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Ligue des Champions, Luis Enrique, Ballon d'Or, famille...Hakimi se livre sans retenue
@Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon Sport

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Ligue des Champions, Luis Enrique, Ballon d’Or, famille…Hakimi se livre sans retenue

Achraf Hakimi, latéral droit de 26 ans du Paris Saint-Germain et du Maroc, s’est confié lors d’une interview accordée à Clique sur Canal. Il a notamment évoqué l’accusation de viol dont il fait l’objet avec un procès à venir, mais aussi et surtout la Ligue des Champions remportée, sa famille, le coach Luis Enrique, le président Nasser Al-Khelaïfi, le calendrier et le Ballon d’Or.

Hakimi « quand on profite, cela se passe mieux. »

Tu réalises l’émotion donnée à tous quand tu as ouvert le score lors de la finale de LDC et en gagnant le match ?

Cela a été un moment très spécial, pas seulement pour moi mais aussi pour toute une ville, Paris. C’est une grande ville. C’est un moment que j’attendais depuis ma signature. On n’a pas réussi les années d’avant et, grâce à Dieu, cette année on y est parvenu.

Je n’ai pas pu pleinement profiter après la finale, car j’avais des matchs en sélection. Mais j’ai vu des vidéos, j’ai reçu beaucoup de messages de tout le monde. J’ai eu la chance d’être là pour le bus dans Paris. C’était un privilège, une chance, une émotion particulière de voir tout le monde dans Paris, ce soutien. Il y a eu cette récompense tant attendue.

Qu’est-ce que tu as pensé quand les buts s’enchaînaient ?

C’était un moment calme pour nous, on avait beaucoup de confiance. C’était notre moment. On a travaillé toute l’année pour arriver à cela. On a profité, et, quand on profite, cela se passe mieux. On a mis les buts et on a été de plus en proche du titre.

Hakimi « On est les premiers, c’est un moment incroyable, un moment de libération. »

Le fait de tenir le trophée ?

Ce n’est pas seulement ce moment, mais au coup de sifflet final, c’est une libération totale après tant d’années à chercher cet objectif. On est les premiers, c’est un moment incroyable, un moment de libération.

Ta mère est venue sur le terrain ?

Oui, avoir les gens proches après la finale, ces gens qui m’ont tellement aidé, c’était une vraie joie de les voir profiter de tout cela. Mes enfants n’ont pas vraiment compris, je pense, mais ils pourront plus tard.

Tes premiers souvenirs sont liés au football ?

On est une famille modeste, mes parents sont allés en Espagne pour une meilleure qualité de vie et améliorer leurs études. Avec mon frère, on a qu’un an d’écart, on avait les mêmes amis et on cherchait toujours un endroit pour jouer. On avait toujours un ballon. Même à l’intérieur de la maison, je voulais jouer.

Hakimi « c’est le plus beau cadeau. »

Vous n’avez manqué de rien ?

Oui, mes parents ont tout fait pour cela. Ils ne connaissaient pas la langue, ils ont dû travailler, tout donné. Quand on voit leurs sacrifices, alors on veut tout donner pour qu’ils soient fiers. Je ne peux que les remercier.

Le plus gros cadeau de ton père ?

Pour moi, le plus beau c’est la possibilité d’aller à l’entraînement tous les jours. C’était loin, à 30 minutes, il fallait acheter des choses, m’emmener aux tournois. C’était important aussi d’avoir le câlin à la fin des matchs. Ils faisaient en sorte que je sois dans les meilleures conditions, c’est le plus beau cadeau.

Hakimi  » J’ai voulu profiter pleinement, je ne savais pas quand serait le prochain. »

Un appel de Zidane pendant ta formation ?

J’avais déjà fait la préparation de la saison avec l’équipe première. Carvajal a eu un souci au cœur, c’était un moment difficile. Zidane m’a appelé, il m’a demandé où j’étais. J’étais à la maison. Il m’a dit de me reposer, car j’étais convoqué le lendemain pour jouer. J’avais 18 ans, c’était une grande joie pour moi de pouvoir jouer. C’était une fierté, j’ai appelé mes parents. C’était un rêve qui devient réalité.

On arrive à dormir à ce moment ?

Oui, on essaye, même si c’est difficile (rires). Il faut être reposé pour montrer ses qualités. Cela s’est bien passé, j’ai fait un bon match.

C’est quoi le premier truc auquel tu as pensé ? La victoire où ton avancée ?

Surtout à tous les sacrifices faits pour arriver à cela. Je suis arrivée au Bernabeu, j’ai entendu mon nom, c’était une fierté. J’ai voulu profiter pleinement, je ne savais pas quand serait le prochain.

Hakimi « Il parlait comme un père avec son fils. »

Tu es passé de grand fan à joueur ?

