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Marquinhos se confie : prolongation au PSG, le Final 8, la LDC, Neymar et Messi
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Marquinhos se confie : les difficultés dans son parcours et son arrivée au PSG

Marquinhos, défenseur central et capitaine de 27 ans du Paris Saint-Germain, s’est confié au micro d’Amazon dans le Podcast Hors Terrain. Une interview très longue que nous allons retranscrire en 2 parties. Voici la première, avec le Brésilien qui est notamment revenu sur son parcours jusqu’à l’arrivée au PSG. Le tout avec des obstacles à surmonter, ainsi que l’importance du travail et de la famille.

Marquinhos « Comme dans une histoire d’amour, il y a des bons et des mauvais moments. »

J’étais ému lors de mes premiers pas à Paris ?

Oui, c’est vrai. Ce n’est pas facile pour quelqu’un du Brésil d’arriver là. Je me rendais compte que j’étais à Paris. Avant, ce n’était qu’en film, avec les stars brésiliennes. Il fallait que je continue ma route.

Une magnifique histoire d’amour avec le PSG ?

Avec tout ce que l’on vécu ensemble, de bonnes émotions et des moments difficiles où on a pleuré, il y a toute une histoire avec. Comme dans une histoire d’amour, il y a des bons et des mauvais moments. On grandit ensemble, on apprend ensemble. Le club est très différent de quand je suis arrivé.

Marquinhos « Maintenant, j’ai totalement une autre tête. »

En quoi le PSG a changé ma vie ?

Neymar et Marquinhos appelés avec le Brésil pour la trêve de novembre

Brazil’s Marquinhos celebrates after scoring against Venezuela, during the inaugural match of the Copa America at the Mane Garrincha Stadium in Brasilia, Brazil, 13 June 2021. Efe/ABACAPRESS.COM//Fernando Bizerra Jr
Photo by Icon Sport – MARQUINHOS – Estadio Mane Garrincha – Brasilia (Bresil)

Ma vie a complètement changé depuis que je suis ici. J’étais un jeune gamin qui découvrait l’Europe, après 1 an en Italie. J’étais toujours prêt à me battre et à jouer, mais je ne pensais pas trop à d’autres choses. Maintenant, j’ai totalement une autre tête. J’ai des enfants, je suis marié, je suis capitaine du PSG, alors je dois penser à beaucoup de choses. Quand tu es capitaine, tu as des responsabilités. Tu dois penser à tout ce qu’il y a autour.

J’ai toujours le même sourire ?

Oui, toujours. Je sais tout ce que j’ai, alors c’est difficile d’enlever mon sourire.

Mes premiers souvenirs de foot ?

C’est avec ma famille, on jouait dans la rue avec mes amis. On s’amusait à jouer sans aucune responsabilité. On s’arrêtait seulement pour boire de l’eau ou un jus. On jouait encore après l’école. Cela a commencé comme ça.

Marquinhos « Quand tu grandis, tu te dis que c’était magnifique. »

Je suis originaire d’une famille modeste, cela m’a forgé ? C’était le meilleur football quand c’était sans pression ?

Ce sont des étapes de la vie. Quand tu grandis, tu te dis que c’était magnifique. Je m’amusais bien et je me rendais pas compte que cela allait me manquer. Mon frère est quelqu’un de très spécial pour moi, il m’accompagne toujours. Il est là pour me soutenir. Cela a démarré très jeune. Il était mon idole, j’aimais comment il jouait. C’était lui le plus fort, moi j’étais seulement celui qui travaillais et qui donnait tout.

Je ne voulais pas rentrer à la maison ?

Oui (rires). Quand est jeunes, on n’a pas la notion du temps. Ma mère m’appelait, mais je voulais continuer à jouer au ballon. J’aimais trop cela.

Je jouais à quel poste ?

Ce qu’il y avait (rires). J’étais le plus jeune, j’étais toujours choisi en dernier. J’étais pas mal en gardien, j’ai commencé comme ça, j’aimais vraiment. Mon premier entraînement j’étais au goal, puis j’ai fait des passes, des tirs et l’éducateur a vu que j’ai des qualités. Il a dit que ce serait un gâchis. Je le remercie.

OM/PSG - Marquinhos évoque la façon d'aborder ce "match spécial"

05 MARQUINHOS (psg) during the Ligue 1 Uber Eats match between Paris Saint Germain and Clermont at Parc des Princes on September 11, 2021 in Paris, France. (Photo by FEP/Christophe Saidi/Icon Sport) – MARQUINHOS – Parc des Princes – Paris (France)

Marquinhos « c’était à 12-13 ans. Je prenais des décisions pour mon bien et pour le football. »

J’avais moins de talent, mais j’étais un grand travailleur ?

C’est vrai. Je n’avais pas le plus beau talent du monde, mais quand j’étais à l’entraînement j’étais vraiment à 100%. Quand il fallait courir, je donnais le maximum. J’ai toujours écouté les consignes, les conseils. J’apprenais vite. C’était des fois difficiles d’enchaîner avec l’école, j’arrivais tard à la maison. Je suis allé parler à l’assistante sociale, car c’était vraiment dur pour moi. Je voulais habiter au club, comme ça je pouvais mieux dormir et me concentrer, c’était à 12-13 ans. Je prenais des décisions pour mon bien et pour le football.

