paris Saint-Germain, le comédien Michaël Youn, grand fan du club de la capitale, a répondu aux questions de France Football.

« Mon père m’a emmené au Parc des Princes en 1980, l’année de la première Coupe de France remporté par le PSG. C’était les sorties avec mon père, des moments privilégiés. J’ai donc gardé ces instants. J’y ai rencontré des copains et j’ai fini par m’abonner à Auteuil parce que la violence commençait déjà à se faire sentir dans la tribune Boulogne.

Jusqu’en 1998, j’ai été abonné aux Lutèces Falco, à Auteuil. J’étais donc un ultra et on se marrait bien, on buvait des bières, on fumait des joints, ce n’était pas « bagarre » du tout. L’idée était surtout de se retrouver ensemble pour les tifos et la fête. Dès qu’il y avait des affrontements avec d’autres supporters, nous on n’y allait pas, ce n’était pas notre truc.

À une époque, le PSG était plus craint en tribune que sur le terrain. Aujourd’hui c’est triste de voir l’ambiance qu’il y a en tribunes mais qu’est-ce qui est le plus triste : cette ambiance ou le fait qu’il y ait eu deux morts ?

Aujourd’hui, je suis ravi de pouvoir aller au Parc en famille. J’ai même soutenu le plan Leproux. Maintenant, je pense qu’il serait nécessaire de recréer des zones supporters avec des tifos, des chants, parce que c’est un peu dommage maintenant qu’on a mis notre plus bel habit de soirée qu’il n’y ait plus personne pour le voir. Mais je comprends aussi les dirigeants : à 500 M€, tu n’as pas envie qu’un jongleur pète la vitrine… »

En 2010, les violences étaient montées à un point où il était nécessaire d’intervenir pour calmer les choses. Avoir des morts dans un stade n’est pas acceptable.

Et cet aspect a bien été réglé par les dirigeants parisiens. Aujourd’hui, il est presque impossible d’avoir peur au Parc des Princes. Plus personne ne craint d’y amener son enfant, ce qui est positif.

Le problème étant que maintenant les grands absents sont les chants. Il faut trouver le mélange de sécurité et d’ambiance. Les deux extrêmes sont tristes et le PSG peut faire mieux que cela. Il est nécessaire de trouver les solutions, ce qui devrait passer par un dialogue entre supporters et dirigeants. Pour cela, il faut que la discussion reprenne, ce qu’on espère voir au plus vite. Les tifos ne font de mal à personne, les chants non plus.

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