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Mbappé évoque son combat contre les discriminations "j'ai une parole qui compte"
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Mbappé se confie : aide pour les enfants, LDC, capitanat et Jeux Olympiques

Kylian Mbappé, attaquant de 24 ans du Paris Saint-Germain et de l’Equipe de France, s’est confié au micro de France 3 ce mercredi soir. L’occasion d’évoquer notamment sa place d’ambassadeur de l’association Premiers de Cordée, son association Inspired by KM, ses ambitions, son avenir, l’Equipe de France et les Jeux Olympiques.

Mbappé « C’est une envie d’aider, de transmettre. »

Comment a été cette journée avec les enfants de Premiers de Cordée ?

Je suis très content, on a pris beaucoup de plaisir, on a joué des matchs, on a pu avoir une connexion, un lien. C’est important, on a tous fini avec le sourire aux lèvres.

Pourquoi c’est important pour vous d’être impliqué ?

Parce que j’ai été éduqué comme ça. C’est une envie d’aider, de transmettre. De faire bénéficier le fait que je puisse donner le sourire à ces enfants.

Mbappé « C’est un geste fort, mais je préfère la présence. »

Toutes les primes, un geste fort ?

C’est un geste fort, mais je préfère la présence. Bien sûr que contribuer financièrement c’est une aide pas négligeable, mais j’adore venir avec les enfants, être proche d’eux, qu’ils voient que je ne suis pas inaccessible.

Ces journées permette aussi d’avoir les pieds sur terre ?

Non, pas forcément. Cela rappelle surtout que vous êtes privilégiés. Ces enfants n' »ont pas été gâtés, mais à aucun moment ils se plaignent. Ils ont beaucoup plus de courage que moi. Il n’y a aucun courage à jouer au PSG ou en Equipe de France, tout le monde veut le faire. Il y a des difficultés, mais aucun courage. C’est facile. Le courage, c’est de se battre tous les jours contre des choses bien plus graves que du football.

Mbappé « C’est plus qu’une Coupe du Monde. »

Et l’association « Inspired by KM » qui accompagnent 99 jeunes vers leurs rêves, c’est aussi inspiré par votre famille, ne pas oublier d’où l’on vient ?

Bien sûr, c’est du concret. C’est un projet avec ma famille, de pouvoir rendre ce qu’on nous a donné. Je n’ai pas honte de dire que c’est ma plus grande fierté, foot et vie confondues. C’est plus qu’une Coupe du Monde, car ça donne beaucoup plus de plaisir et ça change beaucoup plus de choses.

Peut-être que si je ne l’avais pas déjà gagnée je ne dirais pas ça (sourire), mais je l’ai à la maison et je peux vous dire que la Coupe du Monde n’a pas changé tant que ça ma vie. Cette Fondation si. C’est extraordinaire, on a donné beaucoup de plaisir aux Français, mais cette Fondation je la mets plus haut.

Mbappé « Je ne me prends pas pour plus que je ne le suis. »

Vous avez conscience d’être une source d’inspiration pour les jeunes ?

Je l’ai vu aujourd’hui (sourire). C’est sûr que moi je n’ai pas l’occasion de souvent le voir, car en tant que footballeur on est souvent dans une bulle, pour se protéger. Mais c’est un devoir d’essayer de donner le meilleur exemple possible. Mais c’est bien aussi qu’ils me voient faire des erreurs, je ne suis pas parfait. Il n’y a pas besoin d’être parfait pour arriver en haut.

Vous considérer avoir du pouvoir aujourd’hui ?

Les gens le considèrent, et parfois ils le sur-considèrent (sourire). Parce qu’on pense que c’est moi qui fait tout, qui fait l’équipe…Mais quand bien même j’aime être investi, la base de tout c’est que je suis joueur de foot et il ne faut jamais se méprendre sur ce que je suis. Maintenant, bien sûr que je suis un citoyen, j’ai des positions, des valeurs que je défends, des droits…Je l’assume et je le revendique. Je ne me prends pas pour plus que je ne le suis.

Mbappé « On en a marre, sérieusement. »

Certains peuvent penser que vous en faîtes trop ?

Pas peuvent, ils pensent (rires). Mais je pense que quand vous êtes ce que je suis, que vous représentez ce que je représente, il ne faut pas trop faire attention à ce que les gens pensent, sinon vous n’allez pas dormir de la nuit.

Upamecano victime d’insultes racistes, cela vous choque ?

C’est n’importe quoi. Au bout d’un moment, il faut que les gens arrêtent avec ça. On est en 2023. Cela ne suffit plus de dénoncer, il faut agir. Stop. On l’a vu avec Romelu Lukaku aussi, avec d’autres joueurs. Il faut que nous prenions les choses en mains, c’est malheureux à dire mais c’est devenu banal. On en a marre, sérieusement.

Mbappé « représenter son pays c’est déjà unique, un privilège. »

Capitaine de l’Equipe de France, c’est un rêve de gosse qui se réalise ?

Oui (sourire). C’est plus que ça, car je n’aurais jamais imaginé être capitaine de l’Equipe de France. J’avais imaginé marqué des buts et gagner des titres, mais pas ça. C’est magique, parce que représenter son pays c’est déjà unique, un privilège. Être capitaine, c’est encore plus.

Vous aimez la France, vous le clamez haut et fort ?

Je suis Français, j’aime la France (sourire). Je joue pour l’Equipe de France, je joue dans un club français, le plus grand. Je gagne des titres, j’essaie de donner du plaisir, de rendre l’amour que tous les Français me donnent. C’est un réel plaisir d’évoluer sous les couleurs de la France, une des plus grandes nations du football.

Mbappé « j’ai encore pas mal de choses à accomplir. »

Vous êtes dans les temps de votre plan de carrière ?

Je n’aurais pas imaginé faire tout cela aussi vite, c’est la vérité (rires). J’étais ambitieux, bien sûr je rêvais, mais faire tout ça je ne l’aurais pas imaginé. Mais j’ai encore pas mal de choses à accomplir.

C’est quoi le prochain palier ? 

Je pense gagner la Ligue des Champions. J’ai déjà joué une finale, j’ai fait demi-finale, quart de finale, 8e de finale, j’ai tout fait sauf gagner. Il ne me manque que ça. J’espère que ça va venir le plus rapidement possible.

Et où ?

Au PSG, je suis Parisien et sous contrat.

Mbappé « Tout le monde sait que j’ai toujours rêvé de jouer les Jeux Olympiques. »

Vous serez aux Jeux Olympiques ?

Je ne sais pas, mais j’espère y être. Tout le monde sait que j’ai toujours rêvé de jouer les Jeux Olympiques. Après, ça ne dépend pas de moi. Il y a pas mal de paramètres qui rentrent en compte et il faudra tous les étudier. Après, il y a une vérité : je ne forcerai pas pour les faire. Si les gens ne veulent pas que je les fasse, cela veut dire qu’il ne faudra pas. Mais c’est un rêve.

Qui ne voudrait pas ?

Je ne sais pas. Mais peut-être que ça ne correspond pas, ce n’est pas dans un calendrier FIFA. Il y a un club aussi. Il y a l’équipe nationale, avec un Euro avant. Donc il faut discuter. Mais l’envie est là, encore plus à Paris.

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