PSG/Barcelone – Rothen ne comprend l’absence de « supplément d’âme »

par
Arthur
le 12 avril 2024 à 21:15

Jérôme Rothen, ancien joueur du Paris Saint-Germain a vivement réagi après la prestation parisienne contre Barcelone, ce mercredi, en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Sur RMC, il a expliqué s’être senti trahi. Un « mot fort » selon lui, mais il ne comprend pas comment les joueurs ont pu rester aussi peu ambitieux avec un public aussi incroyable. Pour lui, les joueurs ont failli et c’est avant-tout un problème mental.

Rothen « La trahison, c’est un grand mot, mais je ne comprends pas »

« Je vais axer sur la déception. J’étais positif avant le match, à juste titre, par rapport à ce que je voyais. Comme quoi je ne suis pas visionnaire. J’ai été trahi par des amis : le gardien et le meilleur joueur de l’équipe, Kylian Mbappé. La trahison vient plus du style du PSG, et comment tu appréhendes ces grands rendez-vous. La trahison, c’est un grand mot, mais je ne comprends pas. Tout le monde est unanime pour dire qu’il y a la sérénité et de l’affection entre les joueurs. Quasiment tous adhèrent au projet de l’entraîneur, qui est ambitieux et parfois compliqué à comprendre. On l’a encore vu hier.

Rothen « Pourquoi tu ne fais pas plus d’efforts qu’à l’accoutumée »

Je reste persuadé que ces matchs se jouent aussi mentalement. On y était. C’était la meilleure ambiance de ces quarts de finale. Il y avait une ambiance de malade. C’est pour ça que je parle de trahison. Ça se répète à Paris. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas le supplément d’âme, cette envie de se transcender de manière individuelle. Pourquoi tu ne fais pas plus d’efforts qu’à l’accoutumée.

Rothen « Il faut des bons joueurs mais il faut aussi gagner les duels »

Là, dès qu’il y avait un peu de fatigue, ils regardent leurs pompes. Je l’ai vu de la part des attaquants. Tu dois te servir du public. Il y avait des gamins en face. Quand tu as moins d’expérience dans un climat hostile, c’est difficile de jouer au football. Mais au bout de 10 minutes, tu n’as plus gagné un duel. Il faut des bons joueurs mais il faut aussi gagner les duels. Et là, tu as senti que l’adversaire prenait le dessus. »

C’est vrai que le PSG ne semble jamais être en position de vraiment se révolter ou d’utiliser le public incroyable acquis à sa cause. C’est sûr également, que les grands joueurs doivent répondre présent dans ce genre de matchs, ce qui n’a pas été le cas. Les sacrifices pour arriver au sommet sont importants, mais pourquoi ne pas tout tenter ?

Il reste un match retour, mais ce sera à l’extérieur. Forcément, le public va manquer, mais cela peut aussi être une bonne chose de sortir de ce confort dont les Parisiens profitent trop durant les matchs. Être pied au mur, c’est aussi une bonne chose pour voir ce que cette équipe a dans le ventre, car au match aller, malgré la domination, les erreurs ont tué toute forme de joie. Un seul but de retard, avec ce talent et une envie de bien faire et cela peut passer. C’est encore plus vrai que c’est le rêve de tous les joueurs d’accéder aux échelons les plus élevés de la compétition.

Les commentaires sont acerbes envers cette équipe et un non-match créera un débat infini jusqu’à février prochain. Le PSG doit gagner ou sortir la tête haute, pas en laissant l’adversaire mettre des buts comme à l’entraînement. Si les joueurs veulent se payer un peu de crédit envers les suiveurs, de plus en plus exigeants, ils vont devoir reprendre le cours de leur histoire. On y croit, car malgré le match en demi-teinte, et après analyse plus poussée, ce PSG n’a pas été moins bon que Barcelone dans la globalité. Cela s’est joué à des détails que l’on ne veut pas revoir mardi prochain.