
Autour du PSG
Le PSG interpelle la FIFA sur la gestion de l’Equipe de France
Le Paris Saint-Germain a adressé une lettre officielle à la FIFA concernant la gestion médicale de l’équipe de France, rapporte L’Équipe. Les dirigeants parisiens, inquiets pour leurs joueurs, envisagent de mobiliser d’autres clubs sur ce sujet sensible. Le président de la FFF, Philippe Diallo (62 ans), devrait prochainement répondre à ce courrier.
« Une autre missive a été transmise à la FIFA. Les dirigeants parisiens savent qu’en s’en prenant directement au staff médical dirigé par Le Gall, ils pourraient potentiellement rallier d’autres clubs à leur combat. Ces dernières années, des formations, notamment étrangères, avaient regretté la gestion de certains cas en sélection.
L’imbroglio autour de la cuisse de Karim Benzema avant la Coupe du monde 2022 n’avait pas participé à augmenter la cote de popularité de l’équipe médicale qui entoure Didier Deschamps depuis 2012. Face à cette offensive du PSG, le staff des Bleus, lancé dans la préparation de son deuxième rendez-vous qualificatif à la Coupe du monde mardi contre l’Islande, ne voulait pas « alimenter » une polémique « inutile ».
Le président de la FFF Philippe Diallo – qui a repoussé notre demande d’entretien -, à qui la lettre du PSG est adressée, a prévu de répondre à la missive. Mais n’entend pas nourrir le débat par médias interposés. Il n’y a pas eu, en l’état, d’échange entre le patron de la FFF et le président du PSG Nasser al-Khelaïfi, ni plus globalement de dialogue hier entre les deux parties. «
Le PSG a choisi une stratégie offensive en mettant directement en cause la gestion médicale de l’équipe de France. Derrière cette démarche se cache une volonté d’ouvrir un front collectif : si Paris s’attaque frontalement au staff des Bleus, il sait que d’autres clubs européens, confrontés au même problème avec leurs internationaux, pourraient se joindre à ce combat. La blessure d’Ousmane Dembélé a renforcé les inquiétudes à Paris.
Le choix de saisir la FIFA n’est pas anodin : il s’agit de placer le débat à un niveau institutionnel supérieur, au-delà du simple dialogue entre club et fédération. Maintenant, on peut aussi voir un club qui défend ses intérêts, dans un combat qui fait rage entre les sélections et les clubs. Qui aura le dernier mot ? Tant que l’argent sera le nerf de la guerre, il y a peu de chances que les choses changent radicalement.

