C’était dur de quitter la maison à ce moment ?

(avec beaucoup d’émotion) Oui, mais c’était vraiment plus dur de rester chez moi. J’arrivais à presque 1h du matin et je devais repartir à 5h du matin. C’était vraiment dur de prendre cette décision à 12 ans, mais cela m’a fait grandir.

Marquinhos « Parfois, tu perds le plaisir, avec les critiques, la pression. »

Je suis encore ému d’en parler ? 

C’est vrai, oui. Parce que c’est un moment difficile. (au bord des larmes) Dans le football, tu ne sais pas ce qui va se passer. On ne sait pas que l’on va être un grand joueur. J’ai plein d’amis qui ont aussi tout donné et qui n’ont pas réussi. Je ne les oublie pas. Quand on parle de l’enfance, on se souvient des moments difficiles que l’on passe. On les met de côté, mais quand on en parle cela revient.

Je sais être humble, sans oublier d’où je viens, c’est une force, cela donne du courage ?

(Encore très ému) C’est vrai, il ne faut pas oublier. Parfois, tu oublies tout le parcours, tu oublies que c’est dur le football, que c’est dure la vie. Parfois, tu perds le plaisir, avec les critiques, la pression. Le football, des fois devient qu’un travail. J’ai vécu ce moment et je me suis arrêté j’ai dit « non, ça ne peut pas devenir comme ça ». Le football, c’est le plaisir, c’est là d’où je viens. Il y a tout ce que j’ai fait pour changer la vie de ma famille. Aujourd’hui, je me rends compte que le foot c’est l’émotion, c’est le chemin d’où je suis venu. C’est le football qui m’a apporté ça.

Marquinhos « Je sors de la pression, des obligations. »

Si j’ai conscience du fait que les gens m’adorent ?

C’est dur à savoir. J’ai mes amis, ma famille, quand je sors du terrain je ne vais pas trop sur les réseaux sociaux. Je me concentre sur ce que j’aime faire, ma famille, mes enfants. Je sors de la pression, des obligations. Des fois, tu vas manger dans un restaurant et là on se rend compte de la dimension que l’on peut prendre. Avant, je pouvais me balader tranquillement, au Brésil, et laisser la porte ouverte, personne ne venait. Mais là on se rend compte que la dimension change. Après, tu vois surtout des beaux commentaires plutôt que des mauvaises choses, c’est une très bonne chose. On voit la motivation que l’on donne.

OM/PSG - Marquinhos regrette "on n'a pas réussi à tuer le match"

MARQUINHOS of PSG during the Ligue 1 Uber Eats match between Marseille and Paris Saint Germain at Orange Velodrome on October 24, 2021 in Marseille, France. (Photo by Johnny Fidelin/Icon Sport) – Orange Vélodrome – Marseille (France)

Beaucoup d’émotions en quittant le Brésil pour l’AS Rome, un pas pour être un grand joueur mais aussi le départ du pays ?

Oui, c’est vrai. Je suis parti de chez moi à 12-13 ans, c’était déjà un déclic pour être prêt à 17 ans. Mais c’était un sentiment étrange. Il y a la bonne émotion en allant à la Roma. Mais une fois là-bas, qu’il y a la fatigue et qu’il n’y a pas les amis, que ça te manque de parler ta langue…personne ne le sait. C’est important d’avoir des gens autour de soi. C’est aussi ça la vie d’un joueur. Ce sont des émotions. Quand on est jeune, cela va trop vite par moments. Après, avec l’expérience, on gère mieux les hauts et les bas.

Marquinhos « C’était la crise, j’ai perdu 8 kilos. »

La visite médicale a été difficile pour signer au PSG ?

Oui, j’étais en préparation avec l’AS Rome et je suis tombé malade. Je revenais après 40 jours de vacances en plus et j’étais jeune, je n’avais pas fait la préparation, j’avais pleinement profité pendant 40 jours. Les entraînements étaient très durs. Et je suis tombé malade, pendant 1 semaine je ne pouvais pas me lever, pas manger. C’était la crise, j’ai perdu 8 kilos. J’étais très faible. Au moins, quand il a fallu signer j’ai pu bouger. J’ai commencé à récupérer, à reprendre les muscles. Cela a été un beau signe de confiance de la part du PSG. Il m’a vu arriver pas dans ma meilleure forme et il m’a donné de la confiance.

J’ai eu peur d’arrêter ma carrière ?

J’ai eu un coup de doute. Tout allait bien, tout décolle, et là tout d’un coup la visite médicale donne un doute, on ne sait plus si ça va se faire. Ils m’ont rassuré, mon agent et Leonardo. J’ai pu être tranquille pour revenir plus fort.

Ce que je veux dire aux jeunes de 17 ans qui changent de pays ?

Il ne faut pas oublier d’où on vient. Si je suis parti, c’est aussi pour honorer ma famille. Il ne faut pas non plus qu’un travail soit qu’un travail. Il ne faut pas oublier la motivation et les objectifs. La vie passe vite. Il faut être prêt à profiter.

 

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