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Ludogorets/PSG (1-3) - Analyse : Un Paris Saint-Germain à réaction

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Ludogorets/PSG (1-3) – Analyse : Un Paris Saint-Germain à réaction

   Le Paris Saint-Germain jouait son deuxiéme match de Ligue des Champions après son match nul face à Arsenal lors de la première journée. Les Parisiens se déplaçaient à Sofia pour y affronter Ludogorets, une équipe qui, lors de la première journée de Ligue des Champions, avait fait match nul à Bâle. Les Parisiens partaient largement favoris dans une rencontre qui paraissait déséquilibrée. Les Parisiens, malmenés en première mi-temps, ont su rebondir en deuxième période pour venir à bout d’une valeureuse équipe de Ludogorets.

Au niveau de la composition d’équipe, Unai Emery avait fait le choix de s’appuyer sur dix joueurs de champ qui étaient déjà présents au club l’an dernier et qui étaient quasiment tous titulaires sous l’ère Laurent Blanc. Une façon pour l’entraîneur basque de mettre « les cadres » face à leurs responsabilités mais aussi d’être sur d’avoir un confort avec un système de jeu très maîtrisé.

Des Bulgares surprenants

Les premières minutes sont étonnantes avec des Bulgares particulièrement habiles lorsqu’ils ont le ballon dans les pieds et qui dominent une équipe parisienne méconnaissable. Des Parisiens qui à l’image d’un Thiago Motta constamment à la limite et d’un Angel Di Maria qui perd tous ses ballons sont asphyxiés par une équipe surmotivée dans ce premier quart d’heure.

Le but sur coup-franc inscrit par Natanael, consécutif à une énième faute inutile de Thiago Motta, et avec un mur bizarrement désuni, glisse le PSG dans un moment d’inquiétude que l’on avait peu connu depuis l’arrivée des propriétaires qataris au club. Sur cette action, on peut apprécier le tempérament d’Alphonse Aréola, qui du haut de ses 23 ans, n’hésite pas à réprimander ses coéquipiers présents dans le mur. Ce gardien prend de plus en plus d’assurance au sein du groupe et son arrêt décisif sur le penalty montre qu’il est peut-être le portier qui fera franchir un cap au PSG.

Une première période très moyenne du Paris Saint Germain   

Au cours de cette première mi-temps, on a vu une valeureuse équipe du Ludogorets qui s’est essoufflée au fil des minutes, ce qui a permis à Blaise Matuidi, bien servi par Marco Verratti, de remettre les équipes à égalité juste avant de rejoindre les vestiaires. Une première période assez terne pour les Parisiens, surpris par l’engagement et la technique des joueurs adverses, notamment les Brésiliens Cafù et Marcelinho qui ont posé des problèmes à la défense parisienne.

Cependant, dans l’aspect positif, on pourra retenir de ces quarante-cinq premières minutes, la belle activité de Marco Verratti très disponible dans le jeu et la très bonne performance de Lucas qui s’est beaucoup montré avec énormément d’efficacité dans ses choix.

En deuxième mi-temps, les Parisiens rentrent avec d’autres intentions et les Bulgares semblent avoir pris un coup derrière la tête avec le but de Matuidi juste avant la pause.

Toutes compétitions confondues : neuf buts en h

uit matchs pour Edison Cavani

C’est logiquement qu’Edison Cavani sur une tête croisée perme

cavani-but

Cavani efficace, ça fait du bien!

t au PSG de virer en tête à l’heure de jeu. L’attaquant uruguayen va doubler son compteur personnel, cinq
minutes plus tard, sur un service de Lucas et permettre au PSG de prendre le large. A signaler que Cavani vient de marquer son neuvième but en huit matchs toutes compétitions confondues, une très belle feuille de stats pour un joueur très décrié récemment.

Un penalty ridicule concédé 

Entre-temps, Ludogorets a bénéficié d’un penalty arrêté par un Aréola en confiance. Un tir au but concédé par le PSG de façon assez ridicule il faut bien constater, avec une relance plein axe de Serge Aurier de la tête et une faute de Thiago Motta qui se jette la tête la première dans les jambes de l’attaquant bulgare. Après sa rentrée en cours de match  ratée face à Toulouse, l’international italien n’aura pas marqué des points ce soir aux yeux de son entraîneur.

Ce penalty arrêté est clairement le tournant du match, si les Bulgares reviennent à deux buts partout, on peut se poser la question de l’issue de la rencontre. Comme quoi, le PSG est encore en rodage et leur match se joue à un détail qui fait balancer le résultat du match d’un côté ou de l’autre. Le penalty concédé et le carton rouge d’Aurier face à Toulouse vendredi dernier en est le parfait exemple.

Une remise en question des consignes de jeu

Unai Emery optimiste

Emery a encore beaucoup de travail à faire avec le PSG

Une première mi-temps pas vraiment enthousiasmante  et une deuxième plutôt sérieuse et réussie par les Parisiens voilà qui a suffit pour venir à bout de Ludogorets. En s’appuyant sur une composition d’équipe bien rodée, Unai Emery avait choisi de s’inspirer des choix de Laurent Blanc lors de la saison dernière. Mais contrairement à l’an dernier, on a assisté à des situations atypiques, notamment sur le plan défensif, avec par exemple des contre-attaques qui voyaient trois attaquants bulgares se présentaient face à un seul défenseur parisien. Loin de nous l’idée de comparer les deux entraîneurs mais on peut s’interroger sur les convictions dans le jeu d’Unai Emery.

En effet, le coach basque semble hésitant sur la façon de jouer de son équipe et donne l’impression de se chercher à chaque rencontre, on ne parle pas ici de 4-3-3 ni de 4-2-3-1 car au final il y a tellement de permutations que le PSG change constamment de formation. Mais on parle surtout de « la patte Emery », qu’on a entraperçu dans certains matchs, avec des latéraux très offensifs, un pressing très haut et incessant, une sentinelle devant la défense qui joue bas en phase défensive.

Or, ce ne sont pas systématiquement les consignes demandées par le staff parisien et bien que la variation dans la façon de
jouer soit importante suivant les matchs abordés, il faut quand même qu’il y ait une ligne directrice d’un match sur l’autre. Quelques modifications sont logiques, mais on peut être surpris de voir un pressing très variable et ce au cours d’un seul match. Il faut tout de même prendre en compte que les joueurs doivent encore s’habituer à cette nouvelle philosophie de jeu et les efforts physiques qu’elles impliquent, qui sont très différents de ceux des saisons passées.

Trois mois seulement après son arrivée, on ne va pas jeter la pierre sur Unai Emery surtout après une victoire à l’extérieur en Ligue des Champions et une expérience d’entraîneur au FC Séville qui parle pour lui. Mais on a tout de même le droit de se poser des questions sur ce qu’il peut apporter au PSG afin qu’il puisse enfin franchir le cap des quart de finale qui lui échappe depuis quatre ans maintenant. Il faut de la patience, mais les matchs passent et il est normal d’attendre des signaux positifs. La victoire à Ludogorets fait du bien, mais elle est loin d’être pleinement rassurante. Attendons de voir ce qui se passera lors des prochaines semaines. On devrait voir une évolution plus prononcée et précise du jeu parisien.

 

 

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