Oui, j’étais vraiment un fan de football. Je vivais à Getafe et il y avait cette équipe. Quand l’école était finie, j’allais voir l’entraînement. Je demandais des choses. Passer de demander des photos à jouer avec des joueurs, c’est incroyable.

Que t’as apporté Zidane ?

La confiance, surtout. J’étais dans la formation et il m’a fait monter dans l’équipe première. Je le remercie. Ce n’est pas n’importe quel entraîneur qui le fait. Je serai toujours reconnaissant. J’ai beaucoup appris de lui dans sa relation avec ses joueurs. Il parlait comme un père avec son fils. Je savais qu’il voulait le mieux pour moi. J’ai beaucoup appris, comme tirer, centrer, comment me positionner. Cela a été un vrai apprentissage.

Un entraîneur est décisif dans la victoire d’un club ? Comme Luis Enrique au PSG ?

Au final, ce sont les joueurs sur le terrain. Mais quand un entraîneur a les idées claires, qu’il transmet ce qu’il veut, c’est plus facile. Quand on travaille ces choses, on les connaît bien sur le terrain. On est préparé. C’est comme un examen. On sait les choses à faire. Un entraîneur aide à aller vers la victoire.

Hakimi « C’est comme un ami »

A quand remonte la relation avec Luis Enrique ? Quel est le mélange entre camaraderie et sérieux ?

Je ne le connaissais pas quand il est arrivé. Il y a eu la première année pour apprendre, il est très sérieux sur le terrain, mais il sait être proche des joueurs et faire des blagues. Il y a un moment pour tout. La deuxième année, notre relation est devenue plus forte, on a plus parlé.

Il voulait que je prenne plus de responsabilités dans l’équipe. On a une relation très franche. On parle de tout, on fait des blagues. C’est comme un ami, on peut parler de tout. Mais au travail, on est sérieux. Je le remercie pour sa confiance et ce qu’il m’a appris.

Hakimi « Le plus important, c’est l’équipe. C’est qui nous a fait gagner. »

C’est bon pour un joueur d’entendre l’entraîneur qui dit : le groupe avant les personnalités ? Cela enlève de la pression aux joueurs ?

Cela en enlève à des joueurs, elle est partagée par tout le groupe. Chaque joueur est important, a une responsabilité. C’est le collectif qui prime. Il a fait un travail incroyable dans ce sens. Il met l’équipe avant tout joueur. S’il y a un absent, celui qui le remplace sera au niveau pour l’équipe. Il a fait un grand travail avec son staff. Le club l’a fait. Le plus important, c’est l’équipe. C’est qui nous a fait gagner.

Comment le groupe vit les blessures de Doué et Dembélé ?

Ce sont des absences importantes. Deux joueurs qui aident beaucoup. Mais, il y a d’autres joueurs qui sont au niveau et fera le maximum pour que les absences ne soient pas remarquées. Nous sommes Champions d’Europe, tous les joueurs veulent montrer qu’ils peuvent aider.

Hakimi « si c’est pour gagner des titres, le repos m’importe peu. »

Il faut calmer le calendrier qui devient infernal ?

Oui. Même si on est heureux de faire beaucoup matchs, car cela signifie que l’on va en finale. S’il faut le refaire, je le fais. Je veux bien moins de vacances pour des succès. On a eu peu de récupération, avec en plus les matchs en sélection. Il faut du repos, mais si c’est pour gagner des titres, le repos m’importe peu.

Tu penses que vous allez encore gagner le titre cette saison ?

On va travailler pour cela. On va essayer, on est prêt.

Sergio Ramos et Cafu ont dit que tu es le meilleur joueur du monde ?

C’est une fierté que de tels joueurs, comme Sergio Ramos qui était pour moi le meilleur défenseur du 21e siècle, ou Cafu, une légende, me considèrent comme le meilleur. Cela donne envie de continuer.

Hakimi « Cela me donne une grande responsabilité. Je suis heureux de représenter mes parents. »

Pourquoi la sélection de l’Espagne plutôt que le Maroc ?

Le Maroc est le pays de mes parents, j’ai grandi avec cette culture. L’Espagne a voulu me convoquer me aussi en équipe de jeunes, je suis allé voir, par respect. Mais j’ai parlé avec ma famille et je me suis demandé où je me sentais le mieux, et c’était au Maroc. Ma décision était la meilleure. C’était le mieux pour ma famille et pour moi. On voulait représenter le Maroc. Mais je remercie l’Espagne pour sa confiance.

Une énergie spéciale d’avoir le maillot du pays de ses parents ?

Quand j’ai le maillot, j’ai la chair de poule. Tu sais comment nous sommes, les Marocains sont fous de football. Ils suivent le football, la sélection. Cela me donne une grande responsabilité. Je suis heureux de représenter mes parents.

