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Cavani et Pastore defaite PSG Barcelone

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LDC – Le PSG a laissé le coeur et les armes au vestiaire

      Après la défaite face au FC Barcelone, difficile de trouver les mots justes pour parler de la déception. Le Paris Saint-Germain avait envie de rêver de titre, peut-être un peu plus vite. Les deux dernières saisons, il y avait ce regret d’être passé tout proche. Cette fois, c’est plutôt le sentiment de ne pas avoir tenté, ou de ne pas avoir pu qui rend cette déconvenue encore plus douloureuse.

   Attention, il ne s’agit pas ici de dire que les Parisiens sont nuls, ou ne voulaient pas se qualifier. Ce serait exagéré et dénué de sens. Toutefois, difficile d’affirmer après ces 90 minutes douloureuses que le PSG était à fond. Le Barça était plus fort que Paris, mais aussi d’un tout autre niveau que celui de Chelsea. Alors un exploit était sans doute encore plus dur à réaliser. Les Catalans ont montré toute leur classe, leur aisance technique. Mais cela a aussi été possible parce que les hommes de Laurent Blanc étaient loin et lents. Les deux buts expriment bien ce sentiment.

   Sur le premier, Iniesta a montré qu’il est un génie du ballon rond et qu’il méritait le Ballon d’Or en 2010. Seulement, il n’aurait jamais dû avoir toute cette place, tout ce temps. Son contrôle, sa première accélération, c’est magnifique. Ses dribbles sur Cavani et Verratti sont aussi de haut niveau, mais il aurait dû être stoppé. Si Cabaye, dépassé sur le premier crochet, était revenu à fond et pas en trottinant, jamais l’Espagnol n’aurait eu le luxe de s’arrêter un peu pour fixer les Parisiens. Peut-être que l’international Français aurait fait une petite faute, mais au moins il l’aurait stoppé. Là, il est revenu tranquillement. En Ligue 1, souvent, ce n’est pas grave. Mais là, en Ligue des Champions, contre le Barça, il faut être comme un mort de faim. Il ne faut pas l’incriminer plus que tout l’équipe, mais l’exemple est ici frappant.

  Pareil sur le second but de Barcelone. Les attaquants, Neymar, Messi et Suarez, sont extraordinaires. Le seul moyen de les arrêter est de laisser un minimum d’espace, les coller, ne même pas les laisser contrôle tranquillement. Alors pourquoi est-ce que Van der Wiel se retrouve seul contre deux joueurs dans la surface? Peut-être un problème d’alignement pour le hors-jeu. Ou de marquage. En tout cas il y a un gros soucis de détermination. Encore une fois, Chelsea est certainement moins forte que le Barça, mais à 10 contre 11, le PSG n’avait pas laissé d’espace. Mardi soir, tout le monde était trop loin presque tout le temps.

  Et dans le jeu offensif, c’était trop lent, trop statique, sans créativité. Les joueurs ne semblaient pas croire aux actions ni au match. C’est bien dommage, on voulait voir un match de mort de faim, et c’est finalement plutôt des morts de fatigues qui ont joué. Il faut le dire, si les Parisiens ne semblaient pas avoir beaucoup de cœur à l’ouvrage, ils n’avaient peut-être pas les jambes ou les poumons non plus. Matuidi a beaucoup couru, mais tout le monde sait qu’il en possède 3.

  Quand on voit un PSG, pourtant plein de rêve et d’envie il y a peu, sombrer de cette manière, on peut se demander s’il avait vraiment sa chance. Pas seulement parce qu’il y avait le Barça en face, mais parce que cette saison est peut-être la plus éprouvante du club.

  Le PSG a joué beaucoup de matchs cette saison, comme le Barça et les plus grands d’Europe. Mais Paris, mardi soir, a disputé son 6e match en 15 jours, une épreuve physique conséquente. Surtout qu’il y avait Marseille, Saint-Etienne en demi-finale, Bastia en finale et le Barça pour épicer un programme chargé par nature. De quoi user physiquement et mentalement. L. Blanc peut donc pester un peu contre le Ligue qui prépare des calendriers qui sont là pour compliquer la tâche des clubs ambitieux en France. D’ailleurs, il en reparlera certainement. Et, pour ne rien arranger, Paris connaît une saison avec un nombre impressionnant de blessés.

  Déjà qu’une saison est longue, que l’enchaînement peut être compliqué, mais il faut bien voir que certains joueurs n’ont simplement pas le droit au repos. Avec les blessures de G. Van der Wiel, S. Aurier, Thiago Silva, Thiago Motta, Y. Cabaye, Z. Ibrahimovic ou Lucas, pour ne citer « que » les joueurs les plus absents cette saison, certains n’ont pas eu le temps de souffler. Marquinhos, notamment, qui ne peut pas mettre la même agressivité en étant à bout de souffle. Matuidi et Verratti, ne peuvent pas tout le temps étouffer le milieu adverse, surtout quand à leurs côtés Cabaye est clairement en manque de rythme. Pastore, lui, auteur de son pire match cette saison, a de quoi être cuit. Le PSG n’a pas pu se passer de lui cette saison, jamais. Alors là, pressés par les Catalans, il manqué de lucidité. Cavani, lui, n’a pas vraiment aidé. Pour mettre le feu, Lucas aurait été utile, mais il n’était pas prêt pour une longue durée.

   Pour ce match, avec deux absents majeurs, le capitaine et la sentinelle, le PSG n’était clairement pas au mieux. Et, à force de voir des joueurs être blessés, suspendus, il y a une forme de résignation qui s’installe. Surtout au moment tirer un favori en Ligue des Champions, de l’affronter au top de sa forme. Alors les Parisiens ont décu, n’ont peut-être pas mis tout leur cœur dans le match, mais l’exploit était lointain. C’est triste de ne pas voir les guerriers, mais ils sont aussi humains. Maintenant, il faut relever la tête, se remplir moral et poumons, et aller chercher le triplé national.

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