Pedros en a marre du Cavani bashing et demande « foutez-lui la paix »

Présent sur le plateau des Spécialistes sur Canal+, Reynald Pedros a tenu à revenir sur le cas Edinson Cavani, l’attaquant du Paris Saint-Germain, qui occupe énormément les médias dernièrement :

« Donc, quand les cadres se réunissent, c’est un problème ? On n’a pas le droit d’être différent dans le football ? Il faut tous êtres potes ? Edinson Cavani a le droit de râler en sortant du terrain. Comme partir en vacances deux jours avant les autres. Si le coach l’autorise, alors il n’y a aucun problème. Il n’y a même pas de discussion possible. On va dire après qu’il fait ce qu’il veut… Mais foutez-lui la paix. Il met des buts, c’est un des seul joueurs à faire le travail pour les autres. Regardez son implication défensive… »

L’histoire des cadres qui se réunissent pour parler du cas Cavani a fait couler beaucoup d’encre et on aimerait en savoir plus pour se prononcer sur le sujet. Par contre la récurrence de l’argument de l’abattage du joueur est un peu l’arbre qui cache la forêt.

Lorsqu’on décide de défendre Edinson Cavani on met souvent en avant son abattage défensif, rappelez vous il y a plusieurs années on faisait ce même reproche à Guillaume Hoarau. Selon Pedros il serait « un des rares joueurs à faire le travail pour les autres »? Ce n’est pas vrai, cette vision obsolète du Paris Saint-Germain n’a pas lieu d’être. Même Zlatan Ibrahimovic participe (un peu) aux tâches défensives, l’équipe parisienne défend avec un bloc très haut et sollicite chacun de ses joueurs.

Les mêmes personnes qui mettront cet argument en avant expliqueront que c’est la force d’Ezequiel Lavezzi, le fameux abattage, cette qualité qui vaut des titularisations à Blaise Matuidi. Aujourd’hui Blaise n’est plus en capacité d’assurer cette besogne et on se demande pourquoi il est toujours dans le onze titulaire. Alors en quoi Edinson Cavani qui ne met plus un pied devant l’autre à l’heure actuelle devrait-il échapper à la critique?

Ibra en début d’année alignait les performances sans envergure au vu de ses qualités intrinsèques (tout en marquant des buts) pendant que Cavani explosait les compteurs. A cet époque là tout le monde disait que le géant suédois devait laisser sa place à l’Uruguayen pour que celui-ci donne sa pleine mesure. Aujourd’hui Edi ne marque plus, la presse relaie le mal être du joueur, ses proches nous expliquent que la Ligue 1 n’est pas assez performante pour lui… Bizarrement dès que Cavani n’empile plus les buts et qu’il est critiqué, on ressort la boîte à excuses, Ibra ne lui passe pas la balle, il ne joue pas à son véritable poste, Blanc ne le considère pas à sa juste valeur.

Qu’on ne se trompe pas, Cavani est un buteur (certes parfois maladroit), en Ligue 1 il ne souffre d’aucune comparaison, mais sur la scène européenne il y a clairement débat. Et c’est ce qui inquiètes les observateurs, car entre Ibra qui peine à prouver son niveau en Ligue des Champions et Cavani qui promène son spleen-boomerang, le PSG peut craindre de ne pas passer l’obstacle Chelsea. Alors on veut bien « foutre la paix » à Edi mais il faudra qu’il endosse le rôle pour lequel le PSG l’a recruté à savoir mettre des buts.

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