Autour du PSG

Le Parisien raconte l’audience de Serge Aurier, qui s’est assez mal défendu

par
NicolasB
le 27 septembre 2016 à 12:52

Hier, Serge Aurier, arrière droit du Paris Saint-Germain, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits survenus lors d’un contrôle routier de la BAC le 30 mai alors qu’il sortait de boîte de nuit. Il est notamment repproché au latéral parisien d’avoir donné un coup de coude à un policier de la BAC. Après les audiences d’hier, Aurier a été condamné à 2 mois de prison ferme (peine aménageable) et a fait appel. Le Parisien raconte aujourd’hui le passage au tribunal du joueur du club de la capitale.

« Le joueur est arrivé au tribunal peu avant 9 heures, escorté d’un garde du corps. A la barre, vêtu de noir, il a maintenu sa version des faits, expliquant que c’est le policier qui avait porté les coups en premier. « J’ai été fouillé une fois, puis une deuxième, ensuite j’ai remis mes mains dans les poches. C’est là que le policier m’a saisi le poignet, j’ai essayé de résister et les coups sont partis, a-t-il expliqué. Et je vous affirme qu’il s’agissait d’un coup de poing. » « Etiez-vous ivre ? » interroge la présidente visiblement peu convaincue. « Non. J’ai bu deux coupes de champagne et je me souviens de tout. »

Le fonctionnaire de la BAC lui aussi se souvient de tout, mais pas du même déroulé de l’intervention. Il décrit un Aurier « agité » et mime avec son avocat M^e Thibault de Montbrial la scène du coup de coude au thorax qui lui vaudra un jour d’ITT (incapacité totale de travail). « Je lui ai demandé de descendre du véhicule et de montrer ses mains pour travailler en toute sécurité, raconte le policier, qui assure ne pas avoir reconnu le footballeur du PSG à ce moment-là. Ensuite j’ai saisi son poignet, j’ai voulu le palper au niveau du ventre avec mon autre main et c’est là qu’il m’a asséné un coup au poitrail. Je l’ai alors frappé au visage du plat de la main pour le repousser. »

Pour le procureur qui avait requis deux mois de prison avec sursis et des travaux d’intérêt général, Serge Aurier s’est « obstiné dans cette attitude puérile, immature » et n’a pas « compris qu’il était face à une institution et pas à un homme ». L’avocate du joueur, M^e Claire Boutaud de Lacombe, a beau plaider que son client est une « star » du football et « pas un délinquant », qu’il n’existe « pas de marques, pas d’hématomes sur le policier, donc pas de preuves suffisantes » pour caractériser les faits de violence, le tribunal reste sourd.

Rappelé à la barre, Serge Aurier est confronté à ses quatre condamnations pour conduite sans permis. « Quand avez-vous perdu définitivement votre permis de conduire ? » l’interroge la présidente. « Je ne sais plus, on revenait d’un stage de préparation avec le club. » « D’accord, Mais à quel moment ? » poursuit-elle. Pas de réponse. « Et le 23 mai, le tribunal de Versailles vous a condamné à une peine. Vous vous souvenez quelle peine ? » « Je ne sais plus », bredouille Aurier. « Il s’agissait de trois mois avec sursis », soupire la présidente, qui rendra son jugement sans la moindre suspension de séance. »

On peut comprendre d’après le récit du Parisien qu’Aurier n’ait pas spécialement convaincu les juges. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il a menti ou qu’il est plus fautif que le policier, mais sa défense est loin d’être la plus convaincante possible. Il est difficile de se rappeler de tout, on peut se dire qu’il se concentre sur son travail et les matchs à jouer. Cependant, avoir oublié une condamnation n’est pas vraiment rassurant.

Et cela ne donne pas une bonne image au tribunal, ce qui n’aidera pas Aurier à être entendu. Surtout face à un représentant des forces de l’ordre. Il faut espérer qu’Aurier saura être fort après cet épisode difficile pour lui. Il faudra une certaine force mentale et de la concentration pour faire de grands matchs. A lui de réussir à passer au-dessus de toute cela pour continuer sa belle saison et faire oublier les soucis de 2016.

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