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Serge Aurier se livre sur l'affaire Périscope, la garde à vue et "Si je suis resté au PSG" c'est pour Nasser Al-Khelaïfi

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Serge Aurier se livre sur l’affaire Périscope, la garde à vue et « Si je suis resté au PSG » c’est pour Nasser Al-Khelaïfi

Interrogé par Clique, Serge Aurier, arrière droit du Paris Saint-Germain, est revenu en détails sur les affaires Périscope de février et la garde à vue plus récente. On y voit un joueur très calme, qui veut simplement rétablir certaines vérités et qui se confie sans se cacher. 

Pourquoi c’est compliqué pour moi de parler à la presse? C’est pas du tout compliqué. Avant tout ça, j’étais quelqu’un d’ouvert. Après chaque match, j’essayais de discuter même si je n’avais pas joué. Je le faisais avec plaisir. Aujourd’hui j’ai décidé d’avancer, de pas calculer tout ce qui se dit et de rester discret. Je ne ferais plus d’interview avant que je quitte la France, si je pars, c’est ce que j’ai demandé. Aujourd’hui, les gens ont une autre image de moi, mais ceux qui me connaissent vraiment savent comment je suis.

Un mec de quartier ou un millionnaire? Je suis un mec de quartier, j’ai vécu la misère avec mes parents à Sevran. Même avec ma petite réussite, je ne peux pas dire que je suis un millionnaire. Mes amis n’ont pas changé. Quand j’ai 2-3 jours de repos, je mange au même grecque qu’avant. C’est 1 tous les 5-6 mois hein, pas plus. C’est rien.

L’appartenance la banlieue au-dessus des autres? La banlieue, ceux qui ont vécu à l’extérieur ils voient que du négatif. Si je n’avais pas grandi à Sevran, je serais certainement moins fort mentalement. Aujourd’hui je réfléchis différemment parce que je sais d’où je viens, c’est important. Et quand je joue sur le terrain, dans ma tête je représente toutes les banlieues de France. Et je veux que les jeunes des banlieues, à travers moi, se disent qu’on peut aller au bout de ses rêves. Il y a aussi beaucoup de positif dans les banlieues.

Qu’est ça m’apporte au moment de devoir encaisser ce milieu, de devenir une valeur marchande? C’est ça que les gens ne savent pas, le football c’est un milieu très très dur. Parce que tous les jours t’es devant des gens, certains t’insultent quand ça va mal, et ils t’adorent que ça va bien. C’est tous les jours.

Ma définition d’une fiotte? C’était dans la rigolade. Même des fois avec mes potes on l’utilise comme ça…c’est quelqu’un qui a peur. C’était peut-être mal placé, mais cela n’a pas de grande importance. De l’homophobie? Non, pas du tout. Chacun fait sa vie. Pour moi, c’est comme quand tu es avec un ami, vous parlez de tout, y’a des insultes, c’est comme ça. Je ne savais même pas c’était quoi Périscope. On venait de la télécharger et on a eu un délire.

Moi une fiotte? (rires) Non, parce que je n’ai peur de personne, à part de Dieu. C’est un mot qui n’est pas méchant. Certains ont fait toute une affaire autour de cela. C’était trop. On dirait j’avais tué quelqu’un. Je méritais d’être viré, d’aller en prison. Quand j’ai pris du recul, j’ai compris que c’était grave, que cela avait touché beaucoup de personnes. Je me suis excusé. Certains m’ont dit que ce n’était pas sincère, mais je l’ai fait pour mon président, je sais qu’il me considère comme son fils. Si je suis resté au PSG, c’est pour lui. Si cela ne dépendait que de moi, je serais déjà parti.

Comment ça s’est arrangé avec Blanc? J’ai eu une discussion avec lui. Il a été très tranquille sur cette affaire. Il n’a pas suivi tout ce qui se disait. Il a pris du recul, je l’ai compris. Je l’ai appelé, il ne m’a pas répondu, c’est normal. Mais on a discuté, je me suis excusé. Il a une famille, ses enfants ont pu mal le vivre.

L’acharnement de la presse pas mérité? Les footballeurs, on est des exemples pour les gens, les enfants. Ils payent des billets, font des kilomètres pour nous voir. On n’a pas le droit à l’erreur.

Soutenu par d’autres joueurs? Presque tout le vestiaire. Il y en a qui disaient que les joueurs ne voulaient plus me voir, c’était que des bêtises.

Le problème des critiques dans la presse en France? Les gens s’étonnent que les joueurs aient envie de jouer à l’étranger. Mais c’est parce que là-bas on ne s’attarde pas sur ce que tu as fais pendant 2 mois. Quand tu rejoues, on passe à la suite. Ici ça dure pendant des mois. Les gens ils attendent juste une nouvelle erreur. (…)

Ma plus grosse sanction ça a été de ne pas jouer le match face à Chelsea. Je l’avais préparé depuis longtemps. Ne pas le faire, ça m’a mis un coup énorme.

L’altercation avec la police? Les policiers arrivent en sens interdit. Je récupère ma voiture. Ils me demandent de circuler, on avance. Et là ils font marche arrière à fond et ils nous disent de nous mettre sur le côté, que c’est un contrôle. Après, les choses ont été envenimées. Tu sais comment ça se passe avec la BAC. Cela a été violent. Ils m’ont insulté, j’ai été brutalisé.

J’ai une bosse sur le front, j’ai eu la lèvre ouverte… et le flic derrière il dit que je lui ais mis un coup de coude. Si j’avais voulu le toucher, je lui aurais mis une droite, un coup de coude ça sert à rien. Je suis resté en garde à vue parce que je n’ai pas voulu rentrer chez moi alors qu’ils me l’ont demandé. Il y a des gens qui sont venus témoigner dans la nuit qui ont donné la même version que moi. Je ne me sens pas coupable.

Mais c’est là que je me suis dis que mon histoire avec les journalistes n’est pas finie. C’était pas ma version, c’était la leur, qu’ils ont inventé. Comme quoi j’aurais encore dérapé. Je parle pas comme cela a été dit. Il y a que un mec connu dans le monde entier qui peut parler comme ça. Ce jour-là, le policier qui m’a donné des coups, il ne savait pas qui j’étais. C’est un autre qui est arrivé qui m’a reconnu.

Et là il m’a demandé si on pouvait discuter. J’ai dis que c’est trop tard. J’ai dis que j’allais pas laisser cette histoire comme ça. C’est la méthode de la BAC d’être venir avec la violence comme ça, mais là ils ne sont pas tombés sur la bonne personne. En plus j’étais passager et ils n’ont même pas contrôlé mon ami au volant.

Les rumeurs d’un départ? C’est que des rumeurs, c’est le club qui décidera. Zlatan va me manquer? Oui. On a tout fait pour le mettre bien pour ses derniers matchs. On a senti qu’il était touché. C’est quelque chose d’avoir tout un groupe qui veut que tu marques parce que tu es quelqu’un d’exceptionnel. Malgré ce qui se dit, c’est un grand bonhomme.

Le roi des chambreurs? Il met des piques oui. Des fois il m’appelait Africa. Quand je suis revenu de la CAN avec le trophée. Il m’a serré la main et il m’a dit ‘T’es sûr que c’est pas du plastique la coupe, vous la prenez tous à une main ». Il pique pour faire avancer les gens. A l’entraînement, il te dit un truc, si tu réfléchis pas et que tu es nerveux, tu vas te prendre la tête. Si tu réfléchis à ce qu’il dit, tu vas dire qu’il n’a pas tord.

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