Cohn-Bendit « Sur le terrain, Neymar c’est l’irrévérence sublime. Mais en dehors, c’est la cata »

50 ans après mai 68, Daniel Cohn-Bendit, dont il est une des grandes figures, s’est confié auprès de So Foot. Dany le Rouge, grand passionné de football, a notamment été invité à désigner le joueur qui représente aujourd’hui le mieux l’esprit de ce moment particulier. Le journaliste l’aiguille vers Neymar, attaquant de 26 ans du Paris Saint-Germain.

« Neymar, je l’aime beaucoup, il se fout de la gueule de tout le monde, y compris de lui-même. Et sur le terrain, je suis tout à fait d’accord, c’est l’irrévérence sublime. Mais en dehors, c’est la cata. Le problème de ce genre de joueurs, c’est ces sortes de mafias familiales qui les entourent. Neymar, son père et ses frères ont fondé sur lui une véritable boîte à fric, avec dix bagnoles de course et que sais-je. Un mec comme Mbappé me paraît beaucoup plus sain dans sa gestion de carrière, je le trouve mieux structuré. »

Neymar, figure emblématique du football mondial qui est adoré par beaucoup et détesté par certains, semble bien loin de toutes ces considérations politico-journalistiques. Pour lui, le foot c’est le spectacle, son terrain de jeu privilégié, là ou tout son génie s’exprime. C’est pour gagner et pour se faire plaisir qu’il sort des gestes spectaculaires dont il a le secret. Il élimine ses adversaires par des mouvements improbables (amorti du dos, coup du foulard et autres variétés). De quoi ravir les amoureux du football, en plus de ses passes incroyables et ses buts exceptionnels.

Cependant, Neymar c’est aussi une partie de poker pendant que son équipe joue un match important, des rumeurs de transfert vers le Real de Madrid qu’il met beaucoup de temps à démentir (un comportement d’ailleurs expliqué par Christophe Hutteau), des frasques financières, un anniversaire grandement fêté peu de temps avant un match, et autres « hors terrain » pas toujours plaisants.

Il faut se faire à ce côté « star » de Neymar, car cela fait partie du joueur. Il n’est pas comme Kylian Mbappé (19 ans), dont le comportement et l’environnement sont plus « lisses », ou Edinson Cavani (31 ans), qui met le club au-dessus de tout et aime les choses simples. C’est ainsi, chacun son comportement et ses défauts. C’est au PSG de mettre un cadre pour cela reste acceptable et que le potentiel de ce trio offensif soit utilisé au mieux.

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