Revue de Presse : Un PSG ennuyeux, Di Maria au top et le conflit Mbappé/Le Graët

par
Arthur
le 9 mai 2022 à 08:45

Dans cette revue de presse, on revient sur le match du Paris Saint-Germain contre Troyes, comptant pour la 36e journée de Ligue 1 et qui s’est joué ce dimanche. Le match s’est soldé sur un 2-2 bien ennuyant (voir le résumé du match entre PSG et Troyes ici). L’Équipe consacre ses pages parisiennes sur ce match raté des Parisiens, notes, tops flops, déclarations. Enfin le journal sportif évoque aussi le dossier Le Graët/Mbappé en rappelant que le numéro 7 parisien n’a pas apprécié les déclarations de Noël Le Graët.

On s’attendait clairement à mieux, on n’aura eu rien de tout cela. Le PSG s’est montré décevant alors qu’il ne joue plus rien cette saison. Une fin de saison à l’image du reste de l’année où les joueurs de Mauricio Pochettino auront alterné entre erreurs grossières et éclats ponctuels et individuels. Il reste désormais deux matchs pour mettre fin au calvaire d’une saison aussi longue qu’épuisante.

On attendait des records positifs pour Kylian Mbappé, c’est un nouveau record Pochettino négatif qui s’est offert à nous. Voilà, c’est la première fois depuis 7 ans, soit 2015 que le PSG ne l’emporte pas au Parc des Princes après avoir mené 2-0. C’est une donnée triste qui reflète le passage de Pochettino à Paris. Des remontadas des petits clubs à la pelle et l’impression que le PSG peut se faire taper par n’importe qui. Le positif ? C’est que cela devrait vite s’arrêter en espérant que le club retrouve des couleurs dès juillet prochain, avec un nouvel entraîneur à sa tête.

Malgré la titularisation du carré magique (sur le papier), le PSG s’est montré inoffensif la plupart du temps. Le meilleur des 4 a été Angel Di Maria et il est aussi le seul des 4 à être sorti. Ce quatuor ne fonctionne pas, il y a trop de choix individuels. En plus, Mappé n’a pas été dans une grande soirée, forcément cela change tout.

On retrouve 3 joueurs sous la moyenne. Les deux qui ont fait une grossière erreur, Nuno Mendes et sa passe folle dans l’axe (il n’a que 19 ans) et Presnel Kimpembe, titulaire en Équipe de France qui continue de faire des fautes inutiles. Cette fois, c’est une prise de catch qui occasionne le penalty du 2-2. Enfin, Lionel Messi aussi est passé à côté. Les notes sont plutôt justes pour les 3 qui ont déçu. Trois joueurs ont été à la hauteur pour le journal, Neymar qui obtient un 6, mérité oui et non. Le brésilien est agaçant. Il porte trop le ballon et parfois, cela ralentit le jeu. Mais à côté de cela, il a des éclairs dans les pieds.

C’est un joueur qui a besoin que tout tourne autour de lui. Là, il joue comme il jouerait sur une plage de la banlieue de Sao Paulo. Il restera une déception cette saison même si offensivement, il est l’un des rares à apporter de la lumière quand il est sur le terrain. Enfin, L’Équipe met en avant, à juste titre, les matchs de Marquinhos, buteur et Angel Di Maria, pour ce qui ressemblait à un jubilé. Marquinhos avait le regard du joueur qui joue un match décisif de Ligue des Champions. C’est bien, il montre la voie. Di Maria s’est lui réconcilié avec son pied gauche porté disparu depuis de longs mois dans la capitale. Il s’est offert une 118e passe décisive, peut-être la dernière.

En face, Troyes n’a pas été impressionnant ni même impressionné. Mais depuis 2 ans, les adversaires du PSG profitent des largesses parisiennes. Ce dimanche, Irlès peut se féliciter de récupérer ce point précieux pour son équipe en vue du maintien. À mettre à son crédit, la remontée historique face au PSG qui permet de ne pas perdre alors que la rencontre semblait promise aux Parisiens.

Mais que font les adversaires ? On est en droit de se le demander. Voilà 3 matchs que le PSG ne gagne plus, soit 6 points de perdus et pourtant, le club de la capitale affiche 12 points d’avance et un total de 80 points. Monaco a repris la place sur le podium alors que Rennes doit jouer un match en retard. Lyon est 8e et voit l’Europe presque s’envoler. Enfin, Bordeaux est quasi en Ligue 2 et Saint-Etienne quasi en barrage. Dur dur pour les deux clubs historiques français.

Comme d’habitude, la palme de la Langue de bois ou du commentaire totalement décalé de la réalité revient à Mauricio Pochettino. Si on l’écoute, le PSG a progressé et a fait une grande saison. Chapeau pour le titre de Champion de France, pour le reste, on est de loin sur la pire période depuis 2011. À chaque fois, il rappelle que Paris méritait plus. Mais où est-ce qu’il a vu cela ? Oui, le PSG aurait pu gagner et heureusement quand il y a Di Maria, Messi, Neymar et Mbappé sur le terrain, mais collectivement, c’est le néant. Il a surfé sur les exploits de Mbappé, les rares temps forts de Neymar et les passes lasers de Messi et Di Maria cette saison. Mais c’est tout.

