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Le loft fait-il de l’audience ?

A la télé, le principe marche de moins en moins bien. Mais au PSG, qu’en est-il ?

Au Camps des Loges, on n’avait pas vu pareil situation depuis plusieurs saisons. En Ligue 1 tout court. Mais Antoine Kombouaré a décidé de frapper fort. Les gauchers Rothen et Sankharé ne sont plus les bienvenus. Mais faire d’eux des parias est-il une bonne chose ? Jérôme Rothen et Younousse Sankharé, respectivement 32 et 20 ans, payent pour les même fautes. Il y évidemment un manque de qualité pour le coach. Il est vrai que le Roth’ n’est plus cet ailier virevoltant qui a maltraité tant de latéral droit de Ligue 1 et régalé tant des partenaires de l’attaque avec des longs ballons distribués à merveille. Quand à son cadet issu du centre de formation, il n’a jamais prouvé un talent pourtant incontestable pour qui l’a vu évolué avec la réserve parisienne. Mais voilà, les deux compères ont un caractère bien trempé.

Le tract froissait par Rothen à quelques minutes de la réception de Caen au Parc des Princes un soir de décembre 2007 ou encore le jet de bouteilles de Sankharé lors de l’ultime journée du dernier exercice (à domicile contre Montpellier) ne sont pas trop du goût du Kanak, connu pour sa rigueur. En décident de ne pas emmener les deux « perturbateurs » en stage à Evian, et en les laissant entre les mains de Vincent Guérin, AK, lui l’impulsif, a pris un risque. Celui de les voir…rester. Car s’il ne se sépare pas des deux éléments Kombouaré va devoir composer avec deux joueurs qui « boudent » et qui bloquent, à cause de leur salaire –surtout celui de Rothen-, d’éventuelles arrivées.

Der Zakarian : « Ca fait partie du bagage d’un footballeur d’avoir un mental fort et de bosser »

Car leur moral sera évidemment en berne. La solution pour eux, s’accrocher : « Ce n’est jamais simple de se retrouver à l’écart nous explique Michel Der Zakrian qui a vécu cette situation avec Nantes en 2006. Le but pour eux est de bien se préparer. Il ne faut qu’ils lâchent car s’ils trouvent un club derrière, ils doivent être en forme ». Problème, s’entraîner à deux n’est pas motivant, et pas commode. Avant de reprendre avec la réserve parisienne –où l’intensité est évidemment un ton en dessous de celle des pros-, ils ont connu des entraînements en duo : « C’est compliqué pour faire des jeux et travailler les gammes techniques. A notre époque, on s’entraînait en décalé et on pouvait bénéficié du matériel du groupe » explique Michel Der Zakarian qui constate tout de même que ses « lofteurs » de l’époque avait bien réagi à cette punition : « Ca c’était bien passé, les joueurs étaient réceptifs au travail de préparation demandée. On avait bien discuté avec eux. Il faut leur faire comprendre qu’ils ne doivent pas abandonner. Ca fait partie du bagage d’un footballeur d’avoir un mental fort et de bosser ». Jean-Jacques Pierre, qui avait fait partie de l’aventure nantaise, admettait à l’époque dans les colonnes de 20 minute,s que la situation n’était pas évidente pour un joueur : « Je ne le souhaite jamais à personne. Tous les matins tu te lèves, tu es indésirable (…). C’est très difficile pour les joueurs mis de côté ».

Plus les jours passent, et plus leurs chances de départ s’amenuisent. Mais Paris ne va-t-il pas les libérer s’ils ne trouvent pas preneurs ? Histoire de ne pas plomber les comptes et l’ambiance. Car si Paris arrive à vendre Sankharé 3 millions d’euros –le prix souhaité par la direction-, alors qu’elle achète Nene à « seulement » 5,5 millions (sans bonus), c’est à ne plus rien comprendre aux transferts.

Antoine APRA (But! Paris)

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