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Gameiro, titulaire précaire ?

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Gameiro, titulaire précaire ?

Pour notre bilan des recrues estivales, il ne manquait plus que Kevin Gameiro. Cela tombe bien, l’attaquant parisien s’en est chargé lui-même en conférence de presse ce mercredi.

22 matches de Ligue 1 disputés depuis le début de la saison, dix buts marqués, dont un sur penalty (treize buts inscrits toutes compétitions confondues, Ndlr). Le bilan de l’ancien Merlu paraît tout à fait honorable. Perfectionniste, ce dernier ne s’en satisfait pas, il espérait d’ailleurs effectuer une première partie de saison plus efficace. « Je n’ai pas vraiment été au ‘top-top’. Il y a des matches où j’aurais pu marquer plus. Je viens d’arriver et à Paris ce n’est pas toujours évident », a déclaré Gameiro aux journalistes présents dans la salle de presse aujourd’hui. « Moyen, peut mieux faire », serait-on tenté d’écrire sur le carnet de notes du natif de Senlis. Arrivé en provenance de Lorient pour onze millions d’euros lors de l’été, le numéro 19 francilien n’a pas eu besoin de conquérir une place de titulaire, étant donné qu’Antoine Kombouaré lui a immédiatement accordé sa confiance.

Trop isolé, trop oublié

Dès la deuxième journée de championnat, face à Rennes (1-1), Kevin Gameiro trouve le chemin des filets. Dans l’esprit du technicien kanak, l’international français (huit sélections) a toujours était le numéro un dans la hiérarchie des attaquants, devant Guillaume Hoarau et Melvut Erding. Tout au long de la première partie de saison, le joueur formé à Strasbourg s’est illustré par sa combativité, notamment en multipliant les appels. Problème : dans le schéma en 4-2-3-1 de « Casque d’Or », il se retrouvait trop souvent isolé sur le terrain. A plusieurs reprises, il n’a pas masqué son agacement, lorsqu’il était mal servi ou même oublié par ses « confrères » offensifs Nene, Ménez et Pastore. C’est une certitude : Gameiro fait preuve de bonne volonté sur le terrain mais le résultat escompté n’est pas toujours au rendez-vous.

« Pour moi, le mieux, c’est avec deux attaquants »

Lors du clasico (3-0), il ne s’est retrouvé qu’avec quinze ballons à jouer par exemple. Face à Lille (0-0), il n’aura qu’une seule occasion à se mettre sous la dent mais ne parviendra pas à la concrétiser. L’arrivée de Carlo Ancelotti n’a pas changé la donne. Avec son « arbre de Noël », le technicien italien continue à jouer dans un dispositif tactique avec un seul attaquant alors que Gameiro préférerait être épaulé. « J’ai toujours eu cette habitude, on ne se focalise pas sur moi, ça libère des espaces. Là, les défenseurs font plus attention à moi. Je peux faire encore des progrès devant le but, et aussi dos au but, ce n’est pas ma qualité », explique-t-il. Pour la réception de Toulouse (3-1), « Carletto » s’est passé de ses services puisqu’il était touché au genou et l’a remplacé par Ménez. Heureusement pour l’ex-Merlu, les dirigeants parisiens ne sont pas parvenus à débaucher un attaquant de classe mondiale cet hiver. Si tel avait été le cas, il se serait sans doute retrouvé très fréquemment sur le banc de touche.

L’Euro en ligne de mire

Pourtant, Gameiro possède beaucoup moins de certitudes d’être régulièrement titularisé lors de cette deuxième partie de l’exercice 2011-2012. Lorsque Javier Pastore sera remis sur pied, il retrouvera sa place dans le onze francilien. Si « El Flaco » rentre, un autre élément offensif doit sortir. Cela se jouera entre Jérémy Ménez et Kevin Gameiro. Carlo Ancelotti n’hésitera pas à faire jouer l’international albiceleste au poste d’avant-centre s’il estime que son petit attaquant (1m72, Ndlr) n’est pas l’homme de la situation dans ce secteur de jeu. Un tel cas de figure serait catastrophique pour Gameiro, qui risquerait alors de voir l’Euro 2012 lui échapper, sachant qu’Olivier Giroud et Loïc Rémy sont indéboulonnables dans leurs clubs respectifs. « Gameiro, c’est mon attaquant, il aura toutes les opportunités de démontrer qu’il peut être à la hauteur des ambitions du club », assurait Ancelotti à la mi-janvier. Dimanche, face à Nice, Gameiro sait ce qu’il lui reste à faire pour que son coach ne regrette pas ses propos.

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