Le milieu Troyens a bien joué et a renvoyé dans les cordes le milieu parisien. Il a su élever son niveau de jeu et a réalisé une prestation convaincante. Du côté des flops, c’est Nuno Mendes le vilain petit canard. Il n’a pas fait un si mauvais match en soit mais il a fait une erreur de débutant en envoyant le ballon dans l’axe permettant aux Troyens de rester en vie dans la rencontre. Il est jeune, enchaîne beaucoup, mais ce genre d’erreur ne doit jamais arriver. C’est le cap qu’il doit franchir.

Alors que Noël Le Graët a mis la pression sur Mbappé et sa fronde en Équipe de France après son refus de participer à une opération avec des sponsors, le numéro 7 parisien n’a que peu goûté la sortie publique du président de la Fédération Française de Football. Il ne comprend ni le caractère public ni le timing alors que Le Graët semblait prêt à écouter et renégocier les contrats. C’est une sorte de bras de fer entre les deux, surtout quand on connaît l’importance de l’image pour le clan Mbappé. Cette histoire n’a pas fini de faire couler de l’encre et les prochains jours pourraient être musclés. À moins que Mbappé rentre dans le rang, ce qui n’est pas tout à fait sûr.

C’est le 8e nul en Ligue 1, le 3e à domicile et surtout le 3e consécutif. Le PSG n’en finit plus. Ce match contre Troyes ne restera pas dans les annales, et même Le Parisien n’en fait pas trop sur cette rencontre qui n’a pas trop d’intérêt pour les Parisiens.

On pensait le PSG capable de finir en boulet de canon, c’est en boulets qu’ils finissent. Il n’y a plus d’ambiance au Parc des Princes. Les joueurs n’y sont plus et les prestations sont jouées parce qu’il faut aller au bout. Mais les joueurs n’y arrivent plus, ils commettent trop d’erreurs. C’est frustrant mais assez logique. Les joueurs du PSG n’allaient pas commencer à bien jouer juste en cette fin de championnat. Troyes a joué sur les erreurs parisiennes et cela a suffi. Cela en dit long sur la suffisance parisienne ce dimanche.

Messi malchanceux ? C’est osé comme sous-titre. Messi imprécis aurait été plus logique. Mais il n’est pas le seul à avoir déjoué. Presnel Kimpembe s’est cru dans un ring au moment de faire la faute qui amène l’égalisation troyenne et Nuno Mendes a donné ce ballon interdit dans l’axe. Avec de telles erreurs difficiles d’être sérieux. Mais il y a eu tellement de déchets technique que le PSG a été ennuyant à voir jouer. On dirait presque une équipe en rodage alors qu’en fait, c’est comme cela depuis presque deux ans. Nuno Mendes a fait son erreur, mais Kimpembe a une nouvelle fois fait parler sa maladresse. Cela commence à faire beaucoup. Messi a été très décevant.

Le top et le flop de ce match. Nuno Mendes on l’a vu a déçu quant à Angel Di Maria, il a été le meilleur parisien sur la pelouse pour le journal francilien et ils ont plutôt raison. Il a tout fait et réalisé une très bonne performance (à retrouver dans le match en chiffres ici). Il a tout fait et son pied gauche reste une arme redoutable. Il était plutôt dans le trou cette année, il semble finir en beauté. Il a certainement vécu ces derniers moments à Paris, lui qui ne va pas prolonger. Il restera deux matchs avant la révolution attendue dans le club. Di Maria est le premier fusible à sauter. Ce match donnerait presque des regrets de le laisser partir.

Le capitaine est de retour avec l’œil du tigre. Intraitable dans les airs, il a aussi marqué un but et réalisé une prestation convaincante. Il mérite sa bonne note et montre qu’il est possible de se motiver à jouer un match même sans enjeu. Il est un formidable joueur d’équipe et c’est dommage qu’il est trop seul à incarner ce combat. Il est fort dans sa tête après une saison à moitié convaincante. Mais au moins, avec lui, on sait d’avance qu’il ne triche pas. Il donne tout, avec ses moyens et tant mieux pour Paris, il revient à un très haut niveau. On n’a donc pas tout perdu à regarder ce match ennuyeux.

Le Parisien titre aussi sur la polémique entre Mbappé et Noël Le Graët ‘cf dans plus haut ». Mais le journal francilien rappelle que Le Graët n’est pas sorti du bois par hasard. Il évoque Hugo Lloris et Rafael Varane qui sont venus demander de ne rien changer dans le contrat avec les sponsors. Cela a conforté Le Graët et isolé Mbappé avec son président, mais aussi avec ses coéquipiers. Ce n’est pas un petit dossier, c’est un point important. Mbappé n’a pas apprécié et à en croire le journal, il s’en est fallu de peu pour que la réponse soit immédiate et cinglante. Mais le camp Mbappé a calmé la star. Les discussions vont être houleuses dans les prochaines semaines, il va vite falloir tout désamorcer pour le bien de l’Équipe de France.

Le kid de Bondy est un joueur au fort caractère et cela pourrait prendre du temps pour réconcilier tout le monde. Il n’y aura pas de changements, Mbappé n’est pas prêt à cela et surtout Le Graët a promis que si Mbappé ne participe pas aux opérations avec les sponsors, alors il ne gagnera rien. C’est brutal et précis et cela ne va pas plaire, surtout quand on sait que le numéro 7 parisien donne ses revenus générés de cette façon à des œuvres caritatives. Le président de la FFF n’a pas fait que recadrer le joueur, il a été plus loin en rappelant que le football est un sport collectif. Fort de ses soutiens au sein des Bleus, Le Graët a titillé l’ego de Mbappé. Il a pris un risque, mais il a dû en mesurer les conséquences. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.