Al-Khelaïfi évoque la Super League «Le rêve doit rester possible pour tout le monde»

Il y a quelques semaines, Florentino Pérez, actuel président du Real Madrid, annonçait la création officielle de la Super League. Ce championnat fermé, visant à faire évoluer les plus gros clubs des 5 grands championnats a été largement critiquée puisqu’il enterrait totalement l’emblématique Ligue des Champions. Si la plupart des clubs invités y ont adhéré, ce n’est pas le cas du Paris Saint-Germain ainsi que du Bayern Munich. Ce projet, qui n’a finalement pas abouti, pourrait très rapidement revoir le jour au vu de la détermination de son créateur et président du club madrilène. De son côté, Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG, y est toujours opposé, comme il l’évoquait auprès du journal L’Equipe. 

 Nasser Al-Khelaïfi «On tue la tradition du football, on tue l’espoir des supporters»

«En tant que club, on défend des valeurs claires. Le rêve doit rester possible pour tout le monde. On ne peut pas créer un Championnat fermé et le réserver aux seuls grands clubs. Ce n’est pas juste. On tue la tradition du football, on tue l’espoir des supporters, l’espoir des clubs, des joueurs, des jeunes. Imaginez que ça arrive, où serait-on dans deux ans ?

Nasser Al-Khelaïfi «ils veulent bloquer toute concurrence et rester entre eux»

Ces mêmes gros clubs avaient déjà essayé de mettre la pression sur le fair-play financier, ils étaient venus se plaindre pour empêcher des clubs de se développer grâce à de nouveaux investisseurs. C’est exactement la même doctrine qui inspire la Super Ligue : ils veulent bloquer toute concurrence et rester entre eux dans une ligue fermée.»

Le président du Real Madrid, Florentino Pérez, voit la Super Ligue comme «indispensable» pour sauver le football. De son côté, le président parisien voit cela comme la mort des championnats nationaux.

Nasser Al-Khelaïfi «il faut laisser les gens jouer, espérer, rêver grâce au foot.»

«Ça tuerait les Championnats nationaux et l’esprit du football. J’ai toujours pensé que le foot appartenait à tout le monde. Quel que soit notre pays, il faut laisser les gens jouer, espérer, rêver grâce au foot. Par ailleurs, j’ai toujours dit que si on devait changer quelque chose, on devait le faire sous l’égide de l’UEFA. Je me suis déjà prononcé en faveur de changements de la C1. Mais cela ne saurait se faire en marge des autorités officielles.»

Cette Super League, même si elle a été validée par une partie des présidents des grands clubs européens, a créé une véritable révolution auprès des supporters. La plupart des amateurs de football ont été totalement contre ce projet qui mettait fin à la Ligue des Champions, mais qui impactait aussi les championnats nationaux. Le président du PS, reste tout de même l’une des seules personnalités importantes du football à réellement prendre la parole et s’opposer à ce projet. C’était un risque, puisque la plupart des clubs européens y avaient adhéré, mais nécessaire, afin de sauver le football et la LDC.

Créer un projet qui met en conflit les plus grosses écuries européennes face à l’UEFA et les fédérations de football nationales, peut tout faire sauf sauver le football. Cette Super League, est avant tout une façon pour les cadors européens de s’enrichir et se garantir chaque année des revenus astronomiques via les droits TV. Certaines écuries qui dominaient l’Europe par le passé, n’acceptent pas de gagner moins d’argent et d’être un peu moins avantagées qu’auparavant. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut tuer le football pour garder son pouvoir.

De son côté, l’UEFA, semble aussi avoir pris conscience de ses erreurs puisque certaines modifications vont intervenir en Ligue des Champions à partir de 2024. Le PSG qui lui, était vu comme le club riche avide d’argent, a montré que ces valeurs étaient bien différentes et que l’intérêt de tous les clubs ainsi que celle du football populaire, était sa priorité.

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