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Ginola "quand on fait des choix forts, il faut les assumer...le PSG doit se ressouder autour de son coach"

Autour du PSG

Ginola « quand on fait des choix forts, il faut les assumer…le PSG doit se ressouder autour de son coach »

Dans les colonnes du Parisien, David Ginola, ancien attaquant du PSG dans les années 90 et reconverti en animateur TV sur M6, est revenu sur les difficultés rencontrés par le Paris Saint-Germain. Selon lui, différents paramètres entrent en compte :

« D’abord, la concurrence est plus forte cette saison en Ligue 1 avec les montées en puissance de Nice et Monaco. Et je me demande juste si les Parisiens ont toujours la même envie pour être champions de France. Peut-être aussi sont-ils émoussés physiquement…

Ensuite, c’est une saison placée sous le signe du changement. Ibrahimovic n’est plus là et un nouvel entraîneur est arrivé. Or, j’ai l’impression que l’équipe joue encore inconsciemment comme si Ibra était encore là. Comme si elle comptait toujours sur lui pour sauver les matchs compliqués. Sauf qu’il n’est plus là… »

En effet, il est toujours bon de se souvenir que des mauvais matchs, le PSG en faisait pleins également auparavant mais le géant suédois trouvait très souvent la solution. Soit par une passe décisive soit par des buts dont il avait le secret. Souvenez vous lorsque le ballon ne lui venait pas assez vite, il descendait jusqu’au milieu de terrain mettre de l’ordre.

Son impact était tout d’abord mental que ce soit sur ses coéquipiers ou sur les adversaires mais aussi sur le plan du jeu où il n’hésitait pas à prendre ses responsabilités. L’arbre qui cachait la forêt n’est plus là et l’équipe est devenue fébrile, mais pas le Matador qui lui assume son statut et la place de numéro 9 qu’il a tant revendiqué.

« J’étais certain en début de saison que Cavani allait marquer une trentaine de buts. Pour l’instant, il répond présent. En fait, le problème numéro 1 vient selon moi de l’état de forme des milieux de terrain. Thiago Motta n’est plus ce qu’il a été. Et Marco Verratti a rencontré des difficultés en début de saison, même si ça va mieux pour lui ces dernières semaines. Or, ils occupent l’un comme l’autre des postes clés. »

Thiago Motta n’arrive plus à enchaîner les matchs de haut niveau

Thiago Motta, « l’ADN du jeu parisien » comme aimait à l’appeler Laurent Blanc, était déjà sur la pente descendante l’année dernière. D’ailleurs pour ceux qui s’en souviennent ses prestations mitigées datent d’après sa prolongation de contrat (été 2015), avant cela il avait fait part de son désir de quitter le club alors qu’il estimait avoir fait le tour de la question dans la capitale.

Depuis, l’Italien aligne surtout des prestations médiocres même s’il arrive parfois encore à se sublimer sur certains matchs sans que cela paraisse anormal tant les qualités intrinsèques du joueur sont grandes. Cependant le physique n’est plus là et les dirigeants parisiens n’ont jamais anticipé son futur départ en recrutant un milieu de terrain d’envergure même si le club possède des joueurs comme Adrien Rabiot qui peuvent représenter le futur à condition qu’on leur donne les clés et c’est là qu’intervient le coach.

Licencier Emery serait « facile », mais certainement un mauvais choix d’après Ginola

Unai Emery le sait, il a été recruté pour faire passer un cap à l’équipe et à l’heure actuelle on ne peut pas vraiment dire que ce soit le cas. Alors que la phase aller du championnat s’achève mercredi, Paris a déjà connu la défaite 4 fois et ses matchs références sont peu nombreux (Arsenal, Nice ?) et surtout aucune victoire réellement probante de bout en bout. Pour rappel en 2015, le PSG de Laurent Blanc avait connu une série de 4 matchs sans victoire (3 défaites dont une contre le FC Barcelone et un match nul) mais le Cévénol avait réussi à inverser la tendance.

Mais toujours selon Ginola, licencier le coach parisien ne serait pas une bonne idée: « la facilité pour les dirigeants consisterait à se séparer d’Emery. Mais, quand on fait des choix forts, il faut les assumer. Je pense que tout le PSG doit se ressouder autour de son coach. Après, il faut sûrement renforcer l’effectif au mercato hivernal ».

Licencier l’entraîneur en cours de saison serait comme faire un pas en arrière, et repartir de zéro. Surtout que lorsqu’on lit dans la presse les noms des coachs disponibles (Roberto Mancini, Louis Van Gaal) peu sont enclins à nous vendre du rêve. Le club a effectivement fait un choix fort en marquant une rupture avec ce qui avait marché jusqu’à maintenant, à lui d’en assumer les conséquences et surtout de réparer les erreurs commises.

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