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Makonda souligne les "complémentarités" de l'équipe du PSG

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Real Madrid/PSG – Makonda analyse l’échec parisien et imagine l’avenir

Trippy Makonda, ancien latéral du Paris Saint-Germain, a donné son avis après la déroute du PSG en fin de match contre le Real Madrid, mercredi dernier. Défait 3-1, par le club espagnol, Paris ne verra pas les quarts de finale. Makonda essaye de décrypter un peu la situation dans So Foot. Il est partisan que le club se reforme autour d’une équipe soudée, des joueurs qui aiment le club.

Makonda « Finalement, c’est la dernière qui compte »

L’élimination après avoir dominé trois-quart de la double confrontation

« Finalement, c’est la dernière (mi-temps) qui compte, parce que c’est celle qui va sceller le résultat. C’est là que tu vois la différence dans la motivation : le Real était déterminé, et le PSG était davantage dans la gestion du match et n’a pas su gérer son temps faible. Le but de Benzema marque un tournant émotionnellement, comme le coaching de Pochettino.

Quand tu compares l’entrée de Gueye avec celle de Camavinga de l’autre côté, tu vois laquelle a été la plus bénéfique. Tu sors un pilier comme Kroos, tu prends des risques avec un jeune dans un gros match à enjeux. Puis Gana Gueye de son côté qui n’est pas au top physiquement, qui a eu cette histoire avec Mbappé (coup involontaire donné par Gueye à l’entraînement du lundi, ndlr) et s’est fait insulter… Tout ce côté humain doit être pris en compte. »

Une double confrontation de Ligue des Champions comporte un match aller et un match retour. En tout, cela constitue minimum 180 minutes dans lesquelles les joueurs doivent être concentrés. Le PSG n’a pas réussi, rattrapé par ses démons, ses peurs, le jeu s’est délité dans les 30 dernières minutes. Gana Gueye, 30 ans, est entré trop timidement dans ce match, Marquinhos n’a pas été à la hauteur, Gianluigi Donnarumma, gardien de 22 ans, a pris un peu d’expérience en Ligue des Champions. A Madrid, tout le monde y a cru à la fin. Le coaching, le calme d’Ancelotti, le leadership de Benzema, tout a compté. À Paris, les stars n’ont pas été dominants pendant l’intégralité du match, le capitaine a failli, l’entraîneur est apparu comme souvent sans réaction. Tout l’inverse du Real Madrid.

Makonda « Le PSG peut être marketing et sportif, mais il faut que les valeurs soient les mêmes partout »

Qu’est-ce qu’il manque au PSG ?

« Quand Nasser dit dans sa première interview que le PSG va gagner la Ligue des champions, il s’est tiré une balle dans le pied parce qu’il rajoute une pression inutile. Il faut d’abord structurer et pérenniser ton équipe, déjà en matière d’entraîneur, staff et joueur.

Quelle philosophie ? Quel ADN ? Quelles valeurs tu veux au sein de ton club ? Comment tu veux jouer ? Comment tu composes ton staff ? Pourquoi pas une structure psychologique ? Puis au niveau de la formation, quelle place tu lui offres ? Et ensuite le message que tu envoies aux supporters ? Le PSG peut être marketing et sportif, mais il faut que les valeurs soient les mêmes partout.

Les valeurs parisiennes, c’est la créativité, l’excellence… Tu peux avoir des artistes, mais est-ce que tu empiles les artistes ? C’est une question de structuration, d’avoir une ligne directrice. Que chacun ne cherche pas à lutter pour ses propres intérêts, mais que tout le monde tire dans le même sens. »

On est d’accord, une équipe ne doit pas être un empilement d’individualité qui n’a d’autres intérêts que les leurs. Mais ce PSG là a du vivre pour mieux mourir. Au-delà des comportements, c’est le manque de fougue, d’envie qui ressort. Des qualités qu’on retrouve chez les jeunes et moins chez les joueurs qui ont trop gagné. Un club plus familial, mieux gérer laisserait moins de traces dans la presse qui au jour, le jour, ne cesse de mettre la pression sur le club parisien. Il va falloir trouver une nouvelle façon d’apprendre et de se comporter. Le football ne se joue pas que mi-mars en Ligue des Champions. Une équipe se crée dans l’adversité et il va falloir que les choses soient anticipées différemment. Il faut des joueurs de qualités qui ont encore l’envie de se faire mal, de faire des compromis pour que le groupe soit le plus soudé possible.

Makonda « Il faudrait agir avant de réagir »

Faire un grand ménage au PSG ?

« Il faut une équipe cohérente, ramener des personnes qui aiment le club et qui amènent de nouvelles compétences sur la durée, recruter sur la personnalité (…) Changer d’entraîneur, ça pourrait améliorer les choses sur les premiers mois, apporter un vent de fraîcheur, relancer des joueurs. Mais ça peut être aussi de la poudre aux yeux, si tu n’as pas réglé les problèmes que tu as laissés derrière toi. Il faudrait agir avant de réagir. Et à un moment donné, ça va revenir. »

Comme le dit Makonda, il ne faut pas changer pour changer. Il faut que le PSG prenne conscience de tous ses maux avant de repartir avec une nouvelle formule. C’est sur le long terme que le PSG doit agir. Repartir sur un nouveau projet excitant. Parce que certains joueurs ont trop connu l’échec avec Paris, cela représente un mauvais mariage. Les traces sont indélébiles et il n’y a jamais de surprise avec cette équipe. Pas de jeunes qui se révèlent, les coups francs sont toujours tirés de la même façon, sans intérêt, sans rechercher l’efficacité. Il faut ramener de la folie et ne pas seulement changer pour changer. Une culture collective est recherchée et bien sûr une nouvelle direction et un nouvel entraîneur pourraient ramener ce vent de fraîcheur. Mais il faut désormais que l’entraîneur soit au-dessus de tout, que ses choix ne soient pas discutés, qu’il puisse instaurer une vraie concurrence.

Mbappé dépasse Ibrahimovic au classement des buteurs du PSG :

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