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PSG / Chelsea vu du Parc: la Ligue des Champions c'est (trop) différent

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PSG / Chelsea vu du Parc: la Ligue des Champions c’est (trop) différent

Mardi soir, le Paris Saint-Germain recevait le Chelsea FC en 8e de finale aller de Ligue des Champions. Une rencontre que nous avons suivi depuis les tribunes du Parc des Princes. Nous vous proposons donc notre ressenti.

Cette fois, c’est 1h30 avant le match que nous arrivons au Parc des Princes, l’impatience nous ayant poussé à partir plus tôt que d’habitude. Si les abords du stade ne sont pas remplis de foules et de chants, il y a plus de monde que d’habitude 1h avant un match en semaine et l’ambiance est particulière. Quelques supporters passent en chantant, tout le monde ne parle que du match. Quelques fois, on peut aussi entendre les fans de Chelsea.

C’est d’ailleurs, une fois en tribunes, ce qui est le plus marquant. Alors que l’on a malheureusement pris l’habitude de ne pas voir de supporter visiteur au Parc (à part quelques-uns éparpillés dans le stade), ceux de Chelsea sont bien présents. Et c’est déjà une belle différence. Pas que l’on aime vraiment entendre les adversaires chanter ou être heureux, mais cela amène une certaine tension et des réponses parisiennes (sifflets et chants), qui font monter l’ambiance. Une remarque est alors à faire : en Ligue des Champions, c’est différent.

D’ailleurs, c’est dès l’avant-match que les supporters des deux camps se font entendre. Le plaisir étant de constater que toutes les tribunes parisiennes chantent et pas seulement les virages. Ensuite, les joueurs rentrent au vestiaire et c’est le moment des compositions d’équipe. Chelsea est bien sûr sifflé, les noms parisiens sont scandés avec un peu plus de force que d’habitude. Thiago Silva, Marco Verratti, Angel Di Maria et Zlatan Ibrahimovic étant les vainqueurs du « scandomètre » (un mot que nous inventons pour désigner simplement la force avec laquelle le Parc crie le nom d’un joueur). Mention spéciale à Javier Pastore, qui gagne du côté des remplaçants, les supporters étant heureux de le voir revenir.

Une entame intense et bruyante, un léger manque de continuité.

Pour l’entame de match, si le Parc a pu être critiqué pour son trop grand silence ces derniers temps, il n’y a pas vraiment de reproche à faire. A l’équipe non plus d’ailleurs. Le PSG pousse, appuyé par son public, qui chante, crie et applaudit. Seulement, la pression mise n’aboutit pas sur un but et Chelsea ressort. On peut alors regretter que pendant la domination londonienne les chants sont moins fournis. C’est loin d’être silencieux, mais c’est dommage de ne pas continuer sur la lancée du début de match.

Mais peut-être que les supporters sont un peu bloqués par la peur de voir Chelsea ouvrir le score. Une crainte justifiée par un centre qui trouve la tête de Costa à bout portant. Et c’est un premier tournant du match (et peut-être de la carrière de Trapp au PSG), le portier parisien réussit un arrêt réflexe magnifique d’une claquette de la main. Certes, le ballon touche la barre et certains sauraient s’en plaindre. Mais le ballon n’est pas rentré, c’est le plus important. Et compte tenu de la situation, c’est déjà énorme.

Le portier allemand est bien sûr acclamé, avant que l’ambiance oscille entre encouragements et peur, applaudissements et déception (pour Di Maria notamment, qui tente beaucoup mais manque de précision). Puis vient une accélération de Lucas dans l’axe, certains crient « va au but ! », mais il est fauché à une vingtaine de mètres de la cage gardée par Courtois.

Ibrahimovic décisif et un but qui fait mal.

Le coup-franc, plein axe, est superbement placé. Alors qu’Ibrahimovic pose le ballon après avoir envoyé un premier coup-franc de peu au-dessus, et que son nom est scandé par une partie du Parc, certains demandent à ce que Di Maria tire. C’est pourtant bien le Suédois qui s’élance, avec cette fois une frappe très forte et proche du sol. On se plaint parfois qu’il tire trop souvent dans le mur. C’est encore le cas. Mais juste ce qu’il faut pour que le ballon soit dévié vers le but et que Courtois soit battu. Le Parc explose et se fait une joie de scandé le nom de Zlatan, décisif dans un grand match.

