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Le secteur médical émet des doutes sur la viabilité d'une reprise de la saison 2019-2020

Autour du PSG

Le secteur médical émet des doutes sur la viabilité d’une reprise de la saison 2019-2020

La saison 2019-2020 étant suspendue depuis la mi-mars à cause de l’épidémie du coronavirus, le football cherche des solutions à de nouveaux problèmes au niveau des finances et du calendrier. La reprise est toujours espérée dans un timing qui ne perturberait pas trop l’exercice suivant, même si la pause entre les deux serait court. Cependant, il y a toujours une part de risque qui inquiète les joueurs. Alors, comme le fait s’avoir L’Equipe, de nombreux médecins de clubs de Ligue 1, Ligue 2 ou National ont reçu un rapport détaillé de la cellule médicale de la Fédération Française de Football sur les effets du Covid-19. Et il y a des études sur les risques et solutions lors de la reprise, puis de l’enchaînement des matchs. La maladie nécessite certaines mesures compliquées et il y a une inquiétude concernant les blessures.

« Les docteurs préconisent déjà une reprise par ‘petits groupes, puis collective en fonction des étapes du déconfinement’. Ce protocole sera accompagné par une large batterie d’examens naso-pharyngés, sérologiques, biologiques, cardiaques et même psychologiques, ce qui prendra du temps. Et si l’un de ces tests n’est pas disponible, ‘il ne doit pas y avoir de reprise’, prévient un médecin, très sceptique vu l’envergure du chantier, qui doit passer par des laboratoires hors du club.

«  On marche vraiment sur la tête. Le lobby financier est en train de prendre le pas sur la santé. »

Les joueurs auront en effet été arrêtés pendant huit semaines, une première en cours de saison. Et ils reprendraient à une fréquence de haute intensité, avec des matches tous les trois jours entre mi-juin et fin juillet. Des études montrent que les risques de blessures musculaires sont ‘multipliés par six’ dès la fin du deuxième match, lorsque les cadences sont si élevées. On peut même prévoir une hécatombe, ce qui n’arrangerait ni les joueurs ni les clubs en vue d’éventuels transferts. D’autant que, dans un scénario idéal, la reprise de la saison suivante aurait lieu presque dans la foulée (23 août pour la L1).

‘Et si un joueur est testé positif ou présente des doutes un matin en toussant, qu’est-ce qu’on fait ?, s’interroge un médecin. Les joueurs devront-ils aussi jouer avec des masques ? On marche vraiment sur la tête. Le lobby financier est en train de prendre le pas sur la santé’. »

Si des solutions peuvent être étudiées et trouvées, on voit surtout que la reprise de la saison s’annonce toujours très compliqué. Le début du déconfinement (normalement le 11 mai en France) et les huis clos ne suffiront pas à être sûrs que les joueurs peuvent jouer. Il faudra encore des mesures de prudence qui vont compliquer la vie des clubs et qui pourrait même être très difficiles à mettre en place. Sauf que la moindre faille pourrait avoir des conséquences terribles. Et à cela s’ajoute le défi au niveau de la préparation physique avec une longue coupure pour ensuite enchaîner la fin de cette saison et la prochaine.

Ce n’est sans doute pas pour rien que la saison est finalement arrêtée dans le handball, comme dans le football amateur. Ce n’est pas encore à mettre de côté pour le football professionnel. Même s’il est clair que les instances et dirigeants vont chercher au maximum à trouver les solutions pour aller au bout des compétitions en cours. Ce que l’on peut comprendre vu l’enjeu. Mais il ne faudra jamais oublier l’importance de la santé.

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