Un mot pour décrire la Coupe du Monde au Qatar ?

Histoire.

La 3e place aux JO ?

La première médaille au football pour le Maroc. C’était un moment important, une fierté de représenter mon pays aux JO, en particulier à Paris, où je vis et que je représente. On a pu faire l’histoire avec le Maroc, cela restera dans les mémoires.

Hakimi « C’était un moment de grande fierté d’avoir nos mères là-bas. »

Vous avez été reçus par le roi du Maroc après le Mondial et il y avait toutes les mamans, un moment incroyable.

Oui, c’était historique pour nous. C’était un moment de grande fierté d’avoir nos mères là-bas. Elles étaient à la Coupe du Monde, elles sont venus célébrer une victoire sur le terrain (sourire). C’était historique. C’était un moment de grande fierté. Le Roi s’est très bien comporté, il a donné cette possibilité pour nos mères de venir. On n’oubliera jamais, elles non plus. C’est une grande fierté.

Comment s’est de présenter sa mère, qui était femme de ménage, au roi du Maroc ?

Je crois que c’est quelque chose d’unique. Le roi, pour nous, c’est la personne la plus importante. C’est une vraie fierté. Le fait de savoir d’où elle vient, c’est unique. Parfois, on en parle et elle a la chair de poule. Voir le roi de près, c’est spécial.

Comment tu sens la CAN ?

Bien, on la joue à domicile, avec de beaux terrains, nos supporters, nos familles. C’est un moment historique, cela fait longtemps que l’on n’avait pas organisé la CAN. Il faut profiter, avec les responsabilités et la pression. Il faut la prendre de la bonne façon. Il y a de bonnes équipes, mais la nôtre aussi. Cela fait longtemps que l’on n’a pas gagné la CAN, mais c’est le moment.

Comment on gère le fait d’être toujours dans les médias ou les réseaux sociaux ? Comment on se protège ?

J’essaye de ne pas trop lire, même pour des choses positives. Parfois, les bons articles font plaisir et les mauvais peuvent toucher, mais j’essaye de ne pas trop lire et de rester dans ma bulle. Mes proches me soutiennent et j’aime écouter leur opinion. Ils me connaissent, ils veulent ce qu’il y a de mieux pour moi. Ils me donnent leur avis, c’est le plus important.

Hakimi « ça fait mal, surtout pour ma famille. »

Le truc le plus faux qu’on a écrit sur toi ?

L’affaire du viol de la fille. Pour moi, c’est le pire qui me soit arrivé. . Jamais on ne m’avait causé un tel préjudice. Pour moi, ça a été difficile et ça continue de l’être. Parce que quand on écrit mensonge après mensonge, ça fait mal, surtout pour ma famille. Surtout pour mes enfants.

Mes enfants sont petits, ils ne connaissent pas Internet et ne savent pas lire, mais un jour, ils vont lire ce genre de choses. Et pour moi, voir qu’on a écrit ces mensonges sur leur père, ça n’est pas agréable. Je ne le souhaite à personne.

Hakimi « Grâce au travail de la police, on a fait de bonnes avancées. »

Le 1er août 2025, un procès a été requis pour cette affaire, comment tu as pris cette nouvelle ?

Mon avocat m’en a parlé et les gens qui travaillent avec moi. Mais bon, on savait que ça pourrait se produire. On a l’esprit tranquille. Je sais que ce dont on m’a accusé est un mensonge. Je sais qui je suis. Je sais que je n’ai rien fait et que je ne ferais jamais ça.

J’ai toujours été à disposition de la police et j’ai même demandé à leur parler, pour donner ma version des faits, pour leur explique tout ce qui s’est passé. Et dès qu’ils ont besoin de moi…ils ont aussi mon ADN.

J’ai toujours été à disposition, pas comme la personne qui m’accuse. Laquelle n’a pas facilité les choses à ceux qui en avaient besoin. Grâce au travail de la police, on a fait de bonnes avancées. Aujourd’hui, j’ai l’esprit tranquille. Je suis entre de bonnes mains, avec mon avocate. La juste fait son travail et on espère que la vérité sortira bientôt.

Hakimi « Cela va nous aider dans la procédure, pour que la vérité éclate au grand jour. »

Une série de messages de la plaignante est sortie dans la presse, envoyés à une amie, que peux-tu en dire ?

Je n’avais même pas connaissance de ces messages. C’est mon avocate qui m’en a parlé. La police et la justice ont fait un travail incroyable. Ils ont trouvé ces messages et quand je les ai lus, ça a été un grand choc pour moi. Mais dans le même temps, ça ne m’a pas non plus tellement surpris.

Parce qu’en tant que footballeur, je sais que je suis exposé à ce genre de choses. Pour moi, lire ces messages a été dur. Mais je crois que la police et la justice font un bon travail. Cela va nous aider dans la procédure, pour que la vérité éclate au grand jour.