Malheureusement, Chelsea pousse en fin de mi-temps et parvient à égaliser sur un corner (pendant que certains supporters réclament encore un hors-jeu qu’il n’y a certainement pas sur l’action qui amène ce coup de pied arrêté). Ce but, qui arrive d’une façon surprenante puisqu’il semblait que les Parisiens étaient dessus, casse l’ambiance et la mi-temps est sifflée par l’arbitre dans la foulée. Le Parc, un peu assommé, ne réagit pas spécialement.

Cavani buteur quand il faut et félicité, Verratti et Pastore acclamés.

Les premières minutes de la seconde mi-temps sont aussi très calmes, comme souvent. Il faut le temps que tout le monde revienne dans les tribunes et se remettent dans le match. Il y a ensuite une plutôt bonne ambiance, tout le monde espère une victoire et nombreux sont ceux qui poussent l’équipe à l’obtenir. On peut noter quelques poussées, sur les corners notamment, mais rien de particulier, jusqu’à la 73e minute.

C’est le moment choisi par Laurent Blanc pour remplacer Lucas et mettre Cavani sur le terrain. On peut entendre des supporters se plaindre de la sortie de « l’un des meilleurs ce soir » alors que Di Maria, pas à son top, reste sur la pelouse. Lucas est très bien applaudit par le Parc, qui a la bonne idée de scander le nom de l’attaquant qui entre sur le terrain, qui est en manque de confiance en ce moment mais pourrait être le joueur pour débloquer la situation.

Et les supporters parisiens ont la réponse parfaite quelques minutes plus tard. Di Maria, qui aurait dû sortir d’après certains, envoie une passe magnifique dans l’élan de Cavani, dont l’appel est particulièrement bien fait, qui inscrit le second but en une touche de balle dans un angle pourtant fermé. Certains le critiquent souvent, mais Blanc a peut-être réussi un très beau changement. El Matador a lui marquer dans le match qui comptait le plus en ce moment et son nom est bien sûr scandé avec force.

Sur la fin du match, un 3e but est espéré et le Parc pousse par moment, tout en ayant quelques frayeurs sur les actions des Blues. On peut aussi noter le contraste entre la sortie de Verratti, ovationné par les supporters, et la rentrée de Rabiot, dont le nom est gentiment scandé, mais pas avec la même passion. Matuidi sort dans la foulée avec certes des applaudissements et son nom scandé, mais on peut sentir une certaine retenue. C’est parce que Pastore rentre à sa place et que tout le monde l’attendait pour l’accueillir comme il se doit (bien qu’il n’ait pas été spécialement brillant après son entrée, sauf sur une talonnade pour Marquinhos).

Dans les dernières minutes, le Parc croit plusieurs fois à un 3 but, mais sort déçu de chaque action. Il y a notamment une reprise d’Ibrahimovic sur un centre au second poteau, mais Courtois pousse les supporters à sortir un « Oooooh » en s’arrachant les cheveux face à une nouvelle prestation de haut niveau du portier belge.

Reste que la victoire parisienne est applaudie par les supporters parisiens, qui peuvent être heureux de voir l’équipe jouer à un tel niveau et s’imposer.

Une intensité et des chants à retrouver plus souvent

Bien sûr, ce n’est pas l’ambiance « bouillante » d’avant, mais on a pu voir et entendre un Parc des Princes derrière ses joueurs, avec des chants et des encouragements. La preuve que les supporters savent encore faire un peu de bruit dans ce beau stade. Mais alors on peut se demander comment on peut arriver à des silences parfois pesants en Ligue 1?

Les supporters demandent à l’équipe du PSG de toujours mettre de l’intensité dans ses matchs, de tout jouer à fond quel que soit la compétition et la composition d’équipe, peu importe l’adversaire. Mais pourquoi ne pas s’imposer la même exigence? Les chants, les cris et les applaudissements se font de la même façon normalement (à moins d’un phénomène bien étrange). Il devrait donc être possible d’avoir un peu plus de bruit. Certes, il y a un écart d’intensité et d’importance entre la Ligue 1 et la Ligue des Champions. Mais il est trop grand dans le stade parisien. Et on ne peut pas demander aux joueurs de ne pas faire une grande différence si le public la fait.

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