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Le clan Nasser Al-Khelaïfi réagit après la perquisition à son domicile
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Autour du PSG

Le premier adjoint à la mairie de Paris répond fermement à Al-Khelaïfi

Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, s’est exprimé, auprès du journal Le Parisien, suite aux coups de pressions envoyés par le président du Paris Saint-Germain. En effet, Nasser Al-Khelaïfi, a exprimé ses doutes quant à la volonté de la mairie de Paris d’accéder à leur volonté d’acquérir le Parc des Princes. Pour Grégoire, l’offre du PSG est bien en dessous des prix du marché pour un tel stade.

Grégoire « Ce n’est pas très agréable… »

« Comment avez-vous réagi à la nouvelle prise de position de Nasser Al-Khelaïfi ?

Ce n’est pas très agréable… La Ville a toujours dit sa disponibilité pour étudier les meilleurs moyens d’accompagner le développement de ce club. On avait posé deux options. Une privilégiée par le PSG, qui est celle d’acheter pour investir. Et l’autre, privilégiée par la Ville, de dire : comme vous allez investir, on est prêts à vous signer un bail sur une durée très longue qui permettra sans nul doute l’amortissement de l’investissement. Nous étions à un stade de discussions. Et là, on a vu ces déclarations…

Grégoire « Lire que la Ville veut « les chasser du Parc » est insultant »

Est-ce un coup d’arrêt dans vos relations avec le club ?

Ce qui compte, c’est que le PSG soit le club de Paris et ait des bons résultats sportifs. Qu’on s’entende bien ou pas bien est à mon avis secondaire. En l’occurrence, nous avions plutôt l’impression de très bien nous entendre. Et c’est un peu ce qui est désagréable.

Après, je comprends qu’il y a chez-lui, même si c’est difficile de le juger sur la base d’interviews faites depuis le Qatar et dans des médias étrangers, une forme d’impatience. Donc comme nous n’interprétons pas ça comme de l’hostilité, nous allons attendre qu’il revienne du Qatar et nous reprendrons les discussions, s’il le souhaite. En revanche, lire que la Ville veut « les chasser du Parc » est insultant. Paris est amoureuse de son club.

Nous n’avons aucun autre objectif que de maintenir le club au Parc, y compris parce que je ne crois pas tellement aux alternatives formulées par l’actionnaire (aller au Stade de France ou construire son propre stade). Et donc on va essayer de tourner la page. Et reprendre le travail sérieux à la fin de la Coupe du monde.

Grégoire « La vente, on ne l’a pas exclue catégoriquement »

Vous n’excluez donc pas que ça se termine par une vente, mais au juste prix c’est ça ?

Mais on n’a pas le choix ! C’est évident. Nous, on est protecteurs. La vente, on ne l’a pas exclue catégoriquement. Mais c’est au juste prix oui. Le PSG en propose 40 millions d’euros. C’est moins cher que Paredes. Franchement ? ! Vous pensez vraiment que le Parc vaut moins que Leandro Paredes acheté 50 millions d’euros (le milieu argentin acheté 47 millions d’euros) ? Ce n’est pas sérieux. Il y a une forme de pression qui n’est pas responsable. »

C’est une histoire politique, avec toutes les pressions qui vont avec. L’un, Al-Khelaïfi, attaque de front, exagère surement les faits, pour titiller et montrer qu’il faut que les choses changent. De l’autre, la mairie de Paris, consciente que le stade peut générer une belle somme d’argent, ne souhaite pas lâcher pour une vente historiquement basse pour un monument de cette envergure. Ça tire à boulets rouges et les deux camps semblent s’opposer avec fermeté. Mais attention, cela ne veut pas dire que les discussions sont éteintes entre les deux. Il y a bien trop d’enjeu des deux côtés, mais cela signifie que les choses vont devoir évoluer pour que la situation trouve sa solution dans les mois à venir.

D’ailleurs, Grégoire est piqué au vif, mais tient à atténuer les mots du président parisien. Ce n’est pas dans l’intérêt de la ville de rompre les liens, ils ont plus à perdre qu’à y gagner. Mais d’un autre côté, le Qatar et QSI, l’investisseur du PSG, arrive à un moment de son investissement ou le fait de posséder son stade, devient vital et urgent. Les discussions devraient donc revenir assez vite sur la table, maintenant que l’abcès est crevé, il faut aller de l’avant. La ville de Paris est pour la vente du club, contre une somme bien plus importante que ce que propose le club.

Quelle va être la réponse du PSG ? On en saura vite plus, mais clairement, le bras de fer est lancé, les deux ont des grands intérêts dans l’histoire. Parce que le président parisien sait que pour le club, le Parc des Princes et un lieu mythique et en changer serait une complication avec les supporters notamment. Mais en même temps, en remettant la faute sur la mairie, il prépare aussi une sortie et un départ du Parc des Princes en se dédouanant un peu, en se victimisant. Ce genre de dossier n’est jamais simple à analyser.

 

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