Cela arrive souvent dans le milieu du football ?

On est exposé à beaucoup de choses. Par exemple, les filles nous approchent. Du chantage, dans le monde du foot beaucoup de gens veulent profiter de nous. Et si tu n’es pas bien entouré, ça peut provoquer ce genre de choses. J’ai changé pas mal de choses et de gens. Maintenant mon cercle de proches est si réduit que je ne laisse plus personne y entrer.

Hakimi « C’est une blessure profonde. »

Quelles sont les conséquences, alors que, pas pour la justice, pour certains tu es présumé coupable ?

La presse parle de choses qu’elle ne connaît pas. Au niveau du travail, ça m’affecte assez, au niveau des sponsors. Mais ils ont aussi sali ma dignité, mon image, mon nom, celui pour lequel ma famille a sacrifié tant de choses.

Parce que je sais ce qu’il en est, et que ce dont on m’accuse est faux. être accusé à tort, je ne le souhaite à personne. C’est une blessure profonde, pour ma famille et mes enfants. Je ne le souhaite à personne, c’est très dur.

Kylian Mbappé t’as envoyé un message soutien ? Tu l’as fait quand il était en difficulté ?

Oui, depuis mon arrivée à Paris, il parlait un peu espagnol, il m’a aidé. L’amitié s’est nouée dès le début. On s’est soutenu dans les moments où c’était nécessaire. On est amis au-delà du football. Il n’y a pas de problème, on se parle quand nécessaire. On va continuer.

Hakimi « S’il faut le refaire, je signerais. »

C’est comment tes vacances ? Elles réparent vraiment ?

Cette année, elles étaient courtes avec la Coupe du Monde des Clubs. On a eu 2 semaines environ. J’ai essayé de déconnecter pendant la première, j’ai voyagé, j’ai vu mes amis. La 2e semaine, j’ai été plus tranquille, avec la famille, mon préparateur. Le premier match arrivait vite, je me suis préparé. S’il faut le refaire, je signerais.

Comment se vit la foi dans le football ?

Depuis que je suis petit, mes parents m’ont inculqué la culture musulmane. Je prends le temps de prier tous les jours. C’est un moment spirituel, ce sont des moments particuliers. Je m’y suis toujours tenu. Mes parents m’ont éduqué ainsi et cela m’aide d’être uni à Dieu.

Ta renommée mondiale en tant que Musulman fait du bien à la communauté, tu le vois ?

Oui, je sens une responsabilité importante. Je ne sais pas si je suis le Musulman ou l’Arabe le plus important, il y a aussi Salah. On utilise notre force pour inculquer, enseigner à des gens une culture méconnue. Les gens sont mal informés. On prend cette responsabilité. On doit faire attention.

Hakimi « C’est vraiment une joie de l’avoir, de pouvoir parler avec lui. »

De quoi vous avez parlé avec le président Nasser Al-Khelaïfi après la Ligue des Champions ? Qu’aimez-vous dans son caractère pour mener le club ?

Ce sont de grandes émotions. Surtout pour lui, qui a battu pendant de nombreuses années afin de bâtir ce PSG. C’était vraiment un soulagement pour lui. J’étais très content pour lui, il était très content pour nous.

On a parlé de ma saison, du fait de continuer à construire de grandes choses, à faire de grandes choses ensemble. C’est un grand président. Il a vraiment changé ce que représente le PSG. C’est un président avec qui on peut vraiment parler. C’est vraiment une joie de l’avoir, de pouvoir parler avec lui.

Ton onze de rêve, toutes époques confondues ?

Je vais mettre surtout les anciens :

Bono

Hakimi – Ramos – Maldini – Marcelo

Zidane – Modric – Ronaldinho

Messi – Ronaldo – Cristiano Ronaldo

Mbappé ?

Il est sur le banc, il va rentrer (rires). Quand il gagne le Ballon d’Or.

Hakimi « J’espère surtout qu’un joueur du PSG va le gagner, on a fait une saison incroyable. »

C’est important le Ballon d’Or pour toi ?

Non, le plus important ce sont les titres collectifs. Je prends avec plaisir au plan individuel, mais je préfère gagner en équipe.

Si tu l’as, tu dis quoi (interview faite avant la cérémonie) ?

Ce serait un rêve pour moi et n’importe quel joueur. On en parle, honnêtement. C’est très difficile à gagner. Si cela arrive, je le donnerais à ma mère. Ce serait une grande joie. Si je ne le gagne pas, je serais quand même content. J’espère surtout qu’un joueur du PSG va le gagner, on a fait une saison incroyable.

Ta plus grande fierté ?

De pouvoir donner de la tranquillité à ma famille.

De quoi tu es le moins fier ?

Que l’on salisse mon nom injustement.